Vampire Knight RPG
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 Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]

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Aradon De Greil
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Aradon De Greil


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MessageSujet: Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]   Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé] EmptyMar 30 Mar - 18:23

Aradon regarda sa montre : il s’était déjà passé quelques heures depuis qu’il avait retrouvé Arya, blessée, dans l’infirmerie. Il avait de surcroît retrouver quelqu’un qu’il n’aurait pas dû revoir, et il était maintenant un peu fiévreux. Pour couronner le tout, son mensonge allait peut-être les mener tous les deux à leur perte – qui sait si le cuisinier n’était pas déjà en train de parler à l’infirmière de ce qu’il venait de voir ? Il serait sans doute renvoyer si on apprenait ce qu’il venait de faire. A la limite, ce n’était pas tant le renvoi qui l’effrayait mais plutôt les conséquences que cela pouvait avoir sur Arya. Les humains seraient les premiers à dire qu’elle était un vampire, qu’elle était dangereuse, qu’elle ne pouvait plus se retenir de boire du sang parce que non seulement elle s’était fait mordre par un autre vampire, mais en plus elle était sortie sans autorisation de l’académie. On l’accuserait d’être un vampire incontrôlable, et qu’il serait risqué de la garder ici, qu’il faudrait l’enfermer ou la faire tuer par un hunter… Aradon savait bien que les choses pouvaient se passer ainsi, et qu’il ne pourrait rien dire ni faire si cela arrivait vraiment. Il connaissait aussi le danger qu’il encourrait, qu’Arya pouvait le tuer à tout moment, sans que personne ne le sache et s’enfuir ensuite par la fenêtre. Ce ne devait pas être bien compliqué pour un vampire et même s’il était un homme et elle, une femme, il n’était pas sûr de faire le poids face à sa force vampirique. Quoi qu’il en soit, il avait accepté de mourir ici, s’il s’avérait qu’il avait fait l’erreur de croire qu’elle, le vampire, n’était pas dangereuse pour lui, l’humain, ou même qu’il avait été assez idiot pour croire qu’il pourrait réaliser son « exploit » de survivre à nouveau à des vampires. Mais là, même si elle était seule, ce n’était pas un vampire level E qui n’était plus maître de ses actions ni de sa soif. Il avait en face de lui un vampire qui avait « toute sa tête », tout son esprit, et qui savait être malin pour atteindre sa proie, tel un chasseur à la recherche de son gibier. Un être doté d’un incroyable vitesse et d’une force surhumaine. Les êtres humains ne sont pas faits pour les vaincre. Sans arme anti-vampire, il ne pouvait rien. Il n’en avait pas sur lui, la seule qu’il possédait était soigneusement rangée dans le tiroir de sa table de chevet. Fallait-il qu’il la prenne ? … Non, il trouvait ça irraisonné : au fond, il avait confiance en elle, il n’imaginait pas qu’elle puisse le tuer… Et si tout cela n’avait été qu’une comédie ? Alors il mourra…

Lorsqu’il referma la porte derrière lui, et se retourna, il constata qu’il faisait toujours aussi gris dehors. Il pleuvait encore, mais la pluie était très fine. L’entrée de ses appartements était plongée dans la pénombre. Aradon n’alluma cependant pas la lumière : il savait qu’Arya voyait très bien, et lui-même souhaitait rester ainsi, dissimuler dans la pénombre. Non pas qu’il avait peur que la jeune vampiresse ne l’attaque - quoique rester dans la pénombre soit plutôt à son désavantage puisqu’elle voyait comme s’ils étaient en plein jour - mais plutôt qu’il appréciait cette atmosphère, apaisante. Il posa ses clés sur la table à l’entrée, et enleva ses chaussures. Il invita Arya à se mettre à l’aise pendant que lui allait prendre sa douche. Il se dirigea alors vers sa chambre, jetant un bref regard à la jeune fille. Ce n’était pas la première fois qu’il invitait quelqu’un dans ses appartements, mais la présence d’Arya semblait changer complètement l’ambiance générale de ses appartements : il avait l’impression d’y avoir changer quelque chose d’important, comme s’il venait de déménager ou de réaménager entièrement l’intérieur. C’était une sensation étrange qu’il n’avait pourtant pas ressentie pour ses autres hôtes. Plongé dans ses réflexions, il se rendit soudain compte qu’il était resté planter là, devant son armoire à réfléchir. Mais ce n’était pas le moment, Arya était en train de l’attendre. Il ouvrit alors son armoire, y prit quelques vêtements propres, et partit s’enfermer dans la salle de bain.

En revanche, la salle de bain, elle, ne semblait pas avoir changé. Elle était toujours la même, avec ce même air ambiant légèrement parfumé de savon, et cette même chaleur. Il se déshabilla, retirant ses horribles vêtements mouillés, qu’il laissa tomber sur le sol. C’est alors qu’un objet tomba de sa poche sur le carrelage blanc de la salle de bain, ce qui attira l’attention d’Aradon qui se baissa pour le ramasser. C’était son étui à cigarettes, auquel il n’avait pas touché depuis le début de la journée. Son étui… Non, « le sien ». Celui que Leon utilisait, et qu’Aradon avait ramassé, lorsque, tué par la hunter, il était mort en ne laissant derrière lui qu’un amas de poussière et de cendres. Un « fumeur vampire », il avait trouvé ça comique lorsqu’il l’avait rencontré pour la première fois. S’il avait commencé à fumer, c’était parce que cette odeur de cigarette l’avait toujours rassuré au temps où le premier propriétaire de cet étui vivait encore. Il ouvrit l’étui et huma le parfum du tabac. Ce n’était malheureusement pas aussi rassurant qu’autrefois... Il se leva. Il fallait qu’il arrête de penser à tout ça, il était trop tard. Il fallait tourner la page et continuer à vivre. Laisser le temps continuait son cours au lieu d’essayer de le retenir dans un passé désormais révolu. Il finit de se déshabiller et entra dans la douche. L’eau chaude se déversa sur son corps fiévreux. Quelques larmes se mêlèrent à l’eau qui ruisselait sur son visage. Les yeux fermés, il essaya d’oublier l’instant présent, de ne penser à rien, ni à elle ni à lui…

Aradon sortit de la douche, plus fébrile encore. Il avait pris une douche si chaude que de la buée s’était formée sur les murs carrelés et les miroirs de la salle de bain. Cette atmosphère agréable lui donnait quelques somnolences et pourtant il se sentait plus réveillé qu’avant d’avoir pris sa douche, et même si son corps comme son cœur étaient malades, il parlerait à Arya. Il attrapa sa serviette, commença à s’essuyer puis à enfiler son pantalon lorsqu’il entendit un bruit puis un cri, qui raisonnèrent dans tout l’appartement. Il finit d’enfiler son pantalon, et la serviette autour du cou, il déverrouilla la porte de la salle de bain, et chercha Arya dans ses appartements. Il l’aperçut alors, et s’enquit, inquiet :


« Que se passe-t-il ? »

Etait-ce son imagination… ? Ce bruit, ce cri, avaient-ils bien été réels ? Ou n'était-ce pas plutôt lui qui les avait imaginé ? Il était fébrile, cela n’aurait rien eu d’étonnant. Il n’était pas dans son état normal. Pouvait-il encore distinguer la réalité du rêve ? Il avait peut-être déjà sombré, emporté par la fièvre… Peut-être que tout n’était plus que rêve… Mais depuis quand ? Et comment en être sûr ? Tout semblait si réel, tout était si réel. Son cœur semblait battre plus fort que d’habitude mais sa respiration restait calme. Et il voyait encore clair : il était assez vif pour contempler avec attention ce qui l’entourait. A cet instant même, il observait Arya sans bouger. Sa silhouette, ses longs cheveux roses, son cou blessé, son teint pâle, ses yeux vert bouteille… Ses lèvres…


Dernière édition par Aradon De Greil le Mer 31 Mar - 19:10, édité 1 fois
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Arya Asakura
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MessageSujet: Re: Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]   Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé] EmptyMar 30 Mar - 18:26

Arya s'inquiétait pour Aradon et elle avait bien raison. Les maladies étaient peut-être une chose inconnue aux vampires mais pas pour les humains. Ils étaient bien plus fragiles que les vampires et pas qu'à ce niveau-là, ils l'étaient sur un peu tous les plans physiques. Alors oui, la jeune femme s'inquiétait du fait que Aradon puisse attraper froid et tomber malade à être ainsi trempé par cette fraîcheur. Normal donc, qu'elle décide d'aller dans l'aile des membres du personnel humain plutôt que d'aller au Pavillon de la Lune afin qu'il puisse se changer. Certes, elle était un peu fatiguée mais sa blessure ne lui faisait plus mal et les sensations de vertige avait disparu ou, du moins, ne les ressentait-elle plus. Silencieuse comme une tombe, Arya entraîna donc Aradon à travers les couloirs pour s'arrêter devant celui qui menait aux chambres du personnel. Le jeune homme n'avait rien dit face au fait qu'elle l'ait emmenée ici bien qu'on lui avait dit de la raccompagner d'abord à son dortoir. Cependant, la jeune femme n'avait logiquement pas le droit, en temps qu'élève, de s'engager dans ce couloir. De surcroît, elle était une vampire donc avait encore moins le droit d'y aller. ''du moins pas sans autorisation...'' Oui, ses paroles pouvaient résonner comme une demande aux oreilles d'Aradon car, au fond, elle en était un peu une. Arya ne le cachait pas, elle désirait l'accompagner jusque dans sa chambre et, une fois qu'il se serait changé pour des vêtements plus secs et plus chauds, continuer leur discution. Après tout, ni l'un ni l'autre ne savait quand ils auraient l'occasion de se reparler après ce qu'il s'était passé aujourd'hui. Néanmoins, la poursuite de cette discution dépendait en cet instant de la volonté d'Aradon à la poursuivre ou non. Silencieuse, le visage inexpressif mais le regard légèrement brillant, la jeune femme fut un peu surprise de le voir sourire suite à sa 'demande'. Elle esquissa ensuite à son tour un sourire après qu'il lui indique de la suivre.

Marchant sans un bruit, Arya le suivit donc sans rien ajouter, observant discrètement les lieux où elle avançait. Elle cessa son observation pour porter son regard devant elle d'où elle entendait des pas se rapprocher d'eux. Était-ce un gardien ? Un autre membre du personnel ? Dans tous les cas, il ne serait pas bon pour eux qu'on les voit ensemble dans ce couloir et elle allait pour s'éclipser quand Aradon la saisit vivement par la taille pour la garder près de lui. Curieusement, elle ne chercha pas à protester ou à se débattre. Bien que son instinct de vampire le lui dictait, elle ignora complètement cela pour se laisser docilement faire par le jeune homme. La personne responsable des pas qu'elle avait entendu se montra alors à eux et s'adressa à Aradon, lui faisant comprendre qu'ils se connaissaient. Arya observa cet homme sans en avoir l'air et remarqua qu'il en faisait de même, soudainement plus intrigué par elle et sa présence ici qu'autre chose. L'homme ouvrit alors la bouche pour parler mais fut prit de court pas le jeune homme de ménage. Celui-ci expliqua alors la raison de leur présence à tous deux et la jeune femme pensa avec ironie qu'il ne lui était pas difficile de se faire passer pour malade auprès de cet homme, sa peau blanche étant déjà un signe de maladie pour un humain. Néanmoins, elle prit un air un peu absent et maladif pour appuyer cette thèse et laissa Aradon se débarrasser de l'homme sans rien dire. Il écourta même la conversation en continuant son chemin avec Arya qui espéra que le cuisinier allait en rester là. Le jeune homme vérifia lui que l'autre était partit pour continuer sa route vers sa chambre tout en gardant notre vampiresse contre lui. Celle-ci ne dit rien mais se sentit étrangement gênée par leur proximité. Elle sentait la chaleur du corps d'Aradon au travers de leurs vêtements ainsi que son odeur et cela lui rappela quand il l'avait prise dans ses bras, la première fois qu'ils s'étaient rencontrés, en ville.

Mais le fait que le jeune homme la relâche ramena Arya à la situation présente. Ses yeux verts se posèrent sur une porte, apparemment celle de l'appartement d'Aradon. Ce dernier l'ouvrit puis invita la jeune femme à entrer, ce qu'elle fit sans attendre. L'intérieur était plutôt sombre. La pluie à l'extérieur et la nuit qui approchait rendaient la pièce vraiment sombre mais cela ne dérangeait pas la demoiselle qui voyait comme en plein jour. Cela ne semblait pas déranger Aradon non plus car il n'alluma pas la lumière et se contenta de refermer la porte puis de poser ses clés. Silencieuse, Arya observa les lieux où elle se trouvait et qui se révélèrent être un petit salon. La voix du jeune homme retentit un instant dans son dos, l'invitant à se mettre à l'aise tandis qu'il allait prendre une douche. Elle hocha tranquillement la tête et le suivit du coin de l'œil jusqu'à ce qu'il disparaisse dans sa chambre. Elle, elle ôta son manteau et s'approcha de la fenêtre pour en repérer l'emplacement depuis l'extérieur. Une fine pluie tapotait sur le carreau de la vitre et une légère couche de buée la recouvrait, montrant la fraîcheur extérieur. Le parc était visible depuis la fenêtre et Arya aperçue même son pavillon au loin, sous le couvert des nuages gris et menaçant. Apparemment, l'orage guettait la région. Un claquement de verrou attira alors l'attention de la jeune femme qui s'approcha du pas de la porte de la chambre d'Aradon. De la lumière filtrait sous la porte de la salle de bain et le son de la douche ne tarda pas à se faire entendre. Curieuse, notre vampiresse en profita pour observer la chambre du jeune homme pendant qu'il n'était pas là. Elle savait qu'elle s'immisçait dans son intimité à tout examiner comme ça mais elle ne pouvait s'en empêcher et avait le curieux sentiment qu'il ne lui en voudrait pas de toute façon.

Après la chambre, elle retourna dans le salon et se laissa tomber sur un fauteuil pour attendre tranquillement Aradon. Cependant, Arya ne tarda pas à se relever pour s'approcher d'une commode et en ouvrir le premier tiroir. Pourquoi ce tiroir ? Bonne question. Un soudain élan de curiosité ? Elle ne savait pas trop mais son instinct lui indiquait d'ouvrir ce tiroir. Mauvaise idée car ce qu'elle y vit lui fit faire un bond en arrière et percuter bruyamment son fauteuil, ce qui lui fit lâcher un cri sur le coup. Pétrifiée, elle n'osa plus bouger et garda un regard effrayé de poser sur ce tiroir ouvert jusqu'à ce qu'Aradon surgisse de sa chambre et s'enquit de ce qu'il se passait, inquiet. L'air toujours aussi effrayée, la jeune femme se tourna vers lui et se figea à nouveau en voyant qu'il était à moitié nu, encore ruisselant d'eau. Apparemment, il était sortit précipitamment de la salle de bain en entendant son cri et avait donc enfilé simplement un pantalon, restant torse nu et à moitié mouillé. S'efforçant de passer outre cette vision qu'il lui offrait inconsciemment, Arya jeta un bref regard fébrile au tiroir ouvert avant de reporter son attention sur Aradon pour constater qu'il tremblait légèrement et ne cessait de la fixer. Soudainement inquiète, elle s'approcha de lui et leva le bras pour toucher son front. Elle éloigna aussitôt sa main en constatant qu'il était brûlant, signe évident qu'il devait avoir de la fièvre. Soupirant, elle constata avec lassitude que son inquiétude était bien fondée : il avait attrapé la crève. Sans rien dire, elle lui prit la main et le tira dans sa chambre pour le faire s'asseoir sur son lit, ne lui laissant pas l'occasion de protester. Allant dans la salle de bain embuée du jeune homme, elle récupéra une serviette sèche qu'elle vint lui poser sur les épaules pour qu'il n'attrape pas froid d'avantage. Ôtant ensuite ses bottines, elle grimpa sur le lit et se mit à genoux à côté de lui pour lui sécher ses cheveux verts avec la serviette qu'il avait déjà sur les épaules en sortant.


« Vous êtes vraiment impossible... »

C'est vrai quoi ! Qu'est-ce qui lui était passé par l'esprit pour décider de continuer à porter des vêtements trempés sur lui avec ce début d'hiver qui pointait ? Soupirant à nouveau, Arya continua à lui sécher les cheveux dans un geste tendre, voulant lui faire du bien et non du mal. Une fois sa tâche terminée, elle alla reposer la serviette dans la salle de bain et revint reprendre place à la gauche d'Aradon qui pu remarquer qu'elle fuyait son regard. Ce qu'elle avait vu dans le tiroir était encore bien présent dans son esprit et la chamboulait un peu. Pourquoi ? Oui, pourquoi diable possédait-il une arme anti-vampire ? N'était-il pas un simple homme de ménage ? Était-ce une couverture pour cacher le fait qu'il était un hunter ? Il n'était pas peu dire qu'Arya était perdue par tout cela. Néanmoins, malgré sa crainte, elle avait toujours aussi confiance en Aradon, même si elle savait que cette confiance pouvait lui être fatale. Assise sur le lit, la jeune femme replia ses jambes contre elle et prit la parole, le fixant soudainement de ses yeux d'émeraude.

« Vous m'intriguez Aradon-san et pas qu'un peu. Je n'arrive pas à savoir qui vous êtes réellement et j'aimerai bien le savoir car vous n'êtes vraiment pas ordinaire pour un humain. Qui êtes-vous vraiment ? Et que fait une arme anti-vampire dans le tiroir de la commode de votre salon ? »

Voilà, c'était dit. Arya venait de lui expliquer d'où venait le bruit et le cri qu'il avait entendu et qui n'avait été que le résultat de la frayeur de la jeune femme face à sa découverte. Elle savait qu'elle lui avouait avoir fouillé dans son tiroir mais ce fait était pour l'instant le dernier de ses soucis. Et son soucis actuel s'appelait Aradon...
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Aradon De Greil
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MessageSujet: Re: Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]   Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé] EmptyMar 30 Mar - 19:41

Avait-il la vision clair ? Etait-il vraiment conscient ou avait-il déjà succombé ?

Aradon avait passé une journée éprouvante, que ce soient ses retrouvailles avec Arya ou le hunter, elles avaient toutes deux été riches en émotions. Son esprit était embué, d’autant plus qu’il avait pris une douche très chaude. Il était encore trempé : était-ce de l’eau ou bien de la transpiration ?

Alors qu’il se séchait, il avait cru entendre un cri et avait donc accouru sans réfléchir. De toute façon, en était-il encore capable ? Il avait retrouvé la jeune fille dans le salon, près de sa commode. L’un de ses tiroirs était ouvert. Il fronça légèrement les sourcils. Difficile de comprendre la situation dans son état, on le conçoit bien… Il tenait à peine debout ; en fait, tout n’était plus que mécanique, c’était comme s’il était un automate en mode automatique. Ses yeux étaient fixés sur Arya mais il la voyait sans la voir. Son état était sans aucun doute inquiétant pour quiconque l’observait, et pourtant, il parvenait à distinguer les moindres détails de sa figure, comme s’il n’avait été qu’à quelques centimètres de la jeune fille. D’ailleurs, elle semblait de plus en plus proche de lui, alors qu’il ne bougeait pas, étant lui-même incapable de faire un seul mouvement. Il n’avait pas la force de bouger mais il était pourtant là, debout, immobile. Et Arya qui semblait toujours plus proche de lui… En fait, Arya était bel et bien en train de se rapprocher. Arrivée jusqu’à lui, elle porta une main à son front. Ce geste, quoique vif, fit frissonner Aradon qui semblait commencer à émerger de son état second. Cependant, ses yeux continuaient à contempler Arya, sans qu’il n’ait besoin de les commander. Il aperçut son regard inquiet, des remords, accompagnés d’une pointe de tristesse, lui montant à la gorge. Il s’apprêtait à faire un mouvement, dans l’attention d’étreindre la jeune fille, mais celle-ci fut plus rapide que lui, ce qui n’avait absolument rien d’étonnant… Elle lui attrapa la main et la conduisit, bon gré mal gré, dans sa chambre. Elle le força à s’asseoir sur le lit, ou tout au moins il se laissa faire puisqu’il n’était de toute façon pas dans les bonnes conditions physiques ou mentales pour protester. Et puis, avait-il de bonnes raisons de s’opposer à elle ? Pendant que ses pensées recommençaient petit à petit à vagabonder dans son esprit, Arya, elle, se rendit dans la salle de bain, en quête d’une serviette propre. Elle revint quelques secondes plus tard, et la déposa sur les épaules du jeune homme, par-dessus l’autre serviette. Perchée sur le lit, elle commença à lui séchait les cheveux.


« Vous êtes vraiment impossible… », lui avait-elle dit non sans une pointe d’agacement. Aradon resta silencieux, non pas parce qu’il se sentait désolé ou honteux comme un petit garçon qui aurait fait une bêtise, mais plutôt parce qu’il était concentré sur autre chose, une impression bizarre, oubliée pendant longtemps, une sensation de déjà vu. De plus, la voix d’Arya s’était ancrée dans son esprit, et il ne parvenait plus à l’en faire sortir. Il ferma un instant les yeux, Arya continuant à lui sécher les cheveux, de façon calme et posée. Elle ne devait pas être en colère, ou du moins cela ne transparaissait pas dans ses gestes. Ceux-ci étaient doux… Apaisants. Similaires à ceux d’une mère pour son enfant. C’était cela, cette impression qu’il avait. Arya avait une attitude quelque peu maternelle à son égard. D’ailleurs, Aradon avait souvent tendance à oublier que celle-ci n’avait pas l’âge que lui donnait pourtant son apparence. Et à cet instant, comme elle n’était plus dans son champs de vision, ce fait indéniable lui revenait à l’esprit. Comme si sa simple présence pouvait donner l’impression de son âge. Ces vampires… Quelles drôles de créatures…

Arya avait fini de sécher les cheveux du jeune homme, le ramenant alors à la réalité. Il ouvrit lentement les yeux. La jeune fille s’était levée pour aller remettre la serviette à sa place, dans la salle de bain. L’atmosphère lui sembla un peu différente de l’instant précédent. Est-ce parce qu’il avait retrouvé une part de sa lucidité ? Quoi qu’il en soit, Arya revint s’asseoir près de lui sur le lit. Il l’observait, un peu plus attentif qu’auparavant, mais celle-ci ne semblait décidément pas vouloir le regarder. Attitude qui lui parut bien étrange et qu’il ne comprenait pas. Il essaya de se remémorer les instants précédents, cherchant une raison qui expliquerait le comportement de la jeune fille. Il n’eut cependant pas le temps d’y réfléchir bien longtemps car Arya s’était enfin décidée à le regarder. Brisant le silence, elle désirait savoir la vérité, toute la vérité et rien que la vérité sur l’identité d’Aradon. Elle évoqua également l’arme anti-vampire, un Bloody Rose, qu’Aradon avait malencontreusement oublié de ranger plus soigneusement. Il comptait la cacher dans la table de chevet de sa chambre, mais, semble-t-il, il avait oublié. Bref, ce n’était pas le plus important pour le moment…

Aradon eut un soupir, et se laissa tomber sur le lit. Qu’elles peuvent être curieuses parfois, les filles ! (les femmes d’un certain âge aussi d’ailleurs…) Comme à son habitude, le jeune homme se refermait derrière sa coquille chaque fois que quelqu’un cherchait à en savoir davantage sur lui… Même si cette personne semblait se tromper sur son compte… Après tout, que ce qu’elle pense soit vrai ou non, il ne tenait pas à lui éclaircir les idées… Il avait toujours fonctionné ainsi, du moins à quelques exceptions près. Il s’apprêtait donc à esquiver sa question d’un « Tu n’es pas besoin de le savoir », « ça ne te regarde pas », ou quelque chose d’autre de ce genre, mais il se retint. Il avait posé ses mains derrière la tête et avait les yeux levés vers Arya. Elle aussi, elle était un peu comme son vieil ami vampire, elle s'intéressait à lui, et ce n'était pas de la simple curiosité. Et puis, il n'était pas obligé de tout lui dire, juste de la démentir, lui montrer simplement qu'elle était sur une fausse piste. Elle n'avait pas besoin d'en savoir tant que cela sur son compte non plus. Il lui laisserait juste entrevoir une partie de lui, rien de plus...


« Détrompe-toi, je suis un homme tout ce qu’il y a de plus ordinaire... », finit-il par lui répondre. Après un instant de silence, il poursuivit : « Quant à l’arme anti-vampire, sa présence ici n’a rien d’extraordinaire non plus… »

Il se leva alors pour reprendre sa positon assise de tout à l’heure. Puis, il attrapa le visage de la jeune fille de ses deux mains, et l’attira vers le sien. Plongeant son regard dans celui vert émeraude de la jeune fille, il laissa enfin échapper une phrase, que, dans d’autres circonstances, il se serait refusé à dire, et surtout pas à elle…


« Moi, je n’ai pas le pouvoir d’étouffer les gens par la pensée… »

Sa faiblesse humaine l’avait toujours oppressée. C’était l’existence des vampires qui l’avait toujours accentuée. Il se sentait tellement impuissant. Si vulnérable… Et cela, Arya pouvait-elle seulement l’imaginer ?
Pourtant, de son côté, il devinait combien sa remarque pouvait être blessante pour elle. Il regretta soudain ses paroles, et détourna les yeux, libérant la jeune fille de son emprise…
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Arya Asakura
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MessageSujet: Re: Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]   Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé] EmptyMar 30 Mar - 23:29

Arya avait été plus que surprise de découvrir une arme anti-vampire dans la chambre d'Aradon. C'était bien la dernière chose qu'elle s'attendait à trouver dans les appartements d'un simple homme de ménage mais s'était sans compter sur le fait qu'il était loin d'être simple. Était-il un chasseur ? Dans sa frayeur, se fut la première question qui lui traversa l'esprit. Cependant, sa logique reprit le dessus en se rappelant que, s'il lui avait voulut du mal, il aurait pu le faire il y a bien longtemps, dès qu'il avait su ce qu'elle était et non pas les laisser se rapprocher autant. Oui ils étaient proches. Et d'une certaine manière qui ne devrait pas l'être car elle pourrait leur attirer des soucis. La jeune femme le savait, bien évidemment, mais elle se jetait dedans la tête la première et ce sans s'y opposer. Elle lui faisait confiance. Peut-être finirait-elle par le regretter mais le fait était là. Bon, il est vrai que découvrir un Bloody Rose dans la commode d'Aradon malmenait un peu cette confiance mais elle comprenait que cette confiance ne puisse pas être complètement réciproque. C'est vrai qu'elle était le chasseur et lui la proie. Il était donc normal qu'il veuille avoir la sécurité d'une arme anti-vampire. Arya se rappela cependant qu'elle n'était pas son premier vampire, qu'il en avait connu d'autres avant elle. Cette arme datait-elle de cette époque-là ? Elle ne savait pas et elle devait reconnaître qu'elle aimerait le savoir. Mais sa priorité n'était pas aux interrogations pour l'instant. Non là, elle devait s'occuper d'Aradon qui ne semblait pas être en forme du tout. Et son inquiétude fut confirmée quand elle constata qu'il avait de la fièvre. Décidément, Aradon était un bel inconscient !

Passablement agacée, Arya le força donc à s'asseoir sur son lit, après quoi elle s'occupa de lui sécher les cheveux pour éviter que sa fièvre n'empire. Et bien qu'elle soit légèrement agacée, elle ne le montra nullement dans ses gestes. Au contraire, cela la calmait. Il n'était pas peu dire que ces gestes, apparemment anodins, lui faisait un certain bien. Ils étaient plein de douceur et d'attention, comme le ferait une mère. Le jeune homme n'avait pas tort d'avoir cette impression car elle-même l'avait, bien qu'elle sentait que c'était tout de même légèrement différent. Il est vrai que la demoiselle avait largement l'âge d'être mère. Elle aurait encore été humaine, elle aurait pu être mariée et mère d'un, voir de deux enfants. Elle avait toujours aimé les enfants et en avoir avait toujours fait partit de ses projets quand elle était plus jeune. Elle n'oubliait pas qu'elle avait été fiancée quand elle était encore humaine même si elle ne l'avait pas été longtemps. C'était un mariage arrangé mais elle ne s'en était jamais plainte car elle avait toujours aimé son fiancé. Mais ce fut un mariage qui n'eut jamais lieu car elle fut mordue entre-temps, m'étant une fin définitive à tout ses rêves de jeune fille. C'était un des plus grand regret d'Arya, ce mariage non fait. Un autre était celui du meurtre de son fiancé, qui avait été sa première victime. Aujourd'hui, elle était incertaine quand à tout cela. Même si elle pouvait toujours se marier et avoir des enfants, ces deux actes entraîneraient de grandes conséquences et n'étaient pas donc à faire à la légère, ce qui la déprimait un peu parfois.

Enfin là, elle était loin d'éprouver pareille nostalgie. Après avoir fini de sécher les cheveux du jeune humain, elle avait rangé sa serviette puis s'était réinstallée à côté de lui, fuyant alors son regard. Sa découverte du Bloody Rose ne cessait de la tarauder et de l'inquiéter. Ses interrogations sur Aradon revenaient au grand galop et c'est avec une légère nervosité qu'elle lui en fit part, sachant bien qu'il lui était inutile de supposer des choses pour rien et que le meilleur moyen d'avoir des réponses était de lui en parler. Son regard d'émeraude posé sur lui, Arya observa le jeune homme s'allonger sur son lit et croiser les mains derrière sa tête, s'appuyant dessus. Il croisa ensuite son regard et elle y lut...De l'agacement ? De l'hésitation ? Peut-être un peu les deux, elle ne savait trop rien. Malgré tout, elle soutint son regard jusqu'à ce qu'il finisse par la détromper, lui disant qu'il n'était qu'un homme ordinaire. En gros, il ne voulait pas lui répondre quoi. La jeune vampire encaissa sa réponse sans rien dire, commençant à le connaître assez bien pour s'attendre à ce genre de répondre de sa part. Il se renfermait sur lui, sans vouloir laisser quoique se soit paraître de son passé. Il était un peu comme elle dans un sens, à vouloir garder son passé pour lui seul. Elle pouvait le comprendre du coup, qu'il ne lui dise rien. Cependant était-ce mieux de se taire et de laisser l'autre émettre de fausses hypothèses que de dire la vérité ? Arya ne savait pas. Elle n'eut de toute façon pas le temps d'y penser car Aradon reprit la parole pour lui expliquer pour l'arme, lui donnant une réponse qui, là aussi, ne la surprit pas.

Lâchant un infime soupir, la jeune femme détourna son regard de lui lorsqu'elle comprit qu'elle n'aurait pas d'avantage d'explication. Mais le jeune homme se redressa alors pour lui prendre doucement le visage et replonger son regard dans le sien. Elle ne se débattit pas face à son geste, bien que cette soudaine proximité de leurs deux visages la gênait un peu. Le souffle d'Aradon lui caressa ensuite agréablement le sien quand il prit encore la parole, prononçant une phrase qui la laissa sous le choc de son contenu. Et pour la blesser, il la blessait durement. Peut-être n'en avait-il pas eu l'intention mais il était clair qu'il n'aurait pu choisir meilleurs mots pour lui faire mal. Pétrifiée, Arya ne réagit pas quand il relâcha son visage et se détourna en comprenant qu'il l'avait blessée par ses mots. Elle se doutait bien que ça n'avait pas été son intention mais elle cherchait à comprendre ce qu'il avait voulu dire dans ce cas. Était-ce une façon de lui faire savoir qu'il se sentait mal du fait qu'elle puisse le tuer sans qu'il ne soit capable d'y résister ou de l'en empêcher ? Elle était déroutée. Blessée et déroutée par cette phrase. Le pire était qu'elle ressentait parfaitement le malaise d'Aradon. Silencieuse, elle fini par bouger pour s'approcher du jeune homme qui lui tournait le dos. Il était toujours torse nu mais cela lui importait peu. Avec douceur, elle passa ses bras autour de son cou et se serra contre son dos, posant son front contre sa nuque. Un contact qui fit frissonner le jeune humain, résultant du froid de sa peau de vampire contre sa chaleur brûlante de mortel. C'était une douce étreinte dont il pouvait se défaire s'il le souhaitait, Arya ne le retenant pas. Elle prit alors la parole :


« Vous ne devriez pas dire ça...D'une parce que vous me blessez et de deux parce que telles paroles ne vous vont pas... »

La jeune vampire ferma ensuite un instant les yeux avant de relever la tête. Être si proche d'Aradon ne la laissait pas...sans sentiment. Déjà, il était torse nu et, en tant que femme, cela ne la laissait pas indifférente, surtout qu'il était plutôt bel homme. De plus, une telle proximité entre eux faisait qu'elle sentait d'autant plus son odeur, ce qui attirait son côté vampire. Enfin ce n'est pas pour autant que ses envies de sang allaient être attisées mais il était quand même plus prudent qu'elle relève la tête et relâche son étreinte. Néanmoins, Arya ne s'éloigna pas pour autant de lui, s'allongeant tranquillement à côté de lui, le fixant intensément de ses yeux verts. Elle fini par détourner son regard pour le poser sur le matelas et reprendre la parole.

« Je peux comprendre que vous ne vouliez pas me parler de votre passé. Moi-même j'ai des choses dont je ne souhaiterai parler à personne tant que je peux l'éviter. Vous connaissez pourtant déjà une partie de mon passé dont je vous ai parlé tout à l'heure, à l'infirmerie. Et je ne regrette pas de vous l'avoir dit même si je ne sais pas si j'ai bien fait ou pas... »

Arya ferma à nouveau les yeux un instant avant de se redresser pour faire face à Aradon. Avec douceur, elle leva un bras et sa main droite vint se poser sur la joue gauche du jeune homme, provoquant un nouveau contact d'une peau froide contre une peau chaude. Elle reprit ensuite :

« Vous ne devriez pas vous sentir inférieur parce que vous êtes un humain Aradon. Moi-même, si je le pouvais, je ferais tout pour revenir dans le passé et redevenir la jeune fille humaine que j'étais. Vous ne savez pas combien ça peut-être dur pour un humain de devenir un vampire, surtout quand il ne l'a pas choisit. N'ayez pas honte d'être un simple humain ordinaire, même si à mes yeux vous êtes loin d'être ordinaire... »

La jeune femme lui sourit doucement avant de s'approcher de lui et de poser ses lèvres sur son front toujours aussi brûlant. Puis, elle se rallongea tranquillement sur le lit sans pour autant le quitter des yeux. Elle ne savait pas si elle avait bien comprit le sentiment qu'Aradon avait maladroitement tenté de lui faire parvenir mais elle était sincère dans ses paroles. Elle enviait tellement le jeune homme pour son humanité qu'elle, elle avait perdu à tout jamais. Maintenant, c'était une lutte quotidienne pour elle pour essayer d'en garder toujours plus chaque jour et ne pas laisser ses instincts la dominer et faire d'elle leur jouet, leur marionnette vivante. De même, elle était franche avec lui en lui disant qu'il n'était pas ordinaire à ses yeux, autant de femme que de vampire. Et elle ne parlait pas que de son passé dont elle n'avait eu qu'un brève aperçu. Sa personnalité, ce qu'il était aujourd'hui l'intriguait et l'attirait, comme un aimant attirait irrémédiablement le fer...
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MessageSujet: Re: Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]   Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé] EmptyMer 31 Mar - 17:50

Impossible de la regarder en face maintenant… Les poings serrés, Aradon tournait le dos à Arya. Il savait bien qu’il venait de blesser la jeune fille, qu’il n’aurait pas dû dire ce qu’il lui avait dit, mais voilà, c’était fait. Il essaya de chasser le visage d’Arya de son esprit, mais son image s’imposait à lui. Rien à faire. Et ce sentiment étrange qu’il ressentait depuis tout à l’heure… Tellement déroutant… Ce sentiment n’était pas vraiment négatif, mais il n’était entièrement positif non plus. Il était mêlé de joie et de tristesse, de plaisir, de compassion, d’envie et de désir…

Et puis, une question lui trottait dans la tête depuis tout à l'heure : comment allait réagir Arya ? Allait-elle se mettre en colère ? S’en aller, furieuse ? Peut-être même qu’elle testerait son pouvoir sur lui, tiens. Et qu’elle le tuerait, incapable de surmonter le mépris qu’elle éprouvait à son égard ? Le tuer… Bizarrement, cette perspective ne lui faisait pas peur. Il ne la redoutait pas… Au contraire… Inconsciemment, c’était peut-être ce qu’il cherchait. La mort… Il n’avait jamais eu de tendance suicidaire mais, l’idée d’être enfin libéré d’un poids qu’il ne parvenait d’ailleurs pas à définir clairement, ne lui déplaisait pas. Ce poids qui lui pesait le cœur depuis si longtemps. La sensation d’un liquide chaud lui coulant le long des doigts lui revint en mémoire. D’autres brides de souvenirs tentaient de refaire surface lorsque Arya passa soudain ses bras autour de son cou dans un geste doux et protecteur. La peau du vampire était froide et celle de l’humain chaude ; néanmoins, ce contact lui était agréable, d’une part, parce que ce dernier avait chaud, et d’autre part, parce qu’il était un homme… Il sentait la poitrine de la jeune femme contre son dos nu, réveillant ses instincts masculins, et lui faisant oublié un instant l’état émotionnel dans lequel il se trouvait. Cette étreinte lui en rappelait une autre, qui ne datait que de quelques jours. Elle était la même d’un point de vue physique, mais les sensations qu’il avait éprouvé pour l’une et celle qu’il éprouvait maintenant pour l’autre étaient sensiblement différentes. Toutefois, pour le moment il ne se l’expliquait pas. Le ramenant à la réalité, Arya prit la parole, d’une voix plus calme qu’il n’y se serait attendu…


« Vous ne devriez pas dire ça... » Non il n’aurait pas dû, c’était bien vrai, et il le regrettait maintenant.
« D'une, parce que vous me blessez… » Aradon sentit son cœur se serrer.
« …et de deux, parce que telles paroles ne vous vont pas... » Cette fois-ci, son estomac se noua. Il continuait de serrer les poings fermement.

Arya le libéra alors de son étreinte et s’allongea sur le lit. Aradon ne bougea pas. Il attendit, se demandant ce qu’elle allait faire, si sa rage allait éclater (ce qui semblait peu probable dans l’état actuel des choses) ou si elle allait à nouveau lui reposait sa question, en espérant qu’il change sa réponse, bien entendu. Enfin, après un instant de silence qui lui parut cependant presque une éternité, elle poursuivit. Il l’écouta, toujours silencieux. Il se tourna soudain vers elle, décontenancé par ses paroles. La passé d’Arya… Comme le passé de beaucoup d’autres vampires, le sien aussi était taché de sang… Et puis, une pensée s’imposait à lui, bien qu’Arya n’ait rien dit, il sentait malgré ses paroles que la question restait toujours là, sous-jacente…


« Pourquoi… pourquoi cherches-tu tant à savoir… ? », murmura-t-il quelque peu troublé, un sourire triste sur les lèvres.

Il ne lui en voulait pas le moins du monde, mais il ne comprenait pas l’intérêt que lui portait le vampire. Arya se releva alors, et posa sa main sur la joue d’Aradon. Celui-ci ne put réprimer un frisson. Et il était tout aussi incapable d’éviter le regard de la jeune fille.


« Vous ne devriez pas vous sentir inférieur parce que vous êtes un humain Aradon. » Il ne réagit pas. Elle poursuivit.
« Moi-même, si je le pouvais, je ferais tout pour revenir dans le passé et redevenir la jeune fille humaine que j'étais. Vous ne savez pas combien ça peut-être dur pour un humain de devenir un vampire, surtout quand il ne l'a pas choisit. »Les humains rêvent tous de la jeunesse éternelle… Vivre pour toujours, ou au moins quelques siècles, était un de leurs désirs les plus forts, l’un de ceux que certains étaient près à tout pour accomplir. Mais Arya, elle, ne semblait pas la supporter, cette jeunesse, ou du moins sa condition de vampire. Aradon, perplexe, lui aurait bien posé la question pour en savoir davantage mais Arya ne s’interrompit pas et il la laissa continuer.

Ordinaire… L’était-il ou ne l’était-il pas ? Arya semblait penser que non. Aradon, lui, se persuadait du contraire. Qui avait tort ? Peut-être aucun. Son passé n’était pas ordinaire, ce qui le rendait différent des autres humains, et cela, il avait du mal à l’accepter. Il aurait tellement voulu vivre comme tout le monde, même sans savoir que les vampires existaient. Ainsi, il s’imaginait pouvoir vivre paisiblement, mais ce n’était peut-être qu’un idéal de vie factice… Et de toute façon, cela resterait à jamais à l’état de rêve irréalisable.

Arya s’était arrêtée de parler. Elle avait alors souri, ce sourire ne laissant pas Aradon indifférent, avant de déposer un baiser sur son front et de s’allonger de nouveau sur le lit. Le silence s’installa dans la pièce. La pluie avait cessé, et on n’entendait plus que leurs respirations. Aradon se demandait ce que pouvait ressentir Arya à cet instant. Elle souffrait d’être vampire, lui, d’être humain. Il ne souhaitait pas pour autant devenir un vampire, loin de là. Mais plus ça allait, et plus il lui était difficile de continuer à vivre ainsi. Mais était-ce vraiment sa condition humaine qu’il endurait ? Et s’il y avait autre chose… ?

Tout en réfléchissant, Aradon fixait Arya des yeux, qui elle-même avait le regard tourné vers lui. Il lui était facile de ne pas reporter le sujet de leur conversation à nouveau sur lui. Il pouvait se dérober une nouvelle fois. Il le savait. Mais quelque chose, l’intuition peut-être ?, lui disait de ne pas le faire, qu’il lui fallait faire front cette fois-ci. Ce sera peut-être la seule fois qu’il ouvrira une brèche dans cette muraille qu’il avait érigé tout autour de lui, de son cœur, de son âme même, mais cela importait peu. Parce que cette fois-ci cela ne le concernait plus entièrement, il n’était plus le seul à être impliqué. Il venait d’en prendre conscience, avec toutes les conséquences que cela supposait. Mais il préférait pour l’instant ne pas se les énoncer clairement dans son esprit. Des conséquences, il y en avait toujours, quoi qu’il fasse, alors cela ne servait à rien de tergiverser plus longtemps.


« C’est vrai… Je ne suis peut-être pas tout à fait… ordinaire… »

Ses paroles lui étaient difficile à prononcer. Mais il restait déterminé.

Il se leva. Bizarrement, il se sentait mieux maintenant, comme s’il avait guéri, mais c’était la situation étrange dans laquelle il se trouvait qui l’avait ranimé. Il ne se sentait plus fébrile (ou sinon la fièvre avait complètement atteint son organisme…) et il était enfin décidé. Il ne voulait plus tourner le dos à Arya, ne plus en avoir la possibilité non plus, aussi, alla–t-il s’asseoir parterre juste en face du lit, à côté de la jeune fille qui y était toujours allongé. Ainsi, elle était face à lui, et il ne se défilerait plus.


« Il est peut-être temps que je tienne parole. », commença-t-il avec un sourire.

Arya comprenait-elle ce qu’il voulait dire ? Il l’ignorait, mais elle n’allait pas tardé à voir où il voulait en venir… Aradon avait tourné les yeux vers la fenêtre : de l’eau ruisselait encore sur les vitres. Le vent soufflait, secouant la cime des arbres du jardin de l’académie. Le ciel, quant à lui, était encore assombri par les nuages. Un paysage d’automne, comme il avait l’habitude d’en voir. Il se détourna finalement des cieux pour revenir aux côtés d’Arya. Enfin, il prit la parole.


«Ma première rencontre avec un vampire… a eu lieu il y a quatre ans... »

Ainsi, Aradon lui raconta tout : qu’un beau jour, en rentrant chez lui, il découvrit ses parents, qui n’étaient désormais plus humains, qu’ils s’étaient transformés en Level E, qu’il n’avait rien vu venir, que la veille, tout avait été parfaitement normal, et puis, que leurs premières victimes furent la famille voisine. Cette famille voisine qu’il avait découverte jonchant le sol dans une marre de sang, leur sang. Il lui expliqua comment il avait fui lâchement devant l’horreur, la peur de mourir si jeune, et comment il avait fini par être rattrapé par ses géniteurs.
Pendant qu’il lui contait son récit, ses souvenirs lui revenaient, tous entiers, des images nettes et précises, les détails, les moindres détails de cet évènement. Alors qu’il pensait avoir réussi à enfouir ce triste souvenir tout au fond de sa mémoire, dans un lieu inaccessible, celui-ci refaisait surface sans aucune difficulté, comme s’il avait toujours été là, tout proche.
Il se souvenait exactement de comment il était parvenu à ‘vaincre’ sa mère, le couteau qu’il lui avait planté en son sein, la couleur, l’odeur du sang qui avait alors coulé de la plaie, ce liquide rouge et chaud qui s’était faufilé le long de ses doigts… Et puis enfin comment il était finalement parvenu à achever son père…

Aradon s’arrêta soudain de parler, le regard vide. Une pensée venait d’émerger dans son esprit, une pensée à laquelle il n’avait jamais songé et qui était pourtant très troublante. N’y avait-il pas quelque chose d’étrange dans tout cela ? Outre ce double parricide… Comment était-il parvenu à tuer ces vampires alors même qu’il n’était âgé que de quinze ans ? Et puis, comment ses parents étaient-ils devenus des vampires ? Qui les avaient mordu ? Pourquoi ne s’était-il aperçu de rien ? Les réponses à ces questions, il ne les avait jamais cherché, car il savait bien que cela ne ramènerait pas ses parents à la vie. Mais maintenant qu’il avait raconté son histoire à Arya, il se rendait compte des incohérences... Il se reprit et soupira.


*… Ce n’est pas le moment de penser à cela maintenant…*, songea-t-il en se passant la main dans les cheveux.

Aradon n’avait donc rien tu de sa première rencontre avec des vampires, sinon peut-être la description des Level E sur laquelle il ne voulait pas s’attarder, de peur de gêner Arya sans doute. Il observait maintenant la jeune fille : il n’avait pas détourné les yeux d’elle, les images de son passé défilant devant ses yeux sans qu’il ne voit vraiment le vampire juste en face de lui. Il attendait sa réaction. De l’horreur ? Serait-elle effrayée ? Aurait-elle peur ou bien ressentirait-elle du dégoût pour lui ? Ou allait-elle simplement s’en aller sans se retourner… ? Ou peut-être qu’elle lui demanderait tout simplement la suite, ce qu’il lui était arrivé après, l'histoire du hunter ou comment il s’était retrouvé ici à l’académie ? Il ne savait pas, mais cela n’avait plus d’importance à présent…

... Vraiment... ?
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MessageSujet: Re: Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]   Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé] EmptyMer 31 Mar - 18:00

Le pouvoir des mots...

Puissant, redoutable, inquiétant...Il était incroyable de constater comment de simples mots, une simple phrase, pouvaient provoquer beaucoup de conséquences. Bonnes ou mauvaises, tout dépendaient des intentions de l'employeur de ces mots, même si là encore, les mots pouvaient donner tout autre chose que ce qu'ils auraient dû provoquer dans l'esprit de leur receveur. Les mots qui manipulent, dominent, se jouent de vous. Qu'ils soient bien ou mal employés, le fait était qu'ils pouvaient être terriblement blessant pour la personne à qui ils sont destinés, faisant alors croire que la personne qui vous les adresse cherche à vous blesser. Ils peuvent aussi vous faire croire qu'on cherche tout autre chose de vous. Soumission, pitié, colère, compassion ou dégoût...Autant de sentiments aussi variés les uns que les autres...Heureusement pour Arya, elle commençait à connaître suffisamment bien Aradon pour deviner qu'il ne cherchait pas à la blesser en employant maladroitement certains mots, qui eux étaient à but blessant. Elle l'était, c'était évident, mais elle ne lui en voulait pas. Pourquoi ? Bonne question ça. Parce que, au fond d'elle, elle tenait énormément à lui ? C'est vrai qu'il était le premier humain depuis bien longtemps qui lui accordait une telle confiance alors qu'il savait qu'il pouvait signer son arrêt de mort à tout moment en sa compagnie. Elle-même en avait parfaitement conscience et s'était pour cela que jamais elle ne trahirait volontairement cette confiance, y accordant trop d'importance.

Faire du mal à Aradon était bien la dernière chose que souhaitait notre jeune vampiresse, preuve en était le fait qu'elle le serre un instant dans ses bras pour lui confier combien ses mots la blessaient. Allongée sur le lit, Arya lui confia ensuite qu'elle ne regrettait pas de lui avoir raconté une partie de son passé, l'une des plus importantes qui plus est. Ne la jugeait-il donc pas digne d'écouter à son tour son passé ? Même une petite partie suffirait à la contenter pourtant car il était vrai qu'elle ne savait quasiment rien de lui. Injuste ? Non, elle ne pensait pas comme ça. Et puis elle devinait qu'Aradon ne lui parlait pas parce que c'était un sujet difficile pour lui. Il lui demanda alors pourquoi elle cherchait tant à savoir pour lui. Que répondre ? Elle-même n'était pas très certaine de la réponse. La curiosité était la principale raison mais il y avait un elle-ne-savait quoi en plus qui la poussait à savoir. Parce qu'elle tenait à lui ? C'est vrai que se serait mentir de prétendre le contraire. Cependant, elle préféra garder le silence et se redresser pour avouer au jeune homme qu'elle donnerait n'importe quoi pour redevenir humaine. La jeunesse éternelle ? Pff ! Elle n'y trouvait absolument aucun intérêt. Un humain était un être qui naissait, grandissait, vieillissait et finissait par mourir et non pas un être issu d'on ne sait où et quoi qui reste figer dans le temps aussi longtemps qu'on le laissera en vie. Ce n'était pas vivre pour Arya ça. Elle, elle préférait de loin une vie courte mais riche d'évènements plutôt qu'une vie longue où l'on fini par s'ennuyer vite d'un peu tout.

Qui plus est, la menace de devenir un Level E planait au-dessus de sa tête telle une épée de Damoclès, risquant à tout moment de lui faire perdre définitivement la tête et ce dans tous les sens du terme. Alors cette vie de vampire, la jeune femme était loin de l'aimer, c'était même tout le contraire. Aradon n'avait pas à l'envier et elle espérait lui avoir fait comprendre, même si elle se doutait qu'il devait se poser des questions. Allongée à nouveau sur le lit, elle ne quittait pas des yeux son visage sur lequel elle lisait une grande confusion mélangée à de l'incompréhension. Silencieuse, elle ne disait rien et ne bougeait pas, attendant une réaction de la part du jeune homme. Il fini par la regarder à son tour et elle lu dans son regard une grande hésitation. Finalement, il fini par reconnaître qu'il n'était peut-être pas si ordinaire que ça, ce qui lui arracha un sourire léger. Arya fut néanmoins étonnée qu'il se lève. Se sauvait-il ? Elle fut rassurée quand il vint en fait s'asseoir sur le sol tout près d'elle pour être à sa hauteur. Étrangement satisfaite, elle se tourna vers Aradon et croisa ses bras sous son menton, se retrouvant complètement allongée sur le ventre. Un doux sourire se montra ensuite sur ses lèvres quand il dit qu'il allait tenir parole. Bien sûr qu'elle voyait de quoi il lui parlait, se rappelant parfaitement de ce qu'il avait promit dans l'infirmerie. Un sourire encourageant sur les lèvres, elle le laissa prendre son temps pour commencer à parler et l'écouta sans rien dire et sans l'interrompre.

Pourtant, dieu sait combien elle eu plusieurs fois envie de lui dire ''stop, ça suffit, pas la peine d'en dire plus'' mais fut incapable de prononcer un mot, trop abasourdie par ce qu'il lui racontait de son enfance. Son sourire avait disparu de ses lèvres et ses yeux émeraudes brillaient de tristesse. C'était triste, vraiment triste. Horrible aussi d'apprendre ce que l'enfant de treize ans qu'il avait été avait dû affronter. Bien sûr, tout comme Aradon le remarqua, elle se rendait compte des incohérences, des 'curiosités' de son récit mais elle n'y pensa guère sur l'instant. Elle était trop chamboulée pour y penser. Pouvait-elle comprendre la peine du jeune homme ? Elle ne savait pas. Après tout, elle n'avait jamais vécu ce qu'il avait vécu, surtout qu'il avait été enfant lors de cet évènement. Une larme roula alors soudainement sur sa joue, la surprenant. Elle pleurait. Ça faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas pleuré. Trop plein d'émotions ? C'est qu'elle en avait plein la tête. En tout cas, elle n'était nullement dégoûtée ou effrayée comme Aradon le pensait. Infiniment triste, voilà ce qu'elle était. Essuyant sa larme unique d'un geste vif de la main, Arya se redressa et se laissa glisser souplement à côté du jeune homme qu'elle prit pour la seconde fois dans ses bras mais de face, pas de dos, le serrant plus fortement mais en veillant à ne pas lui faire mal avec sa force non-humaine.


« Je suis désolée Aradon. Je suis contente que vous m'ayez confié cet événement si important de votre passé mais je suis triste en même temps car je sens parfaitement combien il doit vous faire souffrir et je regrette donc de vous avoir fait souffrir encore plus en vous demandant de me le raconter... »

Arya savait parfaitement combien un souvenir douloureux pouvait être dur à raconter mais jamais elle ne se serait attendue à un tel récit. Voir ses propres parents devenus des montres qui n'ont plus rien à voir avec ce qu'ils étaient avant s'en prendre à vous devait être une chose traumatisante pour un garçon de treize ans. Plus traumatisant encore, le fait qu'il ait lui-même mit fin à leurs vies. Tuer ses propres parents pour sa survie...Comment faisait-il pour vivre avec un tel poids sur la conscience, un secret aussi lourd ? Comment faisait-il pour se montrer aussi fort devant les autres ? Fort...Était-ce un masque qu'il montrait aux autres pour se protéger ? Sûrement. C'est ce qu'Arya ferait à sa place en tout cas. Après tout, elle-même portait un masque d'humaine aux yeux du monde humain pour leur cacher sa nature de vampire depuis six ans maintenant alors elle pouvait comprendre qu'Aradon puisse porter un masque pour se protéger. Relâchant son étreinte sur le jeune homme, elle resta tout de même assise juste à côté de lui et lui sourit doucement. Comment réussissait-elle à lui sourire dans pareille situation ? C'est simple : elle préférait lui sourire que lui montrer qu'elle était triste. Elle était loin de trouver son histoire drôle mais c'était justement pour ça qu'elle lui souriait ainsi. Un sourire très doux et rassurant, ce genre de sourire qui vous apaisait la plupart du temps quand on vous les offrait. Certes, l'histoire qu'elle venait d'entendre l'attristait mais, sur les deux, il en fallait bien un pour sourire et pour rassurer l'autre non ? Arya, elle, jugeait que c'était son rôle que d'être la personne qui rassure l'autre alors elle souriait à Aradon, tout simplement...
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MessageSujet: Re: Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]   Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé] EmptyMer 31 Mar - 18:01

Il faisait noir, si noir. Les ténèbres l’enveloppaient. Il avait les yeux grands ouverts, et pourtant il ne voyait presque rien. C’est à peine s’il distinguait le sol. D’une démarche prudente ; il montait une à une les marches de l’escalier. Arrivé en haut, il se dirigea vers la chambre du fond, celle de ses parents. Sur le seuil de la porte, il hésitait à entrer. Une voix le dissuadait de continuer. « Fuis, si tu tiens à la vie. » La porte était entrouverte, et aucun son à l’intérieur de la chambre ne lui parvenait. Il essaya de regarder par l’entrebâillement de la porte ce qu’il se passait à l’intérieur, mais il faisait plus noir dans la chambre que dans le reste de la maison. A présent, c’était son instinct qui lui disait de ne pas aller plus loin et de s’enfuir. Pourtant, lentement, il poussa la porte qui grinça…


***


Pourquoi les choses paraissaient-elles si étranges ? Comme si… tout n’avait été qu’illusion… Cette impression, qui ne dura qu’un instant, semblait pourtant gêné l’homme de ménage. Il ne parvenait pas à s’empêcher d’y penser. Il sentait que quelque chose ne collait pas : ce n’était pourtant qu’un léger doute, une infime impression mais, dès qu’il semblait s’approcher de quelque chose de nouveau, d’un indice, celui-ci se dérobait. C’était comme si son cerveau refusait de réfléchir, de creuser plus loin cette impression. C’était comme si quelque chose l’en empêchait … ou quelqu’un. Mais avait-il raison de douter ? Et de quoi doutait-il ? De sa mémoire, de ses souvenirs ? Et s’il ne pouvait pas avoir foi en son propre vécu, à qui le pourrait-il alors ?
Maintenant qu’il avait raconté son passé, des images, des sons, des odeurs, réveillés par sa conscience, fusaient dans son esprit. Mais les scènes – qui étaient claires lorsqu'il avait raconté son récit - étaient redevenues floues, obscures, peut-être parce qu’elles étaient restées trop longtemps endormies.

Songeur, Aradon avait toujours les yeux rivés sur Arya. Ce n’est que lorsqu’il aperçut une larme coulait sur sa joue qu’il recouvra ses esprit. Avec un pincement au cœur, il baissa les yeux. Pourquoi était-ce si douloureux de voir quelqu’un pleurer pour lui ? Il n’arrivait pas à le supporter. C’était comme si on venait de le gifler avec une telle violence qu’il en était revenu à la réalité, celle où Arya n’était qu’une jeune fille ordinaire, et lui, un jeune homme au passé étrange. Il s’en voulait de l’avoir mise dans cet état. Alors les vampires étaient aussi doués de sentiments aussi profonds que la tristesse, ou la compassion ? Comment un vampire pouvait-il ressentir de la compassion pour un être humain, même si le vampire en question n’était pas né vampire ? Leon, néanmoins vampire de naissance, ne ressentait pas de compassion pour les humains : certes, il avait pris la décision de ne plus boire de sang humain, mais ils restaient pour lui des êtres sanguinaires comme les vampires ; ils étaient aussi des monstres, mais à leur manière… Et Aradon en était tout aussi persuadé. Les humains comme les vampires, ne sont pas capable da s’apitoyer sur le sort de l’autre espèce. Après tout, n’étaient-ils pas des ennemis ? Comment un humain pourrait-il être sensible à la peine d’un vampire, de son poursuiveur ? Comment un vampire pouvait-il pleurer sur le passé d’un humain, sa proie, son gibier ? Ou alors c’était de la pitié ?

A nouveau, Arya le prit dans ses bras. L’étreinte glacée était toujours aussi douce. Aradon se sentit défaillir : était-ce encore à cause de la fièvre ? De nombreux sentiments se mêlaient en lui. Il avait envie de se laisser aller dans ses bras, de succomber à la tentation de pleurer, ou même de céder à ses désirs… Mais une fois encore, quelque chose l’en empêchait. Parce qu’elle était vampire et lui humain ? ... Mais pourquoi donc lui avait-il raconté son passé ? Parce qu’il lui avait promis de le faire. Mais pourquoi avoir fait une chose pareille ? Et en plus à une fille qu’il connaissait à peine ? Ou bien c’était parce qu’il ne la connaissait pas encore vraiment qu’il avait pu lui narrer son passé ? Mais pourquoi avait-il l’impression d’être si proche d’elle, comme si… comme s’ils s’étaient toujours connus, comme si elle avait été une vieille amie qu’il retrouvait après tant d’années de séparation.
La fragrance de la jeune fille s’insinua dans ses poumons. La froideur de sa peau contrastait avec sa chaleur d’humain. Comme tout vampire, sa beauté était supérieure à la beauté humaine. Pourtant, la jeune fille, par cette étreinte, lui rappelait une autre femme, qui, derrière ses atours de belle femme orgueilleuse, semblait néanmoins capable de lire en lui d’une façon déconcertante.


Il y a quelques jours de cela, à l’Elysion Star, il avait fait la connaissance d’une jeune femme, une humaine, ce qui ne l’a rendait pas moins belle. On ne sait trop pourquoi, elle semblait attirée par cet homme de ménage, pourtant pas très locace. Est-ce que c’était à cause de sa chevelure verte ou bien il y avait autre chose ? Il l’ignorait, et à vrai dire, il s’en fichait pas mal. Comme ils semblaient tous les deux bien s’entendre, elle lui proposa de poursuivre leur conversation dans une chambre d’hôtel… Ce qu’ils firent…
Nue, la jeune femme devant lui se jeta dans ses bras. Bizarrement, ses relations avec les femmes paraissaient se multiplier en ce moment. En effet, une quinzaine de jours auparavant, il avait fait la rencontre d’Arya. Il l’avait prise dans ses bras pour la consoler. C’était à peine s’ils se connaissaient. Et là encore, il se retrouvait dans les bras d’une femme qu’il venait de rencontrer… Ils restèrent tous deux ainsi un moment jusqu’à ce que la jeune femme se détache de lui pour contempler son visage qu’elle avait pris entre ses mains :

« Une femme se donne à toi et tu restes impassible… », lui avait-elle dit avec un léger sourire. Il n’y avait pas de rancune ou d’orgueil dans sa voix, simplement une pointe d’étonnement.
Il y eut un silence durant lequel elle continua de le contempler, de ce même regard qu’avait Arya à présent.

« Qu’as-tu ? Pourquoi retenir ses pulsions ? Tu en as envie non ? »
Aradon ne répondit pas.
« Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais une profonde tristesse se lit dans tes yeux…» Aradon tourna les yeux vers la fenêtre, le regard rivé sur le ciel. La nuit était déjà bien avancée, et la lune si resplendissante seule les éclairait. En moins d’un mois, c’était déjà la seconde fois qu’on le lui faisait remarquer. Etait-il si transparent que cela ? Il retourna son attention sur la jeune femme, ses yeux plantés dans les siens. Elle poursuivit :
« Pourquoi as-tu l’air si triste ? »
Il ferma les yeux, et lorsqu’il les rouvrit, le décor avait changé, Aradon était revenu à la réalité. Arya l’étreignait toujours. Petit à petit, le jeune homme semblait comprendre ce qui différenciait la scène présente, de celle qu’il venait de se remémorer. Mais il n’eut pas le temps s’y réfléchir plus longtemps car la voix d’Arya brisa le silence.


Sa voix était toujours aussi douce, et pourtant, ses paroles lui déchiraient le cœur. Certes, il lui fut pénible de se souvenir d’un passé qu’il préférait oublier, mais les paroles d’Arya se révélaient encore plus cruelles à entendre. Pourquoi est-ce que cela lui faisait tant de peine de l’entendre dire ‘je suis désolée’ ? Pourquoi devait-elle être désolée pour lui ? Ce serait plutôt à lui de s’excuser de lui imposer la vérité, ses souvenirs douloureux. Au fond, s’il se sentait si mal, n’était-ce pas parce qu’il ne s’attendait pas à ce qu’elle réagisse ainsi ? En réalité, n’espérait-il pas qu’elle le repousse ? Ainsi, les choses auraient été plus simples…

Arya se détacha de lui. Elle affichait un léger sourire, un sourire compatissant. Parce qu’elle ne voulait pas laisser couler ses larmes ? Aradon commençait lentement à réaliser quelque chose de bien trop étrange à ses yeux pour être énoncer clairement dans son esprit. Cette étreinte lui faisait prendre conscience d’une crainte qu’il soupçonnait à peine, mais qui se confirmait à mesure qu’il s’en rendait compte. Il serra les dents, détournant ses yeux de la jeune fille. C’en était trop. Ce sentiment indescriptible qui lui déchirait le cœur devenait insupportable. D’autant plus que il ne voulait pas la voir ainsi. Et il ne voulait pas non plus qu’elle le voit ainsi.

Quelques minutes plus tôt, il avait failli succomber à ses désirs… Mais à quoi pensait-il ? Ce n’était absolument pas le moment… Et avec un vampire en plus. Il devait vraiment avoir complètement perdu la tête. Et même, est-ce que ce n’était pas cette jeune fille-là qui commençait à lui faire perdre la tête ? La veille, elle avait d’ailleurs hanté ses rêves… Et là, il se retrouvait seul en sa compagnie, dans ses appartements, seul en compagnie d’un vampire. N’avait-il pas pris la résolution de tirer un trait sur leur existence ? Lorsqu’il avait su qui elle était vraiment, pourquoi n’était-il pas parti sans demander son reste ? En fait, il connaissait la raison… Elle s’imposait à lui presque comme si elle avait été inéluctable. Peut-être n’était-il pas encore trop tard… ?

Une voix douce et familière lui rappela alors :
« Les vampires et les humains ne sont pas faits pour s’entendre… Et contrairement à ce que tu peux penser, cela n’a rien de tragique… C’est ainsi… C’est ainsi que la nature nous a fait, nous les humains, et eux les vampires… » … Mais sa relation avec Leon ne prouvait-elle pas le contraire ? … Son visage tordu par la douleur lui revint en mémoire. L’image de son corps se désagrégeant le suivit. De la poussière, c’était tout ce qu’il restait de lui... La souffrance d’avoir perdu un ami lui lacérait le cœur. Une vie liée aux ténèbres et à l’obscurité, non, il n’en voulait plus. Il avait dit ‘adieu’ au monde des vampires à la mort de Leon. Et là, qu’était-il en train de faire ? Il était en train de s’amouracher d’un vampire ! Il lui avait même raconté sa vie ! Et quelle vie ! Mais quel idiot !
Il porta une main contre son visage, désabusé… Tout ce qui s’était passé ces dernières semaines n’avait été le fruit que d’un espoir inutile de bonheur, une recherche presque désespérée d’oublier le passé et de tourner la page. Mais n’était-ce pas ce qu’il voulait depuis le début ? Tout reprendre à zéro ? Faire comme si de rien n’était ?
Il était temps de choisir : soit il décidait de faire comme si son existence n’avait jamais croisé celle des vampires, soit il préférait continuer à vivre tout en acceptant leur existence et les possibles malheurs que cela occasionnerait. Il était plus facile de choisir la première option, et il savait que cela s’apparentait à une fuite plus qu’autre chose. C’est lui qui avait décidé de parler à Arya, non ? Elle ne l’avait pas forcé… Mais le souvenir de Leon était encore trop ancré en lui. Oui, c’était peut-être ça : revoir l’un des hunters qui avaient été responsables de sa mort se révélait être, à cet instant, déterminant dans son choix.
Il ne fallait pas qu’il pense aux conséquences maintenant. Il avait besoin d’être seul, là maintenant, tout de suite. Sinon…

Il se leva. Il toisait à présent la jeune fille d’un regard froid, un sourire ironique sur les lèvres. Ce fut sur un ton glacial que sa voix brisa le silence qui s’était installé dans ses appartements.


« Tu es désolée ? Je te trouve bien hypocrite. N’est-ce pas toi qui voulais savoir ? Au fond, tu mourrais d’envie de savoir… Et maintenant, tu ‘regrettes’ ? »
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MessageSujet: Re: Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]   Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé] EmptyMer 31 Mar - 18:04

La sensation que tout n'était qu'illusion...Arya la connaissait bien cette sensation. Elle l'avait éprouvée plus d'une fois dans sa vie. Croire que la situation que l'on vivait n'était qu'un rêve, un songe dont il ne nous resterait plus rien lorsqu'on se réveille, si ce n'est l'immense soulagement que tout cela n'était que rêve ? Elle la connaissait plus que bien cette sensation. Et elle savait combien ça pouvait être difficile à supporter, à encaisser quand on s'apercevait qu'il ne s'agissait pas d'une illusion mais belle et bien de la réalité. Elle ne se souvenait que trop bien de la première fois qu'elle avait ressentit pleinement cette impression : lors de son agression, il y a six ans maintenant. Les jours qui ont suivit pour être exacte. Elle savait bien que son agression avait été réelle mais c'était le fait d'être attaquée par une créature non-humaine qu'elle avait cru rêve. Jusqu'au jour où elle avait tué son fiancé en tout cas, ce qui lui avait alors fait voir la dure cruauté de la réalité. Alors cette sensation, Arya la connaissait parfaitement. Tout comme Aradon, elle l'éprouvait en cet instant même. Pourtant, elle savait que tout ça était vrai et qu'elle en souffrirait donc encore plus car elle aurait été incapable de dire non, d'en rester là avec le jeune homme. Elle pensait déjà avoir arrêté avec lui il y a plusieurs semaines, elle le quittant à l'entrée de l'Académie après l'avoir rencontré. Elle n'aurait jamais cru le revoir en ce jour, surtout dans la situation dans laquelle elle s'était trouvé quand il lui était tombé dessus par hasard. Alors qu'est-ce qui avait bien pu se passer entre-temps pour qu'ils en soient là lui et elle ? Qu'est-ce qui avait bien pu provoqué cela ? Elle ne savait pas et ça la perturbait. Si elle le savait, peut-être pourrait-elle comprendre et agir en conséquence, en femme mature qu'elle était et non pas en se comportant comme elle le faisait en cet instant, en se laissant guider par les sentiments qu'elle éprouvait, telle une jeune adolescente.

A croire que le vampire qu'elle était avait disparu pour ne laisser plus que place à la jeune humaine de dix-huit fraîches années, la jeune fille dans la fleur de l'âge qu'elle avait été. Une jeune fille immature qui fut incapable d'arrêter Aradon dans son récit tant il la bouleversait. Mais que diable lui arrivait-il pour qu'elle se laisse ainsi dominer par ses émotions ? Ça ne lui ressemblait pas ça, pas du tout. Ça ne ressemblait absolument à la Arya qu'elle était devenue, une jeune vampire douée de sentiments mais qui ne les laissait jamais s'exprimer pour ne pas en souffrir. Où était-elle passé cette Arya ? Shin aurait été là, il l'aurait giflé pour lui remettre les idées en place, l'avertir qu'elle se laissait dangereusement aller. Tellement dangereusement qu'elle en vint à verser une larme, chose qu'elle n'avait pas faite depuis des années. Son cœur lui faisait mal en plus, lui comprimait douloureusement la poitrine. Elle regrettait. Elle regrettait vraiment de ne pas avoir su dire stop à Aradon. Elle était très triste en plus, triste pour lui. Il avait eu une enfance très dure, bien plus dure à vivre que tout ce qu'elle avait dû connaître. Dire qu'il était plus jeune qu'elle...Il en avait tellement vu en si peu de temps...Ça la rendait très triste ce genre de fatalité...Cependant, elle ne voulait pas lui montrer d'avantage et préféra plutôt le prendre dans ses bras, préférant lui montrer qu'elle compatissait. Regrettait aussi et elle lui fit comprendre par les mots. Quelque chose lui disait que ce n'était pas une bonne idée mais elle était incapable de s'en empêcher, c'était plus fort qu'elle. Elle sentait parfaitement la douleur du jeune homme et ne pouvait donc y rester sourde, voulant lui faire comprendre par son étreinte et ses mots qu'elle n'éprouvait que compassion pour lui.

Cette douleur et cette tristesse enfouies au fond de lui et qu'il cachait derrière un masque qu'il montrait aux autres...Arya voulait les lui faire oublier. Peut-être était-ce prétentieux de sa part de penser ainsi ? Après tout, elle était une créature de la nuit et lui un être du jour...Ils n'étaient pas fait pour se côtoyer. Elle était le prédateur et lui la proie, elle ne devait rien vouloir de lui en dehors de son sang pour s'en repaître, comme tout bon vampire. Alors pourquoi voulait-elle s'y opposer ? C'était dangereux. Impossible. Un humain et une vampire n'étaient pas fait pour être ensemble, même en étant simplement amis. Voulait-elle être seulement une amie ? La douleur qui le serra le cœur lui fit comprendre que non : elle voulait être bien plus que ça. Mais elle ne pouvait pas, elle ne devait pas. C'était contre-nature, contre la logique de son monde. Les humains étaient un garde-manger pour les vampires, rien de plus. Néanmoins, cette académie n'avait-elle pas pour but d'améliorer les relations humains/vampires ? De faire cesser cette incessante querelle entre les deux peuples en trouvant des solutions ? Le directeur Kurosu était considéré comme fou d'avoir un tel projet mais les vampires ne pouvaient nier le fait qu'il avait l'appui d'un des leurs, un vampire de sang pur des plus puissants : Kuran Kaname. N'était-il pas une belle preuve que l'entente entre humains et vampires était possible ? Arya voulait y croire elle. Mais ce n'était le moment pour elle d'y penser, non. Là, elle devait plutôt guetter la réaction d'Aradon face à ses paroles, surtout qu'il avait détourné son visage d'elle. Il ne l'avait pas repoussé mais il ne tarda pas à se lever, soudainement, la surprenant un peu.

Et plus que la surprise, c'est l'impression que quelque chose n'allait pas qui se fit sentir en elle. Elle en eu confirmation quand il se retourna vers elle pour la toiser, ce qui ne lui laissa rien présager de bon. Le jeune homme avait-il finalement mal prit son sourire qu'elle avait voulu compatissant ? Était-ce ses paroles ? Inquiète, elle s'efforça de rester impassible face à la dureté qu'il lui montrait et au sourire ironique qu'il affichait sur ses lèvres. Même sa voix cassante elle s'efforça d'en faire fit. Enfin...La voix seulement car le contenu la blessa, encore une fois. Hypocrite ? Elle ? La stupeur était parfaitement lisible sur le visage d'Arya mais elle n'y resta pas longtemps car elle fut vite remplacée par la colère. Et pour être en colère, elle l'était ! Furieuse, elle se leva à son tour et fit une chose qu'elle ne réalisa avoir fait qu'après : elle le gifla. Et Aradon dû bien le sentir car elle ne retint sa force que juste pour éviter de lui tordre le cou, de lui déboîter le crâne. Une gifle rapide, du genre de celle qu'on voit venir mais qu'on ne peut empêcher, ne la réalisant qu'après coup. La demoiselle aussi s'en aperçu après l'avoir fait mais elle ne regretta pas son geste. Pour elle, il la méritait cette gifle. Son geste avait juste dépassé sa pensée mais bon. Elle était tellement en colère qu'elle n'y attacha pas d'importance.


« Je n'ai pas à me faire traiter d'hypocrite par un homme qui n'est pas capable de faire fit de son passé au profit de son présent ! »

Ouh...Elle était vraiment furieuse là. Son ton était aussi cassant que celui qu'avait utilisé Aradon mais il était bien plus froid. Le pire était qu'elle n'avait pas crié, ce qui faisait que sa colère était encore plus perceptible dans le léger trémolo qu'il y eu dans sa voix. Pourtant, il n'avait pas totalement tort dans ses dires. C'est vrai qu'elle avait vraiment eu envie de connaître le passé du jeune homme mais pas à cause de ce qu'il avait l'air de penser.

« N'ai-je donc pas le droit d'être désolée ? Pas le droit d'éprouver de la compassion pour vous ? Je reconnais que j'ai eu tort de ne pas vous avoir arrêté et que ma faiblesse vous a donc sûrement fait encore plus souffrir. Oui je voulais connaître votre passé mais je vous interdis de sous-entendre que j'ai fait ça dans le seul but de contenter ma curiosité ! Je ne vous ai pas non plus forcé à me le dire que je sache ! »

Cette fois la froideur avait disparu de sa voix pour laisser place à une voix bien plus remplie de tristesse, cette tristesse qui lui faisait si mal. Ses yeux d'émeraude brillaient toujours de colère mais aussi de cette tristesse profonde et poignante qu'elle ressentait, au point qu'elle sentit les larmes lui monter à nouveau aux yeux. Ne voulant pas se laisser aller à verser de nouvelles larmes devant lui, Arya fit volte-face et quitta la chambre du jeune homme mais pas ses appartements. Très contrariée et triste, elle retourna simplement dans le salon et s'approcha de la fenêtre sur laquelle les gouttes de pluie venaient finir leur chute. Elle s'appuya à côté et observa dehors, voulant penser à autre chose qu'à Aradon. Il pleuvait toujours aussi fort que quand ils avaient quittés l'infirmerie mais les nuages sombres lançaient désormais des éclairs, accompagnés de grondements sourds : la simple averse avait laissé place à l'orage. Un sourire ironique se montra sur les lèvres de notre demoiselle en constatant cela. C'était à croire que le temps suivait ce qu'il se passait dans cette chambre...La pluie avait représenté la discussion et l'orage représentait maintenant la dispute. L'air avait fraîchit également, n'ajoutant rien de positif à l'ambiance qui régnait désormais entre les deux jeunes gens, surtout qu'il ne fallait pas compter sur Arya pour aller s'excuser auprès de lui, fière comme elle pouvait l'être. Cependant, ce n'était plus de la colère qu'il y avait sur son visage désormais mais bel et bien des larmes...
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MessageSujet: Re: Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]   Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé] EmptyMer 31 Mar - 18:09

Tout avait été calculé dans sa tête : de la froideur de son expression au ton de sa voix, ils avaient été nuancés de telle manière qu’il devait donner l’impression ni qu’il jouait la comédie ni qu’il mentait. Rendre vrai ce qui ne l’était pas, ou ce qui ne l’était que partiellement. Il fallait peut-être veiller à ce que cela ne devienne pas une habitude tout de même…

Aradon imaginait déjà la réaction de la jeune fille. Aussi il ne fut pas surpris de voir de la stupeur se dessiner sur son visage. Lui la toisait toujours de ce regard froid inhabituel. Puis, elle l’imita et se leva également. Qu’allait-elle faire ? Il n’eut pas le temps de réagir lorsqu’il aperçut sa main levée claquer avec une telle force sa joue qu’il avait bien cru que sa tête allait se déboîter. Il l’écouta sans dire un mot, le visage impassible. Il n’avait pas bougé, sa tête tournée telle qu’Arya l’avait laissée, les yeux rivés sur le sol. A sa voix, il devinait son expression, ses états d’âmes qui changeaient au fur et à mesure. Mais il ne fit rien. Et, il la laissa partir, sans même jeter un regard vers elle.


« Un vampire qui éprouve de la compassion pour un humain ? On aura tout vu ! », lâcha-t-il finalement alors qu’elle quittait la pièce.

C’était un coup à se prendre une seconde gifle ça, non ?
Il avait bien mérité la première.

Il ne regrettait pas. C’était ce qu’il avait voulu, après tout. Il comprenait très bien pourquoi elle avait agi ainsi, il avait même deviné sa réaction. A cette pensée, il ne put s’empêcher d’afficher un sourire sans joie. Il regrettait même un peu qu’elle n’aie pas essayé d’utiliser son pouvoir sur lui, comme l’autre fois, le soir de leur rencontre, à l’Elysion Star, fois où elle avait malgré elle étouffé et presque tué son voisin un petit peu trop bruyant… Il regrettait qu’elle n’aie pas essayé de le tuer en l’empêchant de respirer… Un peu masochiste peut-être… ?

Il appuya son dos contre le mur derrière lui, le visage tourné vers la fenêtre. Il y avait à peine un quart d’heure, il s’était arrêté de pleuvoir ; et là, la pluie était déjà revenue. Pourquoi le temps devait-il être en accord avec ses états d’âme ? Le ciel était bien triste, couvert de nuages gris. Aradon se rendit soudain compte qu’il n’avait même pas allumé la lumière de sa chambre et qu’ils étaient restés tout ce temps dans la pénombre. Mais cela ne les avait pas gêné plus que cela. Et là encore, Aradon se sentait mieux, caché dans l’ombre, se complaisant dans une ambiance morne et triste. Il ne pensait à rien, ayant fait le vide dans son esprit (la gifle l’ayant peut-être un peu aidé d’ailleurs…), et contemplait simplement le paysage au dehors. De temps en temps, il parvenait à suivre une goutte d’eau qui tombait du ciel. La pluie martelait la vitre avec force. Il entendait les gouttes d’eau s’écrasaient sur les toits de l’Académie Cross. Des flaques d’eau commençaient à se former sur le sol. Le tonnerre grondait, éclairant alors la pièce l’espace d’un instant. Il aperçut un moineau qui tentait de se réfugier de la pluie sous quelques feuilles d’arbre. Le vent soufflait. Il entendit pas très loin de là une porte claquée. Il aimait bien cette ambiance : tout lui paraissait si calme, et pourtant, au dehors, le temps se déchaînait. Tous les êtres vivants, humains, vampires et animaux, cherchaient à fuir le déluge, ou étaient déjà en sûreté, abrités sous un arbre pour les uns, sous un parapluie ou dans un bâtiment pour les autres. Aradon, contemplatif, resta ainsi pendant un moment jusqu’à ce qu’il prenne enfin conscience de la fraîcheur de la pièce. Il frissonnait un peu. Certes torse nu, il était pourtant tout à fait sec. Il passa une main dans ses cheveux : ils étaient déjà presque secs, juste un peu humides. La vision d’Arya lui séchant les cheveux lui revint en mémoire, et disparut presque aussi vite qu’elle était apparue. C’était inutile de repenser à elle. Il fallait qu’il l’oublie, qu’elle reste simplement une aventure, une aventure d’un jour, pas plus. Faire comme si… comme si il… Non, il se refusait à formuler clairement ses pensées. Mais il fallait bien qu’il se rende à l’évidence : pouvait-il vraiment laisser les choses ainsi ? Laisser les choses dans une situation où il n’y avait ni amour ni haine véritable ? Il laissa échapper un long soupir. Enfin, après un long moment de latence, il se décida à repenser à Arya, à rouvrir son esprit aux images de la jeune fille qui foisonnaient dans sa tête.

Il savait bien qu’il devait s’excuser. Lui dire qu’il regrettait de lui avoir fait de la peine, de l’avoir mise dans un tel état. Mais c’était bien parce qu’il regrettait de l’avoir rendue furieuse puis triste qu’il ne voulait pas s’excuser, ni même la revoir – pour le moment en tout cas. Il avait besoin de faire le point sur ce qui s’était passé cet après-midi là, sur ce qu’il voulait vraiment. Il songea à la journée qui venait de s’écouler. Ses retrouvailles inattendues avec Arya puis avec un des hunters responsables de la mort de Leon, son désir de vengeance inassouvi, le sentiment de vide qui en avait résulté, Arya et lui seuls dans ses appartements, les étreintes de la jeune fille, le récit de son histoire, sa froideur, la colère du vampire… Pourquoi les choses n’étaient-elles pas plus simples ?

Il retourna dans la salle de bain. Sa chemise était là où il l’avait posé en entrant, sur le dos d’une chaise. Il l’attrapa et s’habilla correctement cette fois-ci. Alors qu’il s’apprêtait à sortir, son pieds heurta un objet parterre : c’était l’étui à cigarette de Leon.


*Il est peut-être temps d’arrêter…*, songea-t-il en ramassant la boîte. Quitte à mourir, il préférait quand même une mort rapide.
Il ouvrit l’étui : une légère odeur de tabac s’en échappa. C’est alors qu’un vieux souvenir lui revint en mémoire…



***


« Qu’y a-t-il ? »
Aradon observait depuis un moment le vampire. Ce dernier, une cigarette à la bouche, était quelque peu déconcerté par le regard insistant de l’humain.
« Eh bien… Je ne sais pas… Je trouve ça étrange un vampire… qui fume… », lui répondit-il en détournant le regard, un léger sourire aux lèvres.
« Humpf ! Il n’y a rien d’étrange là-dedans. », rétorqua Leon surpris. « C’est une technique de camouflage fort utile, vois-tu ? » Voyant la mine sceptique d’Aradon, il poursuivit : « Cela rend plus… humain. … Et puis, ça plaît aux filles, tu sais ? »
« Pff ! »



***


Aradon sortit de la salle de bain et revint s’asseoir sur le lit, la mine nostalgique. Il évitait d’ordinaire de penser à Leon, mais sa rencontre avec le hunter cet après-midi là avait quelque peu réveillé ses souvenirs. Cependant, se remémorer les instants passés avec ce vampire l’amenait irrémédiablement à songer à un autre vampire. Pas que sa relation avec Leon soit… Enfin vous voyez ce que je veux dire. Non, il n’y avait rien de cela, bien sûr. C’était une grande amitié au mieux, presque fraternelle entre deux êtres pourtant si différents. Une relation improbable car, d’une part, chacun faisait partie de la race ennemie, et d’autre part, un énorme fossé ‘temporel’ les séparait. Certes, Leon avait l’apparence d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, mais cela devait bien faire deux siècles qu’il vivait. Etrangement, Aradon se retrouvait à nouveau dans la même situation qu’autrefois. Mais cette fois-ci, c’était une relation improbable voir impossible avec un vampire femelle. A croire que Aradon aimait se mettre dans des situations toujours plus inconcevables au fil du temps.

« Je n'ai pas à me faire traiter d'hypocrite par un homme qui n'est pas capable de faire fit de son passé au profit de son présent ! » Comment le pouvait-il ? Il aurait préféré mourir plutôt que d’avoir un tel passé, et pourtant il était tout aussi incapable de mettre fin à ses jours… C’était comme si quelqu’un s’amusait avec lui, comme s’il n’était qu’une marionnette… Comme s’il ne pouvait même pas contrôler son corps et que les événements s’abattaient sur lui sans qu’il ne puisse rien faire.

« N'ai-je donc pas le droit d'être désolée ? Pas le droit d'éprouver de la compassion pour vous ? »« Un vampire qui éprouve de la compassion pour un humain ? On aura tout vu ! » Lui-même en avait ressenti pour elle, et pourtant, il n’acceptait pas la chose dans le sens inverse. Est-ce parce que les vampires étaient trop parfaits ? Ils attirent les humains qui souhaitent l’immortalité. Mais les vampires, de leur côté, rêvent d’être ou de redevenir humains, ils envient la condition humaine – la mortalité. S’ils sont jaloux, pourquoi éprouveraient-ils de la compassion pour ce qu’ils désirent ?
Mais, si Aradon n’acceptait pas cette situation, c’était pour une autre raison, étrange et dont il n’arrivait pas à cerner les causes : c’était trop lourd à porter, presque intolérable…


« Je ne vous ai pas non plus forcé à me le dire que je sache ! » Il ne cessait de se répéter cette phrase dans sa tête : pourquoi le lui avait-il dit ? Parce qu’il le fallait… ? Parce que, tout simplement, il avait besoin de lui ouvrir son cœur ? … Peut-être… Pourquoi donc les choses étaient si compliquées ?

Une bouffé de chaleur l’envahit. Sa température corporelle passait du froid au chaud de façon alarmante, alors que la température de la pièce, elle, ne changeait pas, l’air ambiant étant toujours assez frais. Ce ne serait même pas étonnant que l’homme de ménage aie attrapé la crève, vu l’averse qu’il avait prise sur la tête. Il se leva et se dirigea vers l’entrée, en quête de quoi se rafraîchir. En passant devant la porte du salon , il s’aperçut avec étonnement que Arya n’était pas partie. Il en était tellement persuadé que, décontenancé, il s’était arrêté malgré lui pour l’examiner. Elle pleurait ? Il ne lui fallut même pas un seul instant d’hésitation pour déblatérer de telles paroles, le regard toujours aussi froid.


« C’est inutile de rester. », lui lança-t-il, moqueur.
Il poursuivit sur un ton sarcastique :
« Pour quoi pleurer maintenant ? Tu es furieuse ou tu es triste ? Il est peut-être temps de savoir. »

Quitte à la mettre en colère, autant le faire bien, et pour de bon, non ?
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MessageSujet: Re: Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]   Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé] EmptyMer 31 Mar - 18:13

Il est vrai qu'il était peu difficile de prévoir qu'elle serait la réaction d'Arya face à de telles paroles venant de la part du jeune homme à son égard. La gifle semblait plus qu'évidente comme réaction de la part de la demoiselle bien que cette dernière ne réalisa pleinement son geste qu'après l'avoir fait, avec une puissance telle qu'elle aurait très certainement déboîté le crâne d'Aradon de son cou si elle n'avait pas contenue sa force, n'ayant pas envie de le tuer. Heureusement aussi qu'il eu l'instinct d'accompagner sa main pour atténuer la violence de la gifle bien qu'il la sentit quand même passer celle-là. Elle était en colère, pour ne pas dire furieuse. L'expression de son visage reflétait à peine le tiers de la colère qui grondait en elle en cet instant. C'était tant mieux dans un sens. Un vampire en colère avait une expression qui n'avait plus grand chose d'humain et Arya ne tenait pas particulièrement à montrer encore plus au jeune homme combien un vampire était bien plus puissant qu'un humain. Non, elle garda sa colère pour elle bien qu'elle l'exprima en partie par les mots, espérant lui faire mal à son tour, même si cette idée la blessait encore plus. Elle l'espéra pourtant, que de tels mots allaient lui faire mal, ou même simplement le remuer. Elle continua sur cette lancée d'ailleurs, bien que quelque chose en elle lui disait que cela n'allait peut-être servir à rien. Elle était perdue en fait. Elle ne comprenait pas pourquoi Aradon agissait soudainement aussi durement avec elle. Qu'avait-elle pu faire de mal pour qu'il ait une telle réaction ? Elle ne comprenait pas, vraiment pas. Profondément chamboulée mais ne voulant pas lui faire le plaisir de se laisser aller à lui montrer une telle faiblesse de sa part que celle de pleurer – c'est qu'elle avait une certaine fierté quand même, elle se détourna du jeune homme et quitta la chambre pour retourner dans le petit salon. Elle ne se retourna pas quand il l'interpella à sa façon, ne voulant pas lui filer une nouvelle gifle qui pourrait être pire que la précédente, même si l'envie ne lui manqua pas cependant. De même, l'idée de s'en aller tout court de l'appartement lui effleura l'esprit, bien évidemment, mais son intuition lui disait de rester.

Pourquoi ? Bonne question ça. Les choses seraient bien plus simples si on avait réponse à tout, surtout dans ce genre de situations, avec ce genre de questions que l'esprit se posait sur lui-même. Les intuitions, les sentiments...Tout ça demandait des réponses qu'on ne trouvait pas souvent hélas, ou alors dans des moments inattendus. Arya allait-elle trouver réponse à ses questions aujourd'hui ? Elle ne savait pas. Elle en doutait fortement mais elle se refusait à partir sans avoir tenté de les avoir. Alors elle alla près de la fenêtre, s'y immobilisant juste à côté pour regarder la pluie qui s'était remise à tomber, avec même un orage qui commençait à pointer son nez, la demoiselle apercevant des éclairs au loin. Des éclairs accompagnés de grondements sourds que son ouïe de vampire percevait bien malgré le bruit plutôt important de la pluie qui frappait les carreaux de la fenêtre, coulant ensuite le long. Et plus que les gouttes de pluie, il y avait également des larmes qui coulaient. Pas sur les carreaux, non non, mais sur les joues d'Arya. Des larmes qui exprimaient à la fois sa tristesse et sa colère, bien que cette dernière commençait à s'estomper maintenant qu'elle n'avait plus Aradon face à elle, avec ce regard si dur...Dur...A nouveau, son interrogation sur les raisons d'un tel comportement à son égard lui revinrent avec force. Pourquoi ? Encore et toujours cette éternelle question qui revenait. Pourtant, au fond d'elle, elle connaissait une explication toute logique qui pourrait bien y répondre. Seulement, sa colère était encore un peu trop vive pour qu'elle y pense, qu'elle lui vienne à l'esprit. Pour qu'elle réfléchisse tout court en fait. La colère était le genre de sentiment qui obscurcissait tout le reste chez elle quand elle l'éprouvait et la situation présente ne faisait absolument pas abstraction à cette règle établie. C'est pour ça qu'elle n'aimait pas y céder d'ailleurs...

~¤~ Début Flash back ~¤~


« Arya ! Arya ! »

La jeune fille sursauta soudainement en entendant son prénom être appelé aussi fortement. Elle venait de brutalement reprendre conscience et le spectacle qui s'offrit à ses yeux n'était pas beau à voir. Elle était debout, devant ce qui restait du corps d'un humain. Était-ce une femme ou était-ce un homme ? D'après ces vêtements, il s'agissait de la seconde option mais elle ne se souvenait étrangement pas de ce qui s'était passé. Un visage apparut soudainement dans son champ de vision et la fit sursauter à nouveau, violemment cette fois.

« - Hé ! Du calme, c'est que moi !
- Shin...Qu'est-ce...Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Tu ne te souviens pas ?
- Non... »

Un air embarrassé se montra sur le visage de son frère qui ne savait pas comment lui expliquer la situation. Elle reprit alors, fébrile alors qu'elle venait de voir que ses mains étaient pleines de sang, qu'elle en était recouverte :

« - C'est...C'est moi qui ai fait ça à cet homme ?
- J'en ai bien peur...
- Mais...Pourquoi ? J'ai...J'ai pourtant bu du sang hier...
- Bah, je sais pas trop ce qui s'est passé entre vous mais quand je suis arrivé tu étais hors de toi, je ne t'avais jamais vu aussi en colère ! J'ai eu un mal fou à t'empêcher de le mettre en pièce d'avantage qu'il ne l'était !
- Je...C'est moi qui l'ai tué ? Sous...Sous la colère ?
- Il faut croire oui... »

~¤~ Fin du Flash Back ~¤~

C'était la première fois qu'Arya tuait un homme sous la colère, il y a quatre ans environ. La dernière fois aussi. Depuis ce jour, elle ne s'était plus jamais laisser pleinement aller à la colère, sachant parfaitement alors ce dont elle serait capable de faire, ce qui l'effrayait plus que tout. Perdre le contrôle...Ce n'était que de la colère mais, irrémédiablement, cela lui faisait penser au jour où elle finirait peut-être par dégénérer, le comportement qu'elle aurait alors ne serait certainement pas si différent de ce jour-là. C'est pour ça qu'elle fuyait généralement le sujet de sa colère pour éviter de ne se laisser emporter comme cette fois-là, surtout que là Shin n'était pas présent pour l'arrêter. Non là, Arya n'avait qu'elle-même pour se calmer alors il fallait mieux qu'elle le fasse dès maintenant. Cependant, ce qu'elle voulait et ce qu'elle ne voulait pas ne dépendait pas toujours de sa volonté. Un exemple ? Le fait que l'objet actuel de sa colère revienne se placer dans son champ de vision. Aradon était en effet revenu dans le salon et s'était figé en la voyant. Apparemment, il ne s'était pas attendu à ce qu'elle soit encore dans ses appartements. Elle ne lui accorda pas à un regard pour autant cependant, d'autant que les traces de ses larmes précédentes étaient encore parfaitement visibles sur sa peau blanche, luisant légèrement malgré l'obscurité toujours aussi omniprésente vu qu'il n'avait pas allumé de lumière. Le jeune homme remarqua évidemment ses larmes et ne se priva pas d'ailleurs de lui lancer une jolie pique bien placée, ce qui n'était vraiment pas en sa faveur. C'était à croire pour Arya qu'il faisait tout pour la mettre en colère, alors qu'elle voulait à tout prix l'éviter. Essuyant les traces de ses larmes du plat de sa main, elle se tourna vers Aradon qu'elle fixa avec un regard impénétrable :


« Pourquoi cherchez-vous donc à me mettre en colère ? Seriez-vous masochiste, voir même suicidaire ? Votre passé vous étouffe-t-il tant que ça pour que vous vouliez à ce point me mettre en colère dans l'espoir que je vous fasse du mal ? Mais vous ne m'aurez pas avec une telle tactique Aradon-san...Pas tant que je me refuserai à vous en faire... »

Oui, Arya se refusait à se mettre en colère, du moins à se laisser dominer par ce sentiment une seconde fois en présence du jeune homme. Elle ne voulait pas lui faire ce plaisir et elle ne le ferait donc pas. Pourtant, quelque chose lui disait qu'elle faisait fausse route avec les questions qu'elle venait de lui poser. Elle ne le croyait absolument pas suicidaire ou masochiste alors qu'est-ce qui le poussait à vouloir la provoquer depuis quelques minutes ? Était-ce parce qu'elle lui avait dit qu'elle était désolée ? Qu'elle éprouvait de la compassion pour lui ? C'était vrai mais elle ne pouvait nier qu'elle éprouvait plus que de la compassion pour lui. Il y avait d'autres sentiments dans son cœur, bien plus forts ceux-là...
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MessageSujet: Re: Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]   Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé] EmptyMer 31 Mar - 18:15

Le temps était-il à la réminiscence ? Les évènements du jour ramenaient à la mémoire d’Aradon des souvenirs qui commençaient déjà à s’estomper…


***


« Je n’aime vraiment pas les vampires… »

Leon et Aradon se trouvaient dans une petite bâtisse, un peu à l’écart de la ville. Le corps qui gisait aux pieds du jeune homme éclata en un petit monceau de poussières. Seul un tas de vêtements subsistait de cet être autrefois humain. Aradon rangea son Bloody Rose tandis que Leon l’observait sans rien dire, comme s’il cherchait la part de vérité dans ce que le jeune humain venait de dire. Son regard devenait insistant, mais Aradon ne s’en offusqua pas et attendit une réaction. Enfin, le vampire sourit, tristement cependant.

« Je ne crois pas… Tu t’en veux… Tu t’en veux de ne pas avoir pu faire quoique ce soit pour eux… » (Aradon lui lança un regard froid. Il savait très bien de qui Leon parlait. Ce dernier fit mine de n’avoir rien vu.) « Mais ce n’est pas de ta faute…»

« Inutile d’essayer de me réconforter. », coupa Aradon avec un geste d’impatience.

Leon restait silencieux. Ce qu’il avait découvert récemment l’inquiétait. Mais il n’avait pas encore décider de partager ses soupçons avec Aradon. Ce dernier remarqua la mine anxieuse du vampire - il était bien rare de le voir préoccupé - , mais l’humain était persuadé qu’elle était due à ses paroles. Il se trompait, mais cela, il ne le sut jamais.


« Pourquoi Dieu - enfin, s'il existe - a-t-il donné naissance à de telles créatures… ?
- … Tu détestes vraiment les vampires ?
- Oui, et tu fais partie du lot. »
, lui rétorqua Aradon qui avait compris où il voulait en venir.
Leon ne voulait pas lâcher le morceau.

« Tu culpabilises. » C’était une affirmation.
« Quand bien même, il y avait un vampire à l’origine de tout cela.
- Tu n'es pas responsable de leur mort… »


Aradon jeta un coup d’œil vers lui : son expression était différente de d’habitude. Ses yeux plantés dans les siens semblaient vouloir témoigner de la véracité de ce qu’il disait. Mais Aradon l’ignora et sortit de la bâtisse sans un mot…


***


Ce ne fut que quelques années plus tard qu’Aradon tentait de percevoir la vérité dans les mots du vampire. En cette fin d’après-midi, plongé dans la pénombre, Aradon était assis sur son lit, songeur. Et si Leon avait dit vrai ? Mais comment pouvait-il savoir ? Il n’avait pas été là lui, quand c’était arrivé... Ou bien, il avait découvert quelque chose. Aradon eut un soupir : les vampires avaient souvent tendance à en savoir beaucoup plus que les humains.

* Est-ce qu’ils ne savent pas aussi lire dans les pensées ? *, se demanda-t-il, un brin irrité, en repensant à Arya.

Finalement, l’homme de ménage, quelque peu fébrile, se leva et retourna vers l’entrée toujours aussi sombre. De la lumière y pénétrait par les fenêtres du salon. Les ombres du mobilier se dessinaient sur le sol. L’une d’elles attira l’attention d’Aradon. Il s’approcha jusqu’à l’ombre, puis leva les yeux, intrigué. Une silhouette était plantée devant les fenêtres qui faisaient face à l’entrée du salon. Il reconnut immédiatement à qui cette silhouette appartenait, mais, surpris de la voir encore là, il s’était figé. Un éclair au dehors illumina la pièce, et par la même le visage de la jeune fille. Dans cette ambiance sombre et triste à l’image du temps, le vampire avait l’allure d’une statue de marbre. Elle pleurait, et ce n’était pas les paroles moqueuses d’Aradon qui allait arranger les choses. Cependant, la réaction d’Arya fut inattendue. Aradon croyait qu’elle serait partie – à sa place, n’importe quelle autre jeune fille normale, humaine ou vampire, se serait enfuie en entendant les paroles d’Aradon - , lui claquant la porte au nez, furieuse, mais elle n’en fit rien. Au contraire, elle essayait de comprendre son attitude soudain si froide, et elle ne semblait décidément pas prête à partir de si tôt. Aradon la connaissait encore bien mal, semble-t-il. De son côté, Arya ne paraissait pas non plus avoir tout à fait bien cerner les intentions du jeune homme. Pourquoi la mettre en colère ? Parce que cela l’amusait peut-être ? Oui, mais ce n’était pas vraiment la raison : celle-ci était autre, et il ne comptait pas la dévoiler à Arya. Mais peut-être n’aurait-il pas le choix… De temps en temps, l’envie de quitter ce monde lui prenait, mais la véritable raison était plus profonde. Tout était lié à celle-ci, ce qui rendait la situation d’autant plus compliquée.
Aradon eut un léger mouvement de recul, son visage affichant un certain dégoût et une pointe d’irritation lorsqu’il entendit Arya parler de ‘masochisme’. Non, il ne l’était pas – tout du moins, pas à sa connaissance - et il ne se souvenait pas avoir jamais eu une telle tendance. ‘Suicidaire’ ? Non plus, quoique, il ne tenait pas tellement à la vie non plus – on ne pouvait pas dire qu’elle l’avait gâté aussi. Où Arya voulait-elle en venir ? Elle aussi voulait le mettre hors de lui ? Ou bien cherchait-elle des réponses ? Mais était-ce la bonne méthode ? L’impassibilité de l’homme de ménage avait disparu de son visage. Arya poursuivit :
« Votre passé vous étouffe… » La suite se perdit dans les méandres de son esprit. C’en était assez. Aradon ne voulait plus l’écouter. Quelques secondes plus tôt, la situation l’amusait encore un peu, mais là, c’en était trop. Piqué au vif, il sentait de la colère et de la rage montaient en lui. Elle retournait le couteau dans la plaie. Mais ne l’avait-il pas bien mérité ? Au moins, il avait appris une chose : il ne fallait pas trop chercher Arya Asakura…

Il n’entendit pas la fin de sa phrase : il n’écoutait plus et s’était rapproché d’elle. En à peine quelques enjambées, il arriva près du vampire posté à côté de la fenêtre, et lui plaqua une main contre sa bouche avec une telle violence que la jeune fille heurta la vitre derrière elle.


« Tais-toi ! », rugit-il, tel un lion affamé prêt à se jeter sur sa proie.

Mais les rôles ne s’étaient pas inversés : elle restait le prédateur, et lui la proie.

Il perdait ses moyens. Les paroles d’Arya étaient trop dures à entendre. Alors il voulait la faire taire, quitte à lui faire du mal. Arya était parvenue à se contenir, et lui avait cédé à la colère. Après tout, les hommes sont souvent plus impulsifs que les femmes, non ? Mais ce n’était pourtant pas dans l’habitude d’Aradon de se laisser emporter. D’ordinaire, il savait contenir ses émotions, mais là, en présence d’Arya, il en était incapable. Ce n’était pas tant ses paroles qui étaient responsables de cette soudaine bouffée de colère – il n’aurait pas réagi ainsi en face de n’importe qui d’autre qu’elle – mais, le fait que ce soit elle, et personne d’autre, qui prononce ces paroles. Sa fureur n’était pas vraiment dirigée contre Arya mais contre lui-même… Peut-être l’avait-il retenue trop longtemps. Et pourtant, paradoxalement, le fait qu’il ait perdu un peu le contrôle de lui-même le soulagea un instant du poids de son existence. Il ne se sentait plus être Aradon De Greil, sinon un simple humain, sans lien aucun avec les vampires. Juste un jeune homme de dix-neuf ans venu travailler dans une académie normale, avec des étudiants et un corps professoral ordinaires ; un jeune homme dans ses appartements en présence d’une jeune humaine de dix-huit ans. Une situation tout à fait banale, non ? Mais cette impression, si éphémère, ne dura vraiment qu’un instant, et le retour à la réalité paraissait encore plus cruel.

Les choses auraient-elles été différentes s’il n’avait rien dit, s’il ne l’avait pas retrouvée cet après-midi là, s’il n’avait pas découvert qu’elle était un vampire ? Si elle n’avait pas renversé son verre ce soir-là, à l’Elysion Star… Il sentait que sa haine avait mué. Il aurait voulu qu’elle reste telle qu’elle était encore lorsqu’il en avait autrefois discuté avec Leon, mais, avec le temps, tout change, et son mépris aussi. Mais pourquoi donc était-il plus facile de haïr que d’aimer ?

Il sentait les lèvres d’Arya au contact de sa main. Peut-être aussi quelque chose qui ressemblaient à ses canines. Sa respiration lui chatouillait les doigts. Voulait-il vraiment la mettre en colère ? Est-ce que c’était réellement son intention ? Non… Ce n’était pas tout à fait cela… Il aurait voulu qu’elle parte, qu’elle fuit ses appartements. Parce qu’il y avait quelque chose pour lequel il n’était pas prêt à céder, il ne voulait pas céder. Les choses étaient compliquées, tout comme les raisons qui le poussaient à agir ainsi. Avait-il déjà atteint le point de non retour ? Tout avait commencé ce jour-là, à l’Elysion Star, et si son regard ne s’était pas posé sur la jeune fille, les dernières semaines qu’il avait vécu auraient été tout à fait différentes... De toute façon, il était trop tard pour revenir en arrière. Ce qui n’était cependant pas une raison pour se laisser aller. Malheureusement, c’est souvent quand on essaye de se contrôler qu’on y arrive le moins…

Aradon évitait de regarder Arya. Ce n’est pas tant qu’il s’apprêtait à la manger (vous vous souvenez, la métaphore du lion…), mais il sentait sa raison capituler face à son cœur. Tout était là. L’origine des causes et des conséquences de ses actes se trouvait là. Et les remparts tendaient à se désagréger petit à petit. La raison humaine pouvait-elle être plus forte que tout le reste ? Malheureusement non. Déjà la main d’Aradon n’empêchait plus Arya de parler. Elle se trouvait maintenant autour de son cou, ses doigts posés sur sa nuque, son pouce contre l’oreille du vampire. Les cheveux d’Arya caressaient le dos de sa main. La colère de Aradon s’était évaporée. Son regard s’était enfin posé sur la jeune fille. Ce n’était plus l’hésitation qui le retenait, ni les futures conséquences, sinon le désir de contempler son visage, presque collé au sien. Son humeur avait radicalement changé depuis qu’il l’avait fait taire. Ses paroles résonnaient encore dans son esprit, et pourtant, ce qui l’étouffait à cet instant-là, ce n’était plus son passé mais ses sentiments. Aradon contempla un moment la beauté de la créature, puis, lentement, les lèvres de l’humain rencontrèrent celles du vampire...
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MessageSujet: Re: Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]   Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé] EmptyMer 31 Mar - 18:17

Arya était bien évidemment consciente que les paroles qu'elle avançait au sujet d'Aradon n'était peut-être pas tout à fait exactes. Elle ne le croyait absolument pas masochiste ou même suicidaire mais elle devait reconnaître qu'elle espérait un peu le mettre en colère avec ses paroles même si elles étaient un peu déplacées. En tout cas, si parler de masochisme et de comportement suicidaire n'avait pas fait réagir le jeune homme si ce n'est pour lui arracher une grimace de dégoût qui faisait comprendre qu'elle se trompait, revenir sur son passé en accentuant d'avantage le fait qu'il était incapable de s'en défaire sembla parfaitement fonctionner pour ce qui était de provoquer Aradon. Peut-être n'était-ce pas une bonne idée de le fâcher mais il saurait comme ça qu'il valait mieux ne pas la chercher car elle pouvait être très rancunière quand elle veut, même si là c'était surtout son désir de comprendre le comportement si agressif du jeune homme qui la poussait à le provoquer. C'était une méthode très efficace chez les humains la plupart du temps que celle-ci pour trouver les points sensibles, les sujets qui fâchaient et provoquaient l'énervement chez une personne. Parler de son passé semblait attrister le jeune humain mais également le mettre en colère en fonction de comment on abordait la chose. Arya y était parvenue mais elle n'en était pas particulièrement fière pour autant d'en être arrivé là avec lui car la situation risquait de se compliquer encore plus, elle le pressentait.

Elle n'eut pas tort d'ailleurs car, furieux, Aradon s'approcha soudainement d'elle avec une pure expression de colère sur le visage. La jeune femme s'efforça de rester impassible face à cette colère dirigée contre elle mais elle fut cependant très surprise quand il plaqua violemment sa main sur sa bouche, au point de lui faire heurter le carreau de la fenêtre derrière elle. Un ''tais-toi'' hurlé avec force retentit dans l'appartement et la figea. Intriguée, Arya ne chercha nullement à se débattre ou à repousser le jeune homme. Non, elle préféra attendre qu'il se calme de lui-même, tout comme elle s'était calmée en quittant la chambre pour éviter de s'en prendre à lui. Lui par contre n'avait pas réussit à contenir sa colère mais cela n'aurait pas grande conséquence vu qu'il y avait peu de chance qu'il lui fasse réellement mal. Ah. Quoique, maintenant qu'elle y repensait, il y avait toujours le Bloody Rose dans son tiroir qui pourrait lui faire sacrément mal mais elle doutait qu'il cherche à s'en servir. Et puis même si c'était le cas, elle pourrait sans mal l'arrêter avant qu'il n'atteigne son arme. Mais, comme dit juste avant, Arya doutait fortement du fait qu'Aradon tente de lui faire réellement du mal. Elle le sentait. Son intuition lui dictait que le jeune homme serait incapable de lui faire du mal tout comme elle se refusait à lui en faire, du moins volontairement.

Alors elle ne bougeait pas, elle restait là à attendre qu'il se calme et enlève sa main de sa bouche. C'était pas évident pour elle pourtant cette situation. Avec sa main ainsi posée sur son visage, aussi près de ses narines, la jeune vampiresse sentait parfaitement son odeur, y comprit celle du sang qui s'écoulait dans ses veines sous sa peau fine. Une odeur alléchante pour elle mais elle s'efforça de passer outre malgré que ses lèvres s'entrouvrirent pour laisser ses crocs entrer doucement en contact avec les doigts d'Aradon pour lui faire insidieusement comprendre qu'il était plus prudent qu'il enlève sa main. Il sembla le comprendre mais inconsciemment car il n'osait plus la regarder malgré qu'Arya, elle, le fixait de ses grands yeux d'émeraude d'un air des plus calme, avec un regard presque doux au vu des circonstances. Silencieuse, elle ne disait absolument rien et attendait patiemment une réaction de la part du jeune homme. Doucement, la main de ce dernier glissa de ses lèvres à son cou où elle se posa, ses doigts touchant ses cheveux et son pouce venant même caresser sa peau ce qui lui arracha un infime frisson. Elle jeta un bref regard sur la main d'Aradon avant de reposer son regard sur lui pour constater qu'il la regardait enfin avec un air...D'admiration ? Nouvel étonnement pour Arya qui ne le quitta pas des yeux du coup mais elle eut alors droit à la dernière chose qu'elle s'attendrait à avoir de sa part.

Un baiser. Sentir les lèvres du jeune homme de ménage se poser sur les siennes dans un geste qui n'avait absolument rien d'anodin, surtout entre eux deux. Était-ce là un nouveau virement dans leur relation ? Un nouveau chapitre ? C'était si...Improbable...Interdit aussi. Pourtant, notre demoiselle n'eut absolument pas l'initiative ou même l'idée de l'arrêter, de le repousser. Elle en était incapable et, au contraire, elle commença à lui répondre doucement en liant un peu plus leurs lèvres, bien que sa raison lui disait de ne surtout pas se laisser aller ainsi. Mais comment la raison de l'esprit pouvait-elle vaincre la raison du cœur ? Arya n'avait jamais sentit ce dernier s'emballer autant dans sa poitrine, s'animer à ce point à cause de ses sentiments. Une idée lui frappa soudainement l'esprit. Une révélation plutôt. Une chose qui expliquerait très certainement de tels changements dans le comportement d'Aradon avec elle. Cette idée lui vint si soudainement qu'elle en rompit le baiser qu'ils échangeaient pour baisser son regard troublé vers le sol du salon. Cette solution résoudrait-elle l'énigme ? Non, non, il ne fallait pas ! Un tremblement saisit la jeune vampiresse. Pourquoi, mais pourquoi diable fallait-il que les sentiments prennent autant d'importance entre eux deux ? Ils allaient en souffrir s'ils continuaient sur cette lancée...


« Je... »

Les mots restèrent bloqués dans la gorge de la jeune femme. Je quoi ? Elle ne savait pas quoi dire ni quoi faire, comme si ce baiser qu'il venait d'y avoir lui avait coupé toute parole. Le visage toujours baissé, c'était à son tour d'éviter le regard de l'autre et elle s'éloigna même du jeune homme pour aller se servir un grand verre d'eau fraîche dans la petite cuisine que comprenait les appartements d'Aradon. Elle avala d'une traite son contenu puis le reposa sur l'évier avant de retourner dans le salon, un peu plus calme, pour s'asseoir dans la banquette. Ses jambes repliées contre elle, Arya pu finalement enfin prendre la parole dans un murmure à peine audible, comme si elle se parlait à elle-même :

« Comment a t-on pu en arriver là tous les deux ? Vous êtes un humain et moi un vampire...On ne devrait pas éprouver de tels sentiments l'un pour l'autre... »

Était-ce une façon pour elle de lui avouer les sentiments qu'elle éprouvait alors qu'elle ne devrait pas ? Cependant, sa réponse au baiser l'avait trahie sur ses sentiments alors qu'importe qu'elle le lui dise oralement ? Elle n'était pas de nature à cacher ce qu'elle éprouvait pour les autres alors elle ne voyait pas pourquoi elle ferait tout l'inverse avec Aradon, surtout si celui-ci éprouvait les mêmes sentiments qu'elle...
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Aradon De Greil
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MessageSujet: Re: Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]   Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé] EmptyMer 31 Mar - 18:18

Son esprit était vide mais son cœur lui, était empli. Empli de nombreux sentiments, un peu trop même. Alors il avait cédé devant eux, sans se débattre plus longtemps.
Arya ne l’avait pas repoussé, ce qu’elle aurait pu faire, quels que soient ses sentiments. Au contraire, elle se laissa aller elle aussi, et poursuivit le baiser qu’Aradon avait commencé. Celui-ci avait pour le jeune humain un léger goût de sang, mais cela ne l’arrêta point, ce dernier étant préoccupé par autre chose. Il se sentait défaillir, tant l’émotion était forte, et, petit à petit, il semblait céder devant ses désirs. Ce ne fut que lorsque Arya écarta ses lèvres des siennes qu’Aradon revint à la réalité. Son corps fut alors secoué d'un tremblement. La jeune fille, troublée, ne le regardait pas. Les yeux rivés sur le sol, elle tenta de commencer une phrase, en vain. Ce qui la remua sans doute encore davantage, car elle s’enfuit hors du salon sans même jeter un regard vers lui.


*Est-ce que j’embrasse si mal que ça… ?*, se demanda Aradon, déconcerté.

Non, bien sûr, ça ne doit pas être cela, rassure-toi…
Le jeune homme faisait toujours face aux fenêtres du salon. L’orage ne s’était pas encore calmé, et, là, dans les appartements d’Aradon, il n’était peut-être pas encore passé. Le jeune homme avait l’intuition que le malaise qui s’était installé entre eux deux ne s’était pas dissipé et qu’il allait être couplé à une situation encore plus complexe et dangereuse. Mais pour l’instant, il était davantage inquiété par ce qu’il se passait en lui : il n’arrivait pas à chasser de son esprit les émotions qu’il avait ressenties au contact des lèvres de le jeune fille. Les yeux rivés au dehors, il regardait le déluge s'abattre sur les jardins de l'académie. Il essayait d'échapper à la confusion qui régnait en lui, mais c'était peine perdue. Il voyait sa silhouette se dessiner sur les vitres suintantes. Son désarroi se lisait sur ses traits pourtant indistincts. Qu'allait-il faire ? Arya était encore dans ses appartements. Il entendait quelques bruits en provenance de la cuisine. Elle allait peut-être revenir d'un instant à l'autre. Il ne savait trop pourquoi elle s'était enfuie. Peut-être ne s'attendait-elle pas à une telle attitude de sa part ? Ce ne serait pas surprenant, après tout. Peu avant, il avait été d'une telle froideur… Et là, il l'avait embrassée… Qu'est-ce qui lui avait pris ? Il revoyait encore son visage quelque peu étonné, ignorant encore ce que le jeune homme s'apprêtait à faire. Leur corps, si proches… La douceur de ses lèvres… Sa fragrance enivrante… C'était bien la première fois qu'un baiser lui faisait un tel effet, qu'il se sentait autant transporté. Il entendit soudain des bruits de pas qui se rapprochaient, et se retournant, il aperçut Arya qui revenait déjà vers le salon.

Elle vint s'asseoir sur le canapé juste devant lui : elle avait l’air moins troublé que quelques secondes auparavant, et semblait aussi avoir l'air plus grave que d'habitude. Elle prit alors la parole. Ce n’était qu’un murmure, Aradon l’entendit à peine. Peut-être même qu’il fut le seul à l’entendre, peut-être que même Dieu – si jamais il existait - ne pouvait l’avoir entendu. Mais c’était sans doute ce qu’elle voulait, que personne n’entende ces paroles-là. Que personne ne sache ni même n’imagine qu’il existait un autre sentiment que de la répugnance entre ce vampire et cet humain. Parce que ce ne serait pas dans l’ordre des choses ? Par ces quelques murmures, Aradon parvenait à concevoir toute l’étendue du trouble de la jeune fille. Il sentit alors comme un lourd fardeau lui tomber sur les épaules, si lourd que ses jambes paraissaient céder sous son poids.

La créature qu'il avait devant lui semblait tellement ordinaire, tellement humaine – peut-être parce qu'elle l'était autrefois ? - , pas comme un de ces buveurs de sang. Il avait cédé à son désir de lui voler un baiser, et maintenant, allait-il à nouveau rendre les armes ? Il savait que les choses dépendaient de ce qu'il allait faire là, à partir de cet instant. Il fallait choisir. Il n'y avait peut-être ni bon ni mauvais chemin ; il leur faudrait juste choisir lequel prendre. Mais succomberait-elle vraiment s'il lui disait que tout cela lui importait peu, qu'elle soit vampire et lui humain ? Que tout ce qui lui importait, c'était de… Etrangement, les paroles d'Arya et surtout, le contact de ses lèvres avec les siennes, lui avaient fait admettre et accepter l'inacceptable. Il s'était débattu, il avait fui vainement, pour finalement se retourner. Pour la contempler, la toucher. Son passé n'avait plus d'importance, il n'avait jamais été qu'une excuse pour se défiler. Aradon l'avait accusé d'être la cause de tous ses maux. Il s’en était servi pour retenir Arya ici. Il avait alors trouvé cela misérable et honteux de lui montrer ainsi la noirceur de son âme. Il ne voulait pas qu’Arya le voit tel qu’il était, avec cette part d’ombre indissociable du reste. Parallèlement, il faisait tout pour fuir les sentiments qui grandissaient en lui, ces sentiments inavouables, inconcevables, intolérables… Si les vampires n'étaient pas entrés dans son existence, peut-être qu'il aurait été plus heureux. C'était pour cela qu'il préférait les fuir et les haïr. C'était plus facile de vivre ainsi, mais cela ne dure pas. Néanmoins c'était grâce à un vampire – ces mots le firent frissonner - qu'il était parvenu jusqu'ici, grâce à lui qu'il était là à l'académie Cross, en compagnie d'Arya. Il avait fui toute sa vie l'existence de ces créatures légendaires, du berceau et peut-être jusqu'à la tombe. Quel que soit le choix que prendrait Arya, il ne tenait qu'à lui de décider de rester malgré tout à ses côtés ou non. Et pourtant, il avait la sensation qu'il devait continuer à fuir, peut-être parce que ses parents avaient tout fait pour qu'il n'aie jamais à faire à des vampires. Eux-mêmes avaient souffert de leur existence, et ils voulaient épargner cela à leur fils. Et maintenant, il était prêt à tout gâcher, prêt à anéantir tous leurs efforts ?

Ce ne fut que lorsque Leon mourut qu'il se rendit vraiment compte qu'il n'éprouvait aucune haine envers lui. Mais là, il était conscient de ses sentiments pour Arya. Pourquoi était-ce plus facile pour vivre d'ignorer plutôt que de devoir faire face à la vérité et avoir à l'accepter ? Les derniers obstacles qui se dressaient devant lui semblaient avoir tous disparu, et il ne restait à présent sur ces ruines plus que la vérité : une affection immodérée pour son ennemi. Comment avaient-ils pu en arriver jusque-là ? Peut-être que s'il ne lui avait rien raconté de son passé, s'il ne l'avait pas laissé l'accompagner jusqu'à ses appartements, s'il ne l'avait pas rencontré de nouveau dans l'infirmerie, peut-être que s'il n'avait pas appris qu'elle était un vampire, qu'il n'avait pas été touché de compassion pour elle, alors peut-être qu'il n'aurait jamais éprouvé aucun sentiment d'amour pour elle. Certes, leurs sentiments à tous les deux étaient insensés, mais l’amour n’est pas rationnel. Vampire, humain, qu’importe. Il sentait le désir de la posséder tout entière monter dangereusement en lui. Le désir de la faire sienne…
Pourtant, les mots qui s'échappèrent enfin de sa bouche n'allaient absolument pas dans ce sens-là.


« Alors, disons-nous ‘adieu’… », finit-il par lui répondre, d’une voix qui n’exprimait aucune tristesse, le visage sans expression.

C'était la plus sage décision. Celle qui lui faisait le plus de mal aussi... Mais il restait encore une raison qui le poussait à prononcer ces paroles, une chose qui était peut-être plus pénible encore. C’était le visage troublé du vampire, la douleur de ses sentiments pour lui. Il ne voulait pas la voir ainsi, quand bien même leurs sentiments étaient partagés.


« Je crois que tu ferais mieux de rentrer au pavillon de la Lune... »

*Sinon, je ne pourrais pas me retenir plus longtemps de…*

La fièvre l’avait affaibli. C’était l’une des raisons pour lesquelles il avait inconsidérément cédé à ses pulsions. Mais arriverait-il à contenir ses véritables désirs plus longtemps ? Tantôt, sa raison l’emportait sur ses sentiments, tantôt il se laissait dominer par ses émotions. Il était resté planté devant Arya, la fixant des yeux, incapable de bouger, comme si le moindre de ses mouvements allait le trahir et que son corps allait agir non pas selon la volonté de son esprit mais selon celle de son cœur...
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Arya Asakura
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MessageSujet: Re: Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé]   Discussion sous une ambiance orageuse [Terminé] EmptyMer 31 Mar - 18:20

Être incapable de réfléchir.

C'est exactement ce qui arriva à Arya tandis que les lèvres du jeune homme entraient en contact avec les siennes. Tout ce qu'elle savait alors, c'est qu'elle était incapable de le repousser. Son cœur et ses sentiments prenaient le dessus sur toute pensée de raison, au point qu'elle en vint même à répondre à son baiser, emportée par la passion que lui faisait partager Aradon à travers cet échange. Néanmoins, si elle était incapable d'avoir une quelconque réaction physiquement, son esprit ne cessait de réfléchir, de chercher à comprendre pourquoi il changeait ainsi de comportement en un laps de temps aussi court. Lui qui avait été si froid deux minutes avant se trouvait maintenant à l'embrasser. Pourquoi ? Elle ne comprenait pas. Non, elle ne voulait pas comprendre en fait. Pourtant, l'évidence même de la raison des agissements du jeune homme la frappa si brutalement...C'était comme un coup de poignard, sauf que la blessure était interne et non externe. Une révélation si brusque qu'elle rompit le contact de leurs lèvres pour baisser sa tête, énormément déboussolée par toutes ces pensées qui lui traversaient la tête. Alors c'était ça la raison ? Se montrer froid avec elle en espérant que cela parviendrait à lui cacher ses réels sentiments pour elle ? Il avait fait ça pour rien alors vu où ils en étaient arrivés au final. Un final qui n'aurait jamais dû arriver. Le tremblement qui la saisit avant sa tentative de parole fut le résultat direct de la frayeur qui la traversa au moment où elle saisit toute l'ampleur de la situation dans laquelle ils venaient de se mettre.

Ce après quoi, quand elle s'aperçut qu'elle avait grand besoin d'un rafraîchissement pour se ressaisir, elle décida de fuir dans la cuisine sans adresser le moindre regard à Aradon. Elle se doutait bien que son comportement pouvait être blessant pour le jeune homme mais là, il fallait à tout prix qu'elle mette du clair dans ses pensées, qu'elle réfléchisse calmement à la situation. Le grand verre d'eau fraîche qu'elle avala d'une traite lui procura énormément d'aide en ce sens. Elle se permit même d'en avaler un deuxième avant de rester un court instant les bras appuyés contre l'évier et les yeux fermés à tenter de retrouver son calme. Elle y parvint partiellement, ce qui lui permit alors de revenir dans le salon où Aradon n'avait pas bougé de devant la fenêtre. Arya lui jeta à peine un regard, de crainte que ses pensées ne soient à nouveau perturbées alors. Elle s'installa plutôt sur le canapé en position recroquevillée, presque protectrice. De quoi voulait-elle se protéger ? D'elle-même. Et de ses sentiments qui étaient plus que partagés par le jeune homme. Était-ce un nouveau coup du destin qui les frappait ? C'était vraiment pas drôle pour eux alors. Un vampire et un humain qui éprouvent de l'amour l'un pour l'autre...C'était pas logique, pas dans l'ordre naturel des choses. Une pensée qu'elle traduisit oralement sans s'en rendre réellement compte, la disant du coup à Aradon. Il n'y réagit pas, apparemment plongé lui aussi dans ses propres pensées, tout comme elle. Elle qui trahissait tout ce qu'elle était devenue en se laissant aller ainsi à de tels sentiments.

Mais Arya trahissait-elle réellement tout cela ? Certes, elle était un vampire mais, au fond d'elle, elle était restée très humaine. Et cette humanité, elle ressortait avec une telle force en présence du jeune homme...Ça la déboussolait que de ressentir autant d'émotions si humaines en elle. Elle s'était efforcée pendant tant d'années à masquer ses émotions aux autres, à les enfouir en elle que les sentir surgir aussi brutalement la déstabilisait. Mais le pire dans tout ça, c'était qu'elle n'en était pas écœurée. Elle voulait ressentir ces émotions qui la rendaient si humaine...Un nouveau frisson la saisit alors qu'elle le réalisait. Mais elle ne pu tergiverser d'avantage dessus car Aradon prit la parole. Se dire adieu...Cette idée lui serra le cœur comme jamais. Non, elle ne voulait pas. Arya avait envie de rester auprès de lui, lui qui lui donnait l'impression pour la première fois depuis six ans qu'elle était encore humaine quelque part. Mais ce qui lui fit plus mal encore, c'était bien d'entendre le ton sur lequel il prononça ces mots. Un ton dénué d'émotion. Un ton qui la refroidit brutalement, tant est si bien qu'elle ne ressentit absolument rien quand il ajouta qu'elle devrait rentrer. Enfin rien...Elle ne pu qu'être entièrement d'accord avec lui. Elle avait besoin d'être seule, de réfléchir. Or, la présence d'Aradon ne l'aidait en rien en ce sens, malgré que l'idée de partir lui faisait mal comme jamais. Une douleur qu'elle étouffa aussitôt pour ne pas qu'elle altère la décision qu'elle prit à cet instant.


« Je pense aussi que se serait mieux... »

Qui sait ce qu'il se passerait sinon...Les sentiments étaient une chose puissante qu'il valait mieux ne pas sous-estimer. Arya en avait parfaitement conscience aussi était-il largement préférable pour elle – pour eux deux – qu'elle s'en aille assez rapidement. Une chose qui lui donnait la désagréable impression de fuir mais elle avait grandement besoin d'un peu de solitude pour réfléchir calmement et pleinement. Le visage fermé au possible, elle se leva du canapé pour aller récupérer ce que son frère lui avait envoyé, ce qui allait lui valoir une punition dès que Kurosu lui tomberait dessus. Soupirant intérieurement, elle jeta un bref regard à Aradon qui n'avait pas bougé et, le cœur serré, quitta ses appartements sans ajouter le moindre mot. C'était mieux ainsi. Elle pressentait qu'elle serait incapable de s'en aller sinon, si elle lui adressait une fois de plus la parole en étant aussi instable émotionellement. Cela allait-il le blesser ? Elle ne savait pas mais elle referma de toute façon la porte en silence et en laissant les choses ainsi figées, ainsi interrompues entre eux.

Silencieuse comme une ombre, Arya fila rapidement dans le couloir et quitta le Pavillon du Soleil en se faisant le plus discrète possible pour ne pas se faire attraper par les gardiens. Elle aurait suffisamment de problèmes comme ça dans les semaines à venir alors il était mieux pour elle de ne pas en plus se faire prendre, ce ne serait vraiment pas bon pour son grade. Mais là, tandis qu'elle rentrait à son pavillon, sa principale interrogation était plutôt de savoir si elle allait revoir Aradon ou non. Enfin lui parler plutôt. Car le voir, ça il y avait de grandes chances qu'elle l'aperçoive dans l'Académie en effet. Maintenant de là à lui parler à nouveau...Elle ne savait pas. Et c'est pleine de doutes quand à l'avenir que notre jeune vampiresse arriva à son pavillon, mettant un terme définitif aux quelques heures qu'elle venait de passer en compagnie du jeune humain qui commençait à faire battre son cœur...



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