Vampire Knight RPG
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 La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]

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Arya Asakura
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Arya Asakura


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MessageSujet: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMer 31 Mar - 18:22

Le besoin irrépressible de revoir un être. C'est ce qui poussa Arya à quitter son Pavillon en cette fin de soirée hivernale.

Elle aurait dû aller en cours normalement mais elle s'était faite porter pâle pour avoir un semblant d'excuse pour ne pas y aller. Ce n'était pas la première fois qu'elle séchait mais c'était bien une nouveauté pour elle de le faire pour une raison qui allait très certainement lui coûter très cher si elle se faisait prendre. C'était une chose risquée qu'elle allait faire là mais elle se moquait bien des risques tant qu'elle parvenait à parler à Aradon au final.

Aradon. Cela faisait près de trois mois qu'elle ne lui avait pas parlé. C'était long. Trop long. Il faut dire aussi qu'elle avait été privée de toute sortie suite à l'incident qui avait eu lieu lorsqu'elle s'était aventurée en ville en pleine journée sans autorisation. Heureusement, le fait qu'elle se soit trouvée quelques heures en compagnie du jeune homme après cela était resté secret d'eux deux seuls, ce qui avait été tant mieux pour elle car elle aurait été encore plus sévèrement puni si on avait su qu'elle avait mis les pieds au Pavillon du Soleil. Pourtant, vu ce qu'il s'était passé entre eux là-bas, dans les appartements d'Aradon, Arya aurait presque préféré ne jamais y être allée mais d'être plutôt retournée directement dans son propre pavillon pour récupérer de sa blessure d'alors. Une blessure dont elle était totalement guérie aujourd'hui. Mais ce n'était qu'une blessure physique alors il était normal qu'elle disparaisse. C'était bien loin des dégâts qu'une blessure au cœur pouvait faire en tout cas. Enfin blessure...Notre demoiselle avait tout fait pour s'en protéger cela dit. Et l'oubli était une excellente méthode pour s'en prémunir. Pendant des jours et des jours, inlassablement, Arya s'était efforcée à ne jamais avoir une pensée pour Aradon. Pas une seule fois elle n'avait cherché à le contacter ou même l'apercevoir. Une chose un peu cruelle, c'est vrai, mais elle n'avait fait ça que pour se protéger d'elle et de ses sentiments pour lui. Pour ne pas en souffrir. Pourtant, la souffrance avait fini par venir quand elle avait retrouvé son frère à l'occasion des vacances de Noël. Avant ça déjà, il était rapidement passé la voir à l'Académie, ce qui avait alors commencé à réveiller la blessure enfouie dans son cœur, pour finalement la faire resurgir quand elle s'était mise à le voir au quotidien. Shin et Aradon se ressemblaient tellement physiquement qu'il était impossible pour Arya de ne pas penser au second quand elle regardait le visage de son aîné. Celui-ci ne s'en était nullement soucié, trop concentré sur la découverte qu'il avait fait une semaine auparavant. Une découverte qu'il rapporta bien évidemment à la jeune femme mais ce fut une très mauvaise idée car elle en fut bouleversée comme jamais. Déjà que c'était la java au niveau de ses sentiments enfouis qui ressortaient, cette nouvelle ne faisait que remuer encore plus le tout. Et ce soir, ça avait fini par exploser.

Car Arya n'en pouvait tout simplement plus de garder tout ça en elle. Il fallait qu'elle en parle, qu'elle se confie à quelqu'un. Enfin quelqu'un...Il s'agissait d'Aradon bien sûr. Qui d'autre pourrait-elle aller voir ? Il était le seul en qui elle avait réellement confiance en dehors de Shin et à qui elle pouvait confier ce qui la rongeait. Ça le concernait lui aussi après tout. Et sacrément en plus. Aussi la jeune femme s'était-elle mise en route pour ses appartements situés dans le Pavillon du Soleil. Une entreprise risquée donc car cette partie de l'Académie était plutôt bien surveillée la nuit par les gardiens. Il lui faudra être très prudente pour ne pas se faire prendre. Déjà quitter son propre pavillon. C'est qu'elle s'était faite porter malade et que donc, logiquement, elle devait rester dans ses appartements. Heureusement, le pavillon était désert et elle ne croisa personne. Après ça, elle déjoua aisément la vigilance du gardien du pavillon et s'aventura dans l'académie. Là, Arya veilla à rester toujours sous le couvert des arbres ou d'un lieu sombre pour mieux la dissimuler. Elle avait veillé à sa tenue en ce sens d'ailleurs. Pantalon noir, basket souples noires et veste courte à capuche toute aussi noire. Elle avait rabattu la capuche sur sa tête pour cacher ses cheveux roses qu'elle avait préalablement noués en queue de cheval pour éviter qu'ils ne la gênent et ne la fassent repérer par leur couleur vive. Seules ses mains n'étaient pas couvertes car des gants la gêneraient certainement pour ce qu'elle avait prévu de faire pour rejoindre rapidement les appartements d'Aradon. Mais bon là, l'heure n'était pas pour notre jeune vampiresse de penser à ce qu'elle allait faire – ce qu'elle savait de toute façon déjà – mais d'éviter de se faire attraper, ce qui manqua à deux reprises d'arriver. Heureusement qu'elle avait un pouvoir utilisable à distance car il lui permit de détourner alors l'attention pour se cacher au mieux dans les buissons. Il lui fallut malgré tout près d'un quart d'heure en tout pour atteindre l'arbre qui se trouvait sous la fenêtre du salon d'Aradon. Arya y grimpa aussitôt et s'accroupit sur la branche la plus proche de la fenêtre capable de supporter son poids.

Et là, elle eut droit à une déception de taille : elle ne sentait nullement la présence du jeune homme chez lui. Cette déception, elle la ravala aussitôt. Tant pis s'il n'était pas là. Elle l'attendrait et puis c'est tout ! Hors de question pour elle de faire demi-tour ! Elle avait besoin de le voir et elle le verrait, il lui suffisait juste d'être patiente. Déterminée donc, notre demoiselle usa de son pouvoir pour que la fenêtre s'ouvre sans qu'elle n'ait besoin de la forcer. Elle sauta à travers après ça puis la referma aussitôt comme si de rien n'était. La pénombre du lieu où elle se trouvait et la non-perception de toute présence lui indiqua qu'Aradon était bel et bien absent. Curieux car il était bientôt 23 heures tout de même. Puis elle se rappela qu'ils étaient vendredi soir. Était-il sortit ? Certainement. Elle soupira en se disant ça. Allait-il rentrer tard ? Il risquait d'être fatigué si c'était le cas et ne serait donc probablement pas en mesure de discuter. Un frison d'angoisse la saisit alors soudainement. Et s'il ne voulait pas la voir ? Leur dernière rencontre remontait à trois mois et Arya n'avait jamais cherché à le voir pendant tout ce temps. Pire encore, elle s'était efforcée de l'oublier malgré ses sentiments. Enfin à cause serait plus juste car elle n'avait pas voulu en souffrir en fait. Un peu inutile cela dit vu qu'elle avait fini par venir le trouver. Aradon lui en voudrait-il pour cette absence ? Elle ne savait pas mais elle sentit monter encore plus son angoisse à cette pensée. Frissonnant une nouvelle fois, elle ôta d'un geste vif sa capuche et s'installa sur le fauteuil du salon. Elle choisit volontairement le fauteuil car il n'était pas exposé aux rayons de la Lune et la masquait donc au mieux dans la pénombre de la pièce. Silencieuse, Arya replia ses jambes contre elle et les maintint à l'aide de ses bras avant d'y appuyer son menton. Puis elle posa son regard sur la porte d'entrée et se mit à attendre qu'Aradon rentre...


Dernière édition par Arya Asakura le Ven 2 Avr - 16:02, édité 1 fois
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Aradon De Greil
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMer 31 Mar - 18:30

Des milliers de flocons de neige tombaient du ciel, recouvrant alors les rues, les toits, les hommes, la nature, tout. L'hiver était bien froid cette année-là, plus rude qu'à l'accoutumée. Ainsi, les boutiques se fermaient une à une et les gens rentraient chez eux, bien au chaud dans un foyer chaleureux, toute la famille rassemblée autour du feu. C'étaient le cas dans de nombreuses maisons, mais dans d'autres, le froid ne s'était pas arrêté à leur porte. Il s'y était engouffré, et ce n'était pas une unique présence humaine qui allait la réchauffer. Il en était ainsi dans un des appartements de l'Académie Cross, situé au premier étage de celle-ci. Il y faisait sombre, aucune lumière n'étant allumée, et cette pénombre rendait l'atmosphère d'autant plus glaciale. Que ce soit dans la cuisine, le salon ou la chambre, il y faisait froid. Et l'humeur de celui qui y habitait accentuait encore davantage cette froideur. La chambre semblait ainsi être la pièce la plus froide des appartements, alors même qu'un être vivant, à la température corporelle élevée, comme pour tous ceux de sa race, semblait cependant y faire le mort. En effet, il n'avait pas bougé depuis une heure au moins. Même la pile de journaux qui était posée à même le sol juste à côté de la table de nuit semblait plus vivante. Un journal venait de glisser de la pile, tombant ainsi parterre. Dans sa chute, il s'ouvrit. On pouvait y lire le seul article qui avait intéressé le jeune homme : « Le Traqueur est mort : une grande perte pour la guilde des hunters. » L’article traitait tout d’abord de la mort d’un hunter, Shinichiro Hijitaka, dit Le Traqueur ; puis, le journaliste relatait assez brièvement la vie du celui-ci, mettant davantage en valeur ses exploits de chasseur de vampires que le reste. Ainsi, on y apprenait notamment qu’il s’était transformé en vampire, en Level E, et qu’un de ses compagnons avait mis fin à ses jours. Le journal donnait également quelques statistiques – la nombre de vampires que Hijitaka avait tué, depuis quand il officiait comme chasseur – ainsi qu’une liste de quelques vampires qu’il avait tué, ne citant que des noms célèbres de personnes autrefois humaines devenues Level E ou des vampires aristocrates, plus connus que leurs congénères. Aussi rares soient-ils, certains avaient tué des humains alors même qu’ils étaient en pleine possession de leurs moyens. C’est pourquoi la guilde avait ordonné de les tuer. Certains hunters comme Hijitaka s’en donnait à cœur joie, et on dit qu’aucune de ses victimes ne lui a jamais échappé, d’où son surnom.

Allongé sur le lit, un casque sur les oreilles, Aradon rêvassait, l'air sombre. La musique n'arrangeait pas les choses, mais il ne supportait pas le silence qui régnait dans ses appartements. Il avait passé le plus clair de son temps à faire des recherches sur le hunter qui avait tué Leon, et avait fini par découvrir qui il avait été, et comment il était mort. Cependant, tous les articles qu’il avait lu sur le sujet n’expliquait pas une chose qui le tracassait depuis un moment : comment il avait été transformé en vampire, qui l’avait mordu. Ce n’est pas comme si c’était facile de boire le sang d’un hunter, et même si un vampire au sang pur avait plus de chance de succès et y parvenait donc, pourquoi l’aurait-il laissé en vie pour qu'il finisse par se transformer en Level E ? De même, il semblait particulièrement étrange qu’un hunter décide de tuer un vampire qui n’a pas attaqué d’humains depuis des lustres, simplement sous prétexte que son passé témoignait contre lui. Tant de recherches depuis ses trois derniers mois, pour finalement ne pas trouver de réponses. Toutefois, cela lui avait permis au moins deux choses : la première, c’était que l’absence de réponses prouvait bien que quelque chose clochait, le tout était maintenant d’en trouver la cause ; et la seconde, c’était que ses recherches avaient mené ses pensées loin de celle qu’il essayait d’oublier, plus ou moins avec succès. Malheureusement, cet appartement était loin de jouer en sa faveur, lui rappelant sans cesse leur dernière rencontre, il y a trois mois de cela. Aussi, depuis, il avait tout fait pour fuir ses appartements, s’occuper l’esprit avec le hunter, son travail d’homme de ménage ; il avait essayé de sortir le soir et de rentrer tard, épuisé, pour s’endormir sans aucune pensée pour elle. Mais, de temps en temps, elle revenait dans ses rêves, rendant son réveil, le retour à la réalité, encore plus difficile, car, malgré le fait d'avoir dormi, il était encore fatigué. Il entendait encore ses dernières paroles, il voyait encore son visage, dénué d’expression, il la revoyait se lever et partir, jetant un dernier regard vers lui… Il ouvrit soudain les yeux, et se leva si brutalement que son casque glissa de ses oreilles et tomba sur le lit. Il essaya de chasser sa dernière pensée de son esprit, mais revoir le décor de sa chambre ne l’aida en rien, rappelant alors d’autres images à sa mémoire. Incapable de rester plus longtemps, il sortit en hâte de ses appartements, fuyant hors de son enfer…

Où pouvait-il bien aller un vendredi soir ? Il le savait déjà, c’était devenu comme un rituel ces derniers temps. Il avait pris l’habitude de sortir en ville, en quête d’une activité, de quelque chose à faire, de quelqu’un à qui parler. Pour oublier. Il fallait juste qu’il évite les endroits où il était allé avec elle, l’Elysion Star et le parc notamment. Et le plus difficile, c’était bien d’éviter le bar, car il y trouvait quelque réconfort auprès du barman, un verre à la main...




« … »
« Qu’est-ce que tu as ? »

La jeune femme se redressa pour mieux le voir.
« Tu es impuissant !
- Hé, tu blesses mon orgueil, là… »
, répliqua Aradon, contrarié. Il se redressa à son tour, et appuya son dos contre la tête du lit. « Je suis un peu fatigué… »
- Tu aimes une autre femme ? »
, lui demanda brusquement la jeune femme après un moment.
« Peut-être…
- Ça, ça veut dire oui. »
, lui rétorqua-t-elle, son visage affichant une expression malicieuse.
Un instant de silence.

« Pourquoi est-ce que tu ne la rejoins pas ? »

Aradon ne répondit pas. Pourquoi ? Oui, pourquoi donc ? Cela faisait trois mois qu’ils ne s’étaient pas vus, ni même croisés. Certes, l’Académie Cross était immense, mais tous deux ne passaient pas inaperçus, elle avec ses cheveux roses, et lui avec ses cheveux verts. Drôle de couple, hein ? Quoi qu’il en soit, l’homme de ménage avait tout fait pour ne pas la rencontrer, ni même l’apercevoir, pour la chasser de son esprit comme de son cœur. Aussi s’était-il mis à manger à la cantine de l’académie, certes infecte, mais c’était toujours mieux que de manger seul dans sa cuisine. En outre, il évitait de s’aventurer près des salles de classe lorsque les Day Class avaient fini les cours. De même, il passait le plus rarement possible devant le Pavillon de la Lune, quitte à faire un détour.

« Tu penses à elle ? », poursuivit-elle, le coupant dans ses réflexions.
Nouvel instant de silence.

« Bon, je vais y aller.
- Quoi ? … Tu es jalouse ?
- Un peu… »
, lui répondit-elle, cependant avec un léger sourire aux lèvres. « C’est inutile de continuer, puisque tu n’es pas d’humeur. »
- Tu n’es pas obligée de partir… », s’empressa Aradon de répondre.

Il ne voulait pas qu’elle s’en aille maintenant, qu’elle le laisse seul, avec pour unique compagnie ses pensées. Mais déjà elle se rhabillait pour se préparer à partir. Aradon laissa échapper un soupir de déception. Lorsque la jeune femme eut fini, elle se dirigea vers la porte, et se tournant vers lui, dit d’une voix étrangement douce :

« Tu devrais aller la voir. »

Et elle referma la porte derrière elle, laissant Aradon seul dans la chambre.
Il laissa de nouveau échapper un soupir, puis regarda sa montre : il était presque minuit. Il se leva et, lentement, il se rhabilla en se demanda ce qu’il allait bien pouvoir faire. En réalité, il n’était pas fatigué physiquement. Mais il était un peu tard pour faire autre chose que rentrer. Enfin, vêtu d’un jean et d'un pull noir bien chaud, il enfila son long manteau, et ouvrit la porte de la chambre et la referma derrière lui.

Il sortit de l’auberge. Il ne neigeait plus, mais le sol et le toit des maisons étaient recouverts de neige. Le paysage, immaculé, était très beau à voir, et contrasté avec le ciel noir. D’autant plus qu’il n’y avait personne dans les rues, personne pour le gêner, personne pour détourner son attention. Ainsi, à pas lents, le regard posé sur ce qui l’entourait, Aradon prit le chemin de l’académie. Il n’y avait pas un nuage à l’horizon, le vent de la veille s’était calmé, et on n’entendait que les pas du jeune homme, le seul être qui semblait encore éveillé à cette heure si tardive, qui s’enfonçaient dans la neige. Il ne semblait même pas faire froid, juste un peu frais. De loin, il apercevait l’Académie Cross, vêtue de blanc comme le reste du paysage, qui se rapprochait lentement. Après une demi-heure de marche – alors qu’il ne lui avait fallu que dix minutes pour faire le chemin inverse -, Aradon arriva devant l’entrée de l’académie. Il n’y avait personne ici non plus. Tout était calme, le paysage apaisant. L’homme de ménage, qui s’était arrêté de marcher, leva les yeux au ciel : c’était la pleine lune. Sa lumière, qui se reflétait sur la neige, semblait rendre le paysage encore plus pâle. Enfin, après l’avoir contemplé un moment, il entra dans l’enceinte de l’académie.

Les lieux étaient tout aussi calmes, mais les pas du jeune homme résonnaient dans les couloirs. Sur son chemin, il aperçut au loin, perchée sur les hauteurs de l’académie, Yûki Kurosu, la fille adoptive du directeur. Tout en marchant, tout aussi lentement que dans les rues de la ville, il l’observa faire sa ronde. Puis, quittant les préaux qui donnaient sur l’extérieur, il s’engouffra dans les couloirs qui menaient aux appartements des membres du personnel. Il mit bien un quart d’heure pour traverser l’académie, puis, enfin, il arriva devant la porte de ses appartements. Il n’avait rencontré personne sur son chemin, ce qui n’avait rien d’étonnant vu l’heure qu’il était. La porte était fermée à clé, comme il l’avait verrouillée en partant quelques heures plus tôt. Il entra et referma de nouveau la porte à clé.

Il faisait tout aussi noir que lorsqu’il était parti, seule la lumière de la lune qui pénétrait par les fenêtres du salon éclairait un peu l’entrée. Ôtant ses chaussures, Aradon commença à déboutonner son manteau tout en se dirigeant vers le salon. Mais il s’arrêta soudain net, juste devant la porte du salon. Il y avait quelque chose de différent dans cet appartement qu’il n’avait pourtant pas quitté bien longtemps. Quelque chose sur le fauteuil qui faisait face à l’entrée. La pénombre le dissimulait plutôt bien, mais on pouvait tout de même voir une forme se dessiner. Et puis, Aradon avait pris l’habitude de sortir le soir et de rentrer à cette heure-là, et c’était bien la première fois qu’il trouvait son fauteuil différent de d’habitude. Ce qu’il y avait de différent, c’était que quelqu’un semblait y être assis, et le regarder de ses yeux vert émeraude. L’ombre ne semblait pas lui être hostile, mais Aradon se figea, comme soudain foudroyé par ce qu’il avait devant les yeux. Impossible… C’était tout simplement impossible… Elle ne pouvait pas être là, pas à cet instant, ni en ces lieux. Son esprit était-il devenu complètement fou ? Avait-il perdu la tête au point de voir une illusion jusque dans sa propre maison ? C’était peut-être un rêve… Oui, un rêve… Il avait dû s’endormir là-bas, à l’auberge, ou être tombé en chemin. Parce que ce qu’il avait devant les yeux ne pouvait pas être la réalité, juste une hallucination créée par son esprit. Il allait bientôt se réveiller, comme toujours… Mais les minutes défilaient et rien ne se passait. Les choses étaient-elles vraiment réelles ? Il n’y avait aucune raison pourtant… Aucune raison qui expliquerait pourquoi elle était là, une nouvelle fois, dans ses appartements, pourquoi elle était revenue… Après ce qu'il lui avait dit, alors qu’il l’avait fui tout ce temps… Le destin s’acharnait-il ? Ou bien voulait-il lui signifier qu’il avait choisi le mauvais chemin ? Il contempla un moment la créature assise sur son fauteuil, cherchant ses contours dans la pénombre, suivant des yeux les ondulations de sa chevelure rose. Alors, comme s’il s’était assuré que l’illusion ne disparaîtrait pas – tout du moins pour l’instant -, il laissa échapper, d’une voix douce et murmurée :


« Arya… »

C’était la première fois qu’il prononçait son nom depuis qu’ils s’étaient séparés, même dans un rêve cela n’était pas arrivé. Par ce son, ce simple mot, c’était comme si tout devenait soudain véritablement réel. Mais le songe allait-il finir par prendre fin, là, dans un instant ? ... Si seulement il pouvait durer, durer éternellement…


Dernière édition par Aradon De Greil le Jeu 1 Avr - 19:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMer 31 Mar - 18:32

Aurait-il été préférable que tout ceci ne soit qu'un rêve ? Arya s'était souvent posée la question au cours des dernières semaines. Aurait-elle préféré que s'en soit un ? Peut-être. C'est vrai qu'elle en avait beaucoup souffert au point de chercher par tous les moyens à oublier le jeune homme qui hantait ses pensées dès qu'elle n'y faisait pas garde. Elle aurait aimé mais elle savait que cela lui aurait été impossible, que tout ceci n'aurait pu être que réalité. Pourquoi ? Parce qu'elle ne rêvait que rarement. Depuis sa transformation, elle n'avait pas fait beaucoup de rêves. La raison ? Mystère. Parce qu'elle avait un esprit extrêmement réaliste ? C'est vrai que même lorsqu'elle était encore humaine, elle n'avait jamais beaucoup rêvé ou cauchemardé. Elle le regrettait parfois. Rêver permettait de faire des choses qu'on ne pouvait faire dans la réalité. Pourtant, ces choses, elle les faisait, elle. La preuve en était le fait qu'elle ait quitté son pavillon en pleine nuit pour venir retrouver un humain dans son appartement. Enfin un humain qui aurait dû y être car celui d'Aradon se révéla déserté de sa présence lorsqu'elle l'atteignit, après avoir manqué de se faire surprendre à deux reprises. Une chose qui ne se serait certainement pas produite en rêve et qui ne faisait que rendre la réalité plus difficile encore pour Arya. Elle ne se laissa pas démener longtemps cependant et entra dans le lieu interdit avec pour objectif de l'attendre. Quel que soit le lieu où il devait se trouver, il finirait bien par rentrer non ? Elle l'espéra en tout cas.

Et c'est donc quitte à l'attendre jusqu'à l'aube et plus encore qu'elle s'installa sur le fauteuil dans l'ombre, à l'abri des doux rayons de la Lune qui la rendaient trop visible. Déterminée à lui parler comme elle l'était – s'en était limite vital pour elle – elle était vraiment prête à poser le camp dans ces lieux pour le voir. Nuit et jour elle pourrait attendre, même si le jour risquerait de se révéler très dangereux alors pour elle qui ne supportait pas le contact des rayons du soleil. Elle n'était pas suicidaire seulement...Elle avait vraiment besoin de lui parler. Elle savait qu'elle risquait de les faire souffrir encore plus alors mais elle n'en pouvait plus de cette distance, cela commençait à devenir trop dur à supporter. Se cacher, mentir aux autres...Tout ça Arya s'en moquait bien tant qu'elle pouvait parler à Aradon. Ce que lui avait raconté son frère était trop gros, trop lourd pour qu'elle en porte le fardeau toute seule. Peut-être Aradon la trouverait-il cruelle de vouloir partager un fardeau avec lui mais il faut dire que ce fardeau était à porter pour lui aussi vu qu'il en était concerné tout autant qu'elle. Un frisson saisit notre demoiselle quand cette pensée fit monter de l'angoisse en elle quand à la réaction qu'il pourrait avoir en la voyant. Elle ne savait pas comment il avait vécu les derniers mois mais elle devinait qu'il avait dû souffrir lui aussi. Autant, moins ou plus qu'elle, ça elle l'ignorait mais elle ne voulait pas du plus. Le faire souffrir était un chose qu'elle n'avait jamais voulu mais qu'elle avait quand même fini par faire en lui montrant que ses sentiments étaient partagés. Dire que tout ça ne faisait certainement que commencer...

Un nouveau frémissement lui traversa l'échine et elle resserra ses jambes contre elle. Elle ne remarqua qu'à ce moment-là qu'il faisait étrangement froid dans l'appartement d'Aradon. Bien plus froid qu'il ne le faisait habituellement dans celui d'un humain. Même celui d'un vampire était plus chaleureux ! Ne chauffait-il donc pas ? Bon elle, elle n'avait pas froid mais lui devait quand même être frigorifié la nuit, surtout qu'on était en plein hiver. Il faisait tellement froid que la neige tenait sans le moindre mal dans la journée alors la nuit...Curieusement, cette ambiance froide n'annonça rien de bon aux yeux d'Arya. A dire vrai, s'il n'y avait pas eu l'odeur du jeune homme en ces lieux, elle aurait pu jurer que cet appartement était inhabité ! N'y restait-il que pour dormir ? Une pensée vint alors à la jeune femme. Une pensée qui lui serra le cœur aussi s'efforça-elle de la chasser. Elle y parvint mais cela ne fut que parce qu'elle sentit une présence humaine qui se rapprochait. Serait-ce Aradon qui rentrait ? Elle sentit son cœur s'accélérer au fur et à mesure que la présence s'approchait et elle cru qu'il allait s'arrêter quand une clé se glissa dans la serrure pour ouvrir la porte. Immobile comme une statue de marbre, elle vit le jeune homme entrer et refermer la porte derrière lui. En avisant la neige sur ses chaussures, elle comprit qu'il venait de l'extérieur. Et il était plus que probable que ce soit de la ville. Il ôta alors ses chaussures puis il commença à ouvrir son manteau quand il se figea net en posant son regard sur elle. Elle qui ne bougea pas.

Arya savait qu'il la voyait, du moins arrivait-il à percevoir sa silhouette dans l'ombre. Ses cheveux roses toujours attachés étaient parfaitement reconnaissables et montraient ainsi à Aradon qu'il s'agissait bien d'elle. Il ne semblait pas en revenir cela dit. Il la fixait de ses yeux ébahis avec un air de 'je rêve ou quoi ?'. Sauf qu'elle était belle et bien réelle malgré son immobilité. Lui aussi resta immobile pendant plusieurs minutes en se demandant certainement si elle allait disparaître mais il fut bien forcé de constater qu'elle était vraiment là, que ce n'était pas un tour que son esprit lui jouait. Et comme pour s'assurer qu'il ne rêvait pas, il prononça avec douceur son prénom ce qui eu pour effet de faire rebattre le cœur de notre demoiselle à une vitesse folle. Joie. C'est le sentiment qui la traversa. Elle était heureuse de le voir et encore plus de l'avoir entendu prononcer son prénom. Un peu naïf comme réaction mais elle n'y pu rien pour l'empêcher. Elle la contint par contre. Silencieuse, elle déplia ses jambes et se leva de son fauteuil pour s'approcher avec lenteur de lui. Une lenteur en totale contradiction avec ce que lui dictait son cœur mais elle se refusait à toute réaction excessive avec Aradon alors qu'elle ne savait pas s'il était content de la voir ou non. Prudence est mère de sureté comme on dit, surtout en amour. Elle ne voulait pas se précipiter pour se faire rejeter, ça lui ferait mal comme jamais alors. Pourtant, ce n'est pas ça qui lui brisa le cœur. Ce fut tout autre chose.

Sans prononcer le moindre mot, Arya s'arrêta devant le jeune homme. Avec un air doux et sans le quitter des yeux, elle leva doucement sa main droite dans l'intention de la poser sur la joue d'Aradon avec délicatesse. Sauf que sa main ne s'y posa point, figée en plein mouvement par sa propriétaire qui sentait au même moment son cœur se faire poignarder. Par quoi ? Une odeur. Une simple odeur. Mais une odeur humaine aux touches typiquement féminines. Impossible pour notre vampiresse à l'odorat surdéveloppé de ne pas la sentir, cette odeur sur le jeune homme. Elle la frappa de pleine fouet, lui poignarda le cœur avec une telle violence qu'elle le sentit se briser. Ses yeux agrandis et son air horrifié furent une piètre traduction de ce qui la traversa en l'espace d'une seconde. Ils traduisirent bien la nouvelle émotion qui la saisit ensuite par contre. Sa main aussi la montra bien et se remettant à bouger non plus pour caresser la joue d'Aradon mais pour le gifler. Encore. C'était la seconde fois qu'elle le giflait et il dû bien la sentir passer celle-là car elle ne la retint nullement. Une profonde colère venait de la saisir et elle ressentit pour la première fois de la jalousie avec une puissante intensité. Une douleur sans fin aussi. Le visage dur et impassible, Arya se recula un peu avant de prendre la parole d'un ton froid, un faux sourire aux lèvres :


« Alors c'est comme ça que vous m'oubliez ? Dans les bras d'une autre ? Moi qui voulait vous parler et bien je crois bien que c'est raté vous ne trouvez pas ? » Elle eu un rire nerveux puis continua. « J'aurai jamais cru me faire avoir ainsi par un homme... »

Son cœur saignait, à vif. Et malgré sa froideur, ses yeux brillant de larmes ne montraient que trop bien la douleur qu'elle pouvait éprouver face à une telle traitrise de la part du jeune homme. Elle ne réfléchit même pas au fait qu'elle pouvait se méprendre. Le choc avait été tel qu'elle était momentanément incapable de penser à cette option, de simplement se l'imaginer. Ravalant ses larmes qui menaçaient de couler, la jeune vampiresse se détourna d'Aradon.

« Si j'avais su, je n'aurai pas perdu mon temps à attendre que vous rentriez... »

Elle le regrettait amèrement en cet instant. Oui, si elle avait su elle ne serait même pas entrée dans cet appartement. Et elle n'aurait jamais prit tant de risques pour venir le voir...
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Aradon De Greil
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMer 31 Mar - 18:34

Ce n'était peut-être qu'une illusion, mais les choses semblaient bien trop réelles pour être fausses. Et notre jeune humain n'allait pas tarder à prendre conscience que cela ne pouvait être autre que chose que la dure réalité.

Il continuait d'observer Arya, en attendant une réaction de sa part. Après tout, si elle était venue jusqu'ici, c'était bien parce qu'elle avait un but. Et si c'était tout simplement parce qu'elle avait envie de le voir ? Désabusé, il détourna ses yeux d'Arya. Après trois mois de réflexion, ce n'est qu'à cet instant qu'il se rendit compte qu'il avait déjà trouvé une réponse à ses hésitations. Etait-elle juste ou fausse ? Il n'en savait rien. Il fallait juste choisir, et c'est ce qu'il avait fait. Peut-être que si Arya l'apprenait, elle serait dans une telle colère qu'elle en deviendrait dangereuse pour lui, un simple humain. Mais cela n'avait pas d'importance. Il ne savait pas ce qu'elle était venir faire ici, il préférait l'ignorer. Revenir à son ancienne vie. Car maintenant qu'il la voyait là, telle qu'elle était d'ordinaire, pleine de douceur, maintenant qu'il voyait qu'elle n'avait pas changé et qu'elle allait bien, il se sentait soulagé. Soulagé de voir que ces trois derniers mois n'avaient pas été trop durs pour elle, pas au point que cela se lise sur son visage en tout cas. Alors, il se contenterait de cela. Retourner à son ancienne vie, il y parviendrait, il suffisait juste qu'il quitte cet endroit, qui ne lui rappelait que trop la jeune fille assise juste devant lui… Elle était bien silencieuse, et il se demandait comment il allait bien se sortir d'une telle situation sans commettre d'erreur lorsqu'elle se leva. Son visage affichait à présent la douceur qu'il lui connaissait. Pourtant, la réaction d'Arya quelques instants plus tard fut pour le moins imprévisible. Peut-être avait-elle lu sur son visage la seule pensée qui traversait son esprit à cet instant :
« Pincez-moi, je rêve. ». Mmh, plutôt violent comme pince…

Aradon eut un léger mouvement de recul lorsqu'il la vit s'approcher. Elle ne semblait pas farouche loin de là, mais après avoir passé trois mois sans la voir, il avait retrouvé ses vieilles habitudes craintives à l'égard des vampires. De plus, il appréhendait la réaction de la jeune fille. Il ne savait pas exactement comment elle avait passé ces trois derniers mois, et même s'il essayait de le deviner, il ne savait s'il s'approcher de la vérité ou non. Peut-être que son visage ne trahissait pas ses états d'âme. Si c'était bien le cas, elle devait être plus malheureuse qu'il ne le pensait. Mais son comportement semblait justement témoigner du contraire. Elle avait une attitude douce, ses moindres gestes étaient modérés et contrôlés. Elle semblait même sur le point de lui caresser la joue. Et pourtant, sans crier gare, elle le gifla de toutes ses forces l'instant d'après. Il avait reculé, mais sans doute pas assez – il ne s'attendait pas non plus à une telle réaction de sa part. Il vacilla sous le choc mais se rattrapa sur le mur du couloir. Sa joue était bien plus douloureuse que la dernière fois, non seulement parce qu'elle devait y avoir mis plus de force – surtout, ne jamais sous-estimer la force d'un vampire, que ce soit un homme ou une femme – et aussi parce qu'il ne croyait pas l'avoir mérité. Vu ce qu'il s'était passé quelques secondes plus tôt, Aradon avait bien dû mal à émettre une hypothèse quant au revirement d'Arya. Il ne se souvenait pas avoir fait quelque chose qu'il lui valait une gifle – soit dit en passant, il n'avait pas eu le temps de faire grand-chose non plus -, et pourtant, Arya semblait bien remontée contre lui. Malheureusement, la gifle l’avait bien réveillé et Aradon avait fini par prendre conscience que ce n’était pas une illusion. Mais heureusement, Arya eut la 'bienveillance' de lui expliquer les raisons de sa colère, qui aurait été cette fois-ci prévisible s'il avait jamais su qu'elle était en mesure de l'apprendre à cet instant.

Aradon baissa un instant les yeux sur son accoutrement, se demandant ce qui pouvait l'avoir trahi (quoi ? c'est pas les excuses d'abord ?). Il ne comptait pas refaire la même erreur la seconde fois (tu te prépares à être infidèle, c'est ça ?), d'une part parce qu'une gifle, ce n'était jamais très agréable, et d'autre part, parce qu'annoncer ses méfaits de son plein gré lui serait plus à son avantage que de les dévoiler malgré lui. Il n'y avait rien sur ses vêtements - pas de trace de rouge à lèvres -, ni sur sa peau – pas de suçon… -. Il sentit juste un léger parfum qui avait imprégner son manteau. C'était le parfum d'une femme qui n'était malheureusement pas celui de celle qui était juste devant lui, d'où la colère de cette dernière, qu'il laissa d'ailleurs éclater sans protester. Ce qu'elle disait était tout ce qu'il y a de plus vrai en théorie, et pourtant, dans les faits, les choses étaient plus compliquées.

Malgré le fait d'avoir passé des heures aux côtés d'une autre femme, il n'était pas parvenu à oublier Arya. Qu'est-ce qu'elle dirait s'il lui répondait cela ? Il ne le fit pas en tout cas, parce qu'il devinait qu'une autre souffrance remplacerait peut-être celle de la jalousie. C'était bien d'ailleurs la dernière chose qu'il pouvait espérer d'elle, qu'elle soit jalouse. Et pourquoi donc ? Ses sentiments pour elle n'avaient pas tellement changé en trois mois, malgré le choix qu'il avait pris. Enfin cela, elle ne pouvait peut-être pas le deviner après à peine quelques minutes de retrouvailles…
Se faire avoir par un homme ? Il ne l'avait pas tellement trahi, puisque de toute façon, on ne peut pas coucher avec une femme si le cœur n'y est pas. Lui, en tout cas, en était bien incapable, incapable de l'oublier dans les bras d'une autre, incapable de la trahir. Tout ce qu'il avait fait ces derniers mois, il ne l'avait pas considéré comme de la trahison. Mais le fait que ce soit bien le cas pour Arya signifiait peut-être qu'il avait manqué quelque chose, il y a trois mois. Pourtant, n'avait-il pas été clair ce jour-là ?

En outre, Arya lui dévoila qu'elle comptait effectivement le revoir dans un but précis. Au point qu'elle l'avait attendu dans ses appartements dans l'espoir de lui parler. Sa réaction semblait un peu plus compréhensible à présent, même si Aradon en était venu à la conclusion qu'il n'était pour rien dans cette affaire, pas directement en tout cas. Mais il ne reprocha rien à Arya, et ne tenta pas non plus de démentir ce qu'elle venait de dire, car il voyait déjà les yeux de la jeune fille se remplir de larmes. Il détourna son regard d'Arya. Ils étaient tous deux à bonne distance alors il était inutile qu'il recule encore davantage. Ainsi, il contenait son désir de la prendre dans ses bras, de lui dévoiler les sentiments qui l'avaient tiraillé ces trois derniers mois. Il se mit à réfléchir calmement, plus calmement qu'il ne l'avait jamais été dans une telle situation. Il ne voulait faire aucune maladresse, par peur de la blesser encore davantage. Pourtant, ce qu'il allait lui dire à cet instant ne lui ferait sans doute pas vraiment plaisir. Mais il ne voulait plus agir à la légère. Il jeta un coup d’œil vers elle, et prit la parole.


« Si tu m’as attendu toute la soirée, autant prendre le temps de m’écouter jusqu’au bout… », commença-t-il tout en détournant à nouveau ses yeux d’elle.

Il n’avait pas dit cela par cruauté. Sa voix n’exprimait rien de tel non plus. Il se sentait simplement blessé de savoir qu’elle pensait avoir perdu son temps à l’attendre - même si son visage ne trahissait pas ses sentiments. Il attendit un instant avant de reprendre :


« Certes, j’ai tenté de t’oublier dans les bras d’une autre femme… »

Il était inutile de nier puisqu’elle avait deviné. De plus, le parfum qu’avait laissé la jeune femme sur ses vêtements le trahissait, sans compter que l’odorat du vampire avait tout l’air d’être infaillible. Il sentait cependant que ses paroles seraient loin de faire plaisir à Arya, même s’il avait dit cela seulement dans le but de ne pas lui cacher la vérité. Mais ne dit-on pas que toutes les vérités ne sont pas toujours bonnes à dire ? Arya allait peut-être partir sans même écouter tout ce qu’il avait à dire… Quoi qu’il en soit, il poursuivit, le regard toujours détourné d’elle, les sourcils froncés :

« Mais n’avais-tu pas accepté la décision de ne plus nous revoir ? »

Il se souvenait encore de leur dernière conversation. Même s’il avait l’impression que cela remontait à bien plus loin que cela, leurs paroles à tous les deux ne s’étaient pas effacées de sa mémoire. Et pourtant, ce souvenir n’était pas si clair dans son esprit. En effet, peu après le départ d’Arya, sa fièvre était revenue et s’était à peine s’il arrivait à se tenir debout. Sa vision était trouble, et il ne se souvient même pas des heures qu’il a passé à plus de quarante degrés de fièvre, presque inconscient… Ses souvenirs étaient-ils altérés ? Etait-il vraiment le seul à croire que tout s’était fini il y a trois mois ?
« Vous êtes un humain et moi un vampire...On ne devrait pas éprouver de tels sentiments l'un pour l'autre... » N’était-ce pas ce qu’elle avait dit ?

« Ou bien dois-je en déduire… », continua-t-il lentement, « que mon… (un instant de réflexion) …humanité ne te dérange plus ? »

Et que ferait-il si elle lui répondait par l’affirmative ? Arya, que cherchait-elle à faire ? Il ne comprenait pas ses motivations, ni même ses pensées.

« Pourquoi être revenue ? »

Il sentit son coeur se serrait lorsqu'il prononça ces paroles.

« Qu’attends-tu de moi ? », murmura-t-il en se tournant enfin vers elle.
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMer 31 Mar - 18:38

Il n'y avait en effet rien de plus brutal que de se rendre compte qu'une chose qu'on espère irréelle soit réelle. La présence d'Arya dans les appartements du jeune homme en était une aux yeux de ce dernier. L'odeur du parfum d'une autre femme sur lui en était également une autre aux yeux de la jeune vampiresse. La seconde était plus dure que la première cependant pour les ravages qu'elle causa dans le cœur de notre demoiselle. La colère fut l'émotion première qui la saisit alors que le geste qui aurait dû être caresse d'après sa première intention se transformait en gifle violente. Et Aradon eu véritablement de la chance de ne pas avoir la tête déboitée car elle ne retint nullement sa force. Heureusement pour elle aussi car elle s'en serait voulu à mort ultérieurement sinon, une fois qu'elle aurait retrouvé son calme. Là, elle était bien trop emplie de colère, de fureur, au point qu'elle n'était absolument pas rationnelle dans ses réflexions. Imaginer qu'elle se méprenait ? Elle en était momentanément incapable. La seule chose qu'elle parvint à faire correctement fut d'expliquer au jeune homme d'une, la raison de son geste, et de deux, la raison de sa venue en ces lieux. Et elle regretta vraiment en cet instant d'avoir perdu son temps à l'attendre, surtout qu'elle prenait de grands risques à être ici, dans le Pavillon du Soleil. Elle ne pensa même pas qu'elle pouvait le blesser en disant cela. Pire encore, elle aurait pu en être ravie. Seulement sa colère s'estompa aussi rapidement qu'elle était venue pour laisser la place à une profonde tristesse. Si profonde qu'Arya sentit les larmes lui monter aux yeux, au point qu'il lui fallut un énorme self-control pour les ravaler et s'empêcher de pleurer. Une chose qu'elle ne voulait surtout pas faire. Pas devant Aradon du moins.

Pourtant, elle ne se sauva nullement, ne quitta point la chambre par la fenêtre par laquelle elle était entrée. L'envie ne lui en manquait pas mais elle ne fut capable que de s'éloigner un peu de lui, de mettre un minimum de distance entre eux. Au fond, elle espérait avoir une explication de sa part. Elle ne voulait pas s'en aller sans savoir pourquoi il avait été trouvé une autre femme, faisant naître un puissant sentiment de jalousie en elle. La jalousie...Ressentir ce sentiment lui provoqua du dégoût envers elle-même. Elle s'en voulait d'en éprouver. D'avoir ainsi ouvert son cœur au jeune humain aussi car il n'en avait été que plus profondément blessé. Cependant, même si rester en sa compagnie lui faisait mal, Arya voulait avoir son explication. Aradon aussi sembla vouloir lui expliquer car il lui répliqua que, quitte à ce qu'elle ait perdu son temps, autant qu'elle reste et l'écoute non ? Un rire amer s'échappa des lèvres de la jeune femme quand elle entendit cela mais elle ne dit rien, ne bougea pas et attendit. Et comme il l'avait si bien deviné, ce qu'il lui dit ne lui plu pas mais alors pas du tout. De la colère monta à nouveau dans son cœur mais celui-ci saignait tellement que la douleur balaya toute cette colère, ne l'accablant que d'avantage. Un mot dans la phrase de l'humain l'interpella cependant, lui redonnant un brin d'espoir bien qu'il fut infime. 'Tenté'. Cela voulait-il dire qu'il n'y était pas parvenu ? Mais Arya chassa illico cet espoir. Elle ne voulait pas en ressentir pour rien, du moins tant qu'Aradon n'aurait pas fini de s'expliquer. Aussi s'efforça-t-elle à être impassible tandis qu'il continuait.


« Mais n’avais-tu pas accepté la décision de ne plus nous revoir ? »

Son cœur se serra alors qu'il disait cela, la ramenant aussitôt trois mois en arrière, lors de la dernière fois où ils s'étaient vus et parlés. Cette décision...L'avait-elle vraiment acceptée ? Non. Du moins, se serait mentir pour elle de répondre par l'affirmative. Sa simple présence dans ses appartements trahissait son désir de le revoir, même si elle lui avait dit qu'elle n'était là que pour lui parler. C'était vrai mais elle avait également éprouver le besoin de le revoir aussi car il lui avait trop manqué. Mais Arya ne pouvait nier cependant ses propres paroles. Aradon avait bonne mémoire bien qu'elle ne lui dit pas. Lui continua sur sa lancée, lui posant alors plusieurs questions qui égrainèrent ce masque d'indifférence et de froideur qu'elle portait en cet instant, faisant ressortir ses sentiments pour lui dans son cœur qui menaçait d'imploser sous ce trop plein d'émotions et de sentiments contradictoires. C'était à croire qu'il arrivait à lire en elle comme dans un livre ouvert. Pouvait-il y avoir autre explication au fait qu'il vienne de poser les questions qui lui faisaient mal ? Qui brisaient ainsi la piètre carapace qui tentait vainement de la protéger de la souffrance ? Comment pouvait-elle rester impassible elle après toutes ces questions qui la touchaient ? Elle ne pouvait pas. C'était au-dessus de ses forces, de ce que son cœur pouvait supporter. Sentant ses jambes trembler un peu, Arya s'appuya contre le canapé et posa son regard d'émeraude sur le sol alors qu'elle répondait :

« Pourquoi ? N'est-ce donc pas évident ? Quelle raison autre que celle que vous connaissez pourrait me pousser à revenir ici vous voir ? Quelle autre raison aurait pu me pousser à vous attendre seule, inquiète et incertaine à me demander si je ne faisais pas là la plus grosse erreur de ma vie ? »

Un nouveau rire amer lui échappa mais la froideur avait complètement disparu de l'expression de son visage qui reflétait d'avantage sa peine. La jeune vampiresse fini ensuite par relever son regard brillant sur Aradon puis elle continua :

« Je sais que j'ai dit que nous ne devrions pas éprouver des sentiments l'un pour l'autre et que je suis partie sans dire un mot mais...je n'ai jamais dit que je ne voulais plus vous voir, même si cette décision aurait été la plus sage... »

Arya baissa ensuite la tête, mal à l'aise. Elle avait cru que dire cela allait la soulager un peu mais vu les circonstances qui l'entouraient, elle s'en sentait plus mal encore de dire cela à Aradon. Cela ne l'empêcha pas de continuer pourtant. Quitte à ce que ce soit la dernière fois qu'elle lui parlait autant lui dire tout ce qu'elle avait sur le cœur non ?

« Quant à votre 'humanité' pour reprendre votre terme, elle ne m'a jamais dérangé. A l'inverse, de nous deux j'ai plutôt l'impression que c'est vous qui êtes le plus dérangé par le fait que nous soyons de natures différentes. Après tout, c'est bien une humaine que vous êtes allé retrouver ce soir... »

Elle sentit les larmes lui monter aux yeux alors qu'elle disait ces derniers mots mais elle les ravala aussitôt une seconde fois. C'était vraiment 'ça' qui le faisait le plus mal en cet instant. Relevant la tête, Arya croisa le regard du jeune homme et le questionna à son tour.

« Je ne peux pas vous blâmer d'avoir tenté de m'oublier ces dernières semaines pour ne pas avoir à souffrir en pensant à moi. J'ai fais la même chose de mon côté même si j'ai quand même souffert malgré mes efforts. » Elle eut un sourire amer en y repensant mais reprit « Cependant, je n'ai eu l'idée de vous oublier dans les bras d'un autre alors pourquoi ? Était-ce là le moyen le plus simple pour vous d'y parvenir ? Car à moins que vous ne vous soyez joué de moi comme je commence à le supposer, cela signifierait que vous êtes plus faible que je ne l'aurai cru... »

Arya sentit son cœur se serrer douloureusement au fut et à mesure qu'elle parlait. Parler de ça lui faisait mal mais elle voulait comprendre pourquoi il l'avait fait, quitte à souffrir encore plus de la réponse qu'il pourrait lui donner. Pourtant, de l'autre côté, elle espérait que sa provocation marcherait, qu'il réagirait à ses paroles plutôt blessantes pour lui. Le blesser. Oui, c'était un peu ça qu'elle voulait même si elle ignorait si ça marcherait. Mais au moins, comme ça, elle saurait ce qu'il en est de ses sentiments, surtout après tout ce qu'elle venait de lui avouer. Un aveu difficile pour elle qui était si fière d'habitude...
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Aradon De Greil
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMer 31 Mar - 18:39

La désillusion était toujours dure à avaler, bien plus que l'illusion, parce qu'au moins celle-ci avait le mérite d'être agréable. Mais il fallait bien se faire une raison : il est impossible d’échapper à la réalité, elle vous poursuit sans cesse, jusque dans vos rêves, apparaissant ainsi d’autant plus cruelle. Et l’homme qui se trouvait ici dans ses appartements allait bientôt découvrir qu’elle pouvait être encore plus cruelle qu’il ne l’avait imaginé durant ces trois derniers mois…

Aradon ne s'attendait pas à ce que Arya réponde directement à ses interrogations. Et il n’avait pas tort. Il avait déjà appris à de nombreuses reprises qu’il ne fallait pas qu’il la sous-estime, car derrière son apparence de frêle jeune fille se cachait en fait une femme au caractère bien trempé. Mais c’était peut-être ça qu’il aimait le plus chez elle, cette contradiction entre son moi intérieur et son apparence extérieur. Tout autant que la part d’elle qui avait su rester humaine et celle qui, inévitablement, avait changé lorsqu’elle s’était transformée en vampire. Elle n’aimait pas mentir, il le savait ; pourtant, il n’allait pas tarder à mettre en doute sa parole. Après tout, comment pouvait-il être sûr que lorsqu’elle avait prétendu ne pas aimer mentir, elle disait vraiment la vérité ? Les vampires sont de fins manipulateurs, et ils sont capables de bien des choses pour attirer leurs proies jusqu’à eux… Cependant, les paroles d’Arya semblaient tout à fait sincères, et Aradon ne saurait la soupçonner de quoi que ce soit sinon de ne pas lui avoir dit tout ce qu’elle avait sur le cœur. C’est pourquoi il fronça à nouveau les sourcils, perplexe. La réponse de la jeune fille ne le satisfaisait guère, ni même ce qu’elle lui concéda ensuite, car un détail le dérangeait encore. Encore fallait-il que Arya accepte de répondre vraiment à sa question, sans aucun détour ni faux-semblant.


« Mais pourquoi (il se retint d'ajouter 'seulement') maintenant ? Pourquoi ne pas être revenue plus tôt ? Pourquoi avoir attendue tout ce temps ? Et même… Pourquoi es-tu partie la dernière fois ? Pourquoi n’es-tu pas restée dans ce cas ? » Il ajouta après un instant de réflexion. « Parce que… je te l’avais demandé ? »

Il lisait sa tristesse sur son visage, rendant impossible pour lui l’idée de douter de ses paroles. Et les siennes allaient peut-être encore davantage renforcer sa peine, pourtant, Aradon n’avait pas hésité à les lui dire. Ce n’était pas qu’il aimait la voir souffrir, bien au contraire, mais il voulait comprendre la situation, la comprendre elle. Et il y avait encore de nombreuses choses qu’il ne saisissait pas dans le comportement d’Arya, dans ses gestes, dans ses mots - même s’il ne pourrait jamais tout comprendre, les méandres de l’esprit féminin restant un mystère difficilement compréhensible pour un être humain masculin normalement constitué. Il voulait croire qu'elle était sincère, que même sans avoir prononcé 'ces' mots, elle éprouvait vraiment des sentiments pour lui. Et il n'avait pas l'impression que ces sentiments-là pouvaient tout expliquer, mais l'amour est un sentiment complexe rendant ainsi nos actions qui sont mues par elle d'autant plus difficiles à saisir. Les paroles d'Arya, contre toutes attentes, le tourmentaient. Peut-être parce que, au fond de lui, il avait espéré ne plus avoir à lui faire face une nouvelle fois. Mais de quoi avait-il donc peur ? Qu'elle était cette crainte qui le tenaillait ?
En réalité, loin de clarifier la situation, les paroles d’Arya semblaient la rendre encore plus compliquée… Elle voulait le revoir… A cette seule pensée, Aradon sentit son cœur frémir. Devait-il comprendre qu’elle voulait reprendre là où ils s’étaient arrêtés la dernière fois ? Ou bien sa jalousie pour cette humaine lui faisait dire des choses qu’elles ne pensaient pas ? Et comment pouvait-elle être si sûre qu'il était bien allé retrouver une humaine et non une vampiresse ? Elle arrivait à le deviner à l'odeur qu'elle avait laissé sur ses vêtements ? … Les vampires sont vraiment des créatures surprenantes, n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, notre jeune homme de ménage n'émit aucun de ses doutes – ou plutôt devrais-je dire étonnement - à ce sujet, d'une part parce que c'était un problème secondaire pour le moment en tout cas, et d'autre part, parce que le faire pouvait donner l'impression qu'il cherchait à changer de sujet et ainsi détourner l'attention d'Arya, ce qui n’était nullement les intentions d'Aradon. Ainsi, il préféra à nouveau lui répondre franchement, même si ce n'était peut-être pas la meilleure idée…


« Si je suis allé retrouver une humaine et non un vampire aujourd’hui, c’était tout simplement pour ne pas prendre le risque de me faire tuer au moment où je serai le plus vulnérable… »

Il avait dit cela sans la moindre ironie, ni même un sourire, car c'était loin d'être une blague à son goût. Mais peut-être qu'Arya le prendrait autrement, qui sait ? Mais si elle le prenait aussi pour elle-même, cela risquait bien de compliquer encore plus les choses, non ? Aradon ne revint cependant pas sur ce qu'il venait de dire, car, en pleine réflexion, il se demandait comment il allait bien pouvoir lui dire ce qu'il s'apprêtait à lui expliquer. Il ne pouvait pas nier que le fait qu'ils ne soient pas de la même nature le gênait. S'il avait pu choisir, il aurait préféré qu'ils soient tous deux humains ou tous deux vampires – quoique s'il avait été vampire, il n'aurait sans doute plus été là pour en parler. Il aurait peut-être fallu qu'elle soit humaine… En réalité, ce n'était pas parce qu'il n'aimait pas le fait qu'elle soit un vampire – si elle n'avait jamais été transformée, il ne l'aurait jamais rencontré, et si cela avait pu être le cas, elle ne serait pas ce qu'elle était à présent. Aradon n'ignorait pas la raison première de ses incertitudes, il la devinait sans y avoir même songé. Les autres raisons étaient notamment qu'il ne voulait pas la voir souffrir, et il avait pensé que le fait qu'il soit humain pouvait être douloureux pour elle. Mais il avait tort, semblerait-il, car Arya venait juste d'affirmer que cela ne la dérangeait pas, paroles qui lui firent paradoxalement autant de plaisir que de mal. D'un côté, le fait qu'elle l'accepte tel qu'il était le comblait plus qu'il ne se l'imaginait à cet instant ; mais de l'autre, il y avait cet autre sentiment, cet autre chose, qui, mêlée à son sentiment d'amour pour elle, lui avait fait prendre la décision de ne plus revoir Arya. Il ferma les yeux un instant pour essayer de saisir cette 'chose' qui s'agitait en lui tout le temps qu'il était avec elle. Alors, sans crier gare, des images d'elle l'assaillirent de toutes parts, sans qu'il sache vraiment pourquoi. Il avait du mal à les saisir toutes, tant elles remuaient et se mélangeaient entre elles. Et aussi étrange que cela puisse paraître, ce n'étaient pas que des visions de la réalité, mais également de ses rêves, ses illusions qui tentaient de le bercer de vaines chimères. C'est alors qu'il parvint à saisir une image qui lui donnait une impression différente des autres. Au moment même où il la saisit par la force de son esprit pour se concentrer sur elle, elle disparut soudain, comme toutes les autres représentations, et son esprit redevint noir et vide, comme il l'était quelques secondes auparavant. Aradon ouvrit alors les yeux, et ceux-ci se posèrent presque immédiatement sur Arya. Sa représentation d'elle dans son esprit avait disparu aussitôt qu'il avait essayé de rassembler toute son attention sur elle, mais elle avait ancré cette 'chose' en lui, et par la même avait donné une signification à celle-ci. L'expression d'Arya sur cette représentation était différente de celle qu'Arya affichait actuellement. Sur celle-ci, elle souriait, d'un sourire plein de joie et de gaieté, sans aucune incertitude ni aucun doute. Au contraire, l'Arya qui se trouvait juste devant lui affichait une expression de tristesse et de peine, à tel point qu'elle semblait vraiment sur le point de pleurer. Cette vision, loin de le dissuader, le confortait dans son idée. Ceci explique peut-être pourquoi il se décida à lui dévoiler ce qu'il avait sur le cœur, alors qu'il cherchait justement un moyen de taire ses pensées.

« Si… le fait que tu sois un vampire me dérange… », commença-t-il lentement, « … C’est… parce que cela me rappelle combien je ne suis pas en mesure de te rendre heureuse… »

Peut-être qu’il avait tort de penser ainsi, et que ce n’était sans doute pas à lui d’en décider, mais il ne pouvait s’empêcher de penser que, petit à petit, le sourire d’Arya s’était à son contact effacé. Les larmes qu’elle retenait en elle en était la preuve. Tout autant que la petite aventure d’Aradon à l’auberge. La crainte de la blesser retenait avec force ses désirs pour elle. Il les contenait en lui depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus, mais le fait de réprimer son élan était plus douloureux qu’il ne l’imaginait. Plus douloureux encore que les paroles blessantes d’Arya. Elle retournait le couteau dans la plaie, cette plaie qu’il avait à peine entrouvert et qui ne guérissait pas, malgré le temps qui passait. Cherchait-elle à le blesser parce qu’il l'avait rendu jalouse d'une autre ? Il était autant blessé d’apprendre qu’elle avait souffert que de la voir ainsi lui dire ses quatre vérités. Enfin, c’était surtout qu’elle lui en voulait d’avoir tenter de l’oublier auprès d’une autre femme. Est-ce qu’il y avait d’autres moyens ? Oui sans doute, il ne savait pas. Ce n’est pas comme s’il était un expert en la matière. Quoi qu’il en soit, s’il avait choisi cette voie-là plutôt qu’une autre, c’était d’une part parce qu’elle s’était présentée à lui, et que, vulnérable comme il l’était, il s’était laisser prendre par la jeune femme sans opposer de véritable résistance – et pourquoi l’aurait-il fait d’ailleurs ? C’était ça, ou il finissait par faire ou subir quelque chose de bien pire encore, comme perdre la raison, ce qui était sur le point d’arriver ; et d’autre part, parce que, aux côtés d’une autre, ce poids qui pesait sur ses épaules semblait s’alléger petit à petit. Peut-être parce que il ne craignait pas de faire à cette femme quelque chose d’irréparable, ou qu’il regretterait toute sa vie, comme il le craignait pour Arya. Et cette dernière le croyait faible à cause de cela ? Mais s’était-il jamais montré fort devant elle ? Depuis le début, ne lui avait-il pas montré que ses faiblesses et son imperfection ? Il l’aimait à tel point que, paradoxalement, il était incapable de lui montrer autre chose que la part de lui la plus vulnérable. Et là, il ne savait quoi lui répondre parce que, elle avait déjà tout deviné. Ou bien, espérait-elle qu’il la contredise ? Mais, ce n’était pas dans ses habitudes de mentir, et il ne voulait dans tous les cas pas lui mentir. La vérité, toute la vérité, et rien que la vérité. C’était tout ce qu’il était capable de lui offrir en cet instant…

« Oui… je suis incapable d’oublier celle que j’aime autrement que dans les bras d’une autre… Alors quoi ? Tu es déçue… ? »

Il l’avait dit sans hausser la voix, et il ne put s’empêcher d’afficher un sourire triste sur ses lèvres. Ce n’était pas tellement qu’il avait honte de lui – sinon il aurait été incapable de confirmer ses dires même s’il souhaitait être franc et sincère – mais plutôt qu’il était toujours déconcerté de voir que Arya le comprenait mieux que lui-même. Mais ce n’était peut-être qu’une impression…
Il se demandait où les choses allaient bien pouvoir les mener, et si même cette conversation n’allait pas finir par envenimer la situation. Le regard toujours posé sur Arya, il songeait au passé, au présent et tout autant à l’avenir. A plusieurs reprises elle avait elle aussi levé les yeux vers lui. Ces derniers semblaient davantage encore exprimer ses pensées plus que ses paroles elles-mêmes. Son regard… Si seulement elle savait combien son regard lui remuait les entrailles depuis ce jour…
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMer 31 Mar - 18:44

Ce jour qui avait tout fait changer entre eux…Arya l’oublierait-elle un jour ? C’était peu probable. Aussi sûrement qu’elle n’oublierait jamais le jour où elle avait été attaqué par ce sang pur ou encore le jour où elle avait tué pour la première fois un humain, en réponse à une soif irrépressible de sang ; elle ne risquait pas d’oublier facilement ce jour où ils s’étaient tombés l’un sur l’autre à l’infirmerie. Elle n’aurait jamais cru le revoir en tel lieu, surtout dans l’état où elle s’était trouvée. Blessée au cou et dans sa fierté, amoindrie et assoiffée à cause d’une trop grande perte de sang. Avec un hunter aux trousses en plus de cela. Un hunter qui avait tenté de la tuer et qui y aurait certainement réussit si le directeur ne l’avait pas arrêté et si Aradon ne l’avait pas protégée. Un hunter qui avait rappelé de mauvais souvenirs au jeune homme, des souvenirs qu’il lui avait raconté après ça, dans cette même chambre que celle où ils se trouvaient. Des souvenirs qui avaient attendri la jeune femme jusqu’au point de non-retour, jusqu’à faire naître en elle un puissant sentiment d’amour pour lui. Un sentiment dont elle n’avait réellement prit conscience que quand il l’avait embrassé. Le fait qu’elle le laisse faire lui avait fait prendre cette prise de conscience de ses sentiments, des sentiments mutuels car il ne l’aurait jamais embrassé sinon et ils n’en seraient pas là, à être déchirés par ce sentiment réciproque qui, au lieu de les rendre heureux, les faisait souffrir. Tout ça à cause de leur différence. Lui un humain et elle un vampire. Une liaison interdite qui les ferait souffrir mais dont Arya s’en moquait bien. Ou plutôt…Il serait bien plus douloureux pour elle de taire ses sentiments, comme elle l’avait fait ses trois derniers mois, que de les laisser s’exprimer librement, quitte à avoir une relation cachée et secrète avec lui.

Sauf qu’elle s’était attendue à tout sauf à être trahie par lui comme il l’avait fait. Elle se méprenait bien sûr mais en cet instant, elle était trop absorbée par sa colère et son chagrin pour réfléchir calmement et posément à la situation. C’était le risque avec les sentiments. Quand on les laissait trop s’exprimer, ils avaient tendance à rapidement prendre de l’ampleur et nous dépasser, nous submerger. Et c’était particulièrement dur pour elle qui avait l’habitude de les enfouir. Elle commençait vraiment à éprouver du regret pour avoir laisser l’amour prendre une telle place dans son cœur. Ça lui faisait si mal maintenant…Se sentir trahie était si douloureux…Le fait qu’Aradon en rajoute une couche n’arrangea pas les choses, d’autant qu’il lui confirmait avoir été avec une femme. Il la questionna ensuite, lui demandant pourquoi elle était revenue. Trop accablée par la tristesse, elle lui répondit alors franchement en lui déversant ce qu’elle avait sur le cœur, bien qu’elle ne lui dit pas tout pour autant. Pas le moindre mensonge dans ses paroles. Malgré qu’il l’ait trahit, elle ne pouvait s’empêcher de vouloir rester honnête avec lui. Le jeune homme la laissa faire, la laissa parler sans l’interrompre. C’était mieux à dire vrai. Sûrement n’aurait-elle pas été capable d’aller jusqu’au bout sinon, s’il l’avait coupé dans ses mots. Elle baissa la tête en continuant à retenir ses larmes après cet aveu difficile. L’espérance qu’elle avait eu de le blesser avec ses dernières paroles s’était dissipée et elle se sentait même pitoyable maintenant d'avoir essayé de le blesser. La jalousie...Arya détestait vraiment ce sentiment. Il lui faisait dire et faire des choses qu'elle n'aurait jamais dit si elle ne l'avait pas ressentit.


*Lamentable...*

Vraiment lamentable même mais elle n'eut pas tellement l'opportunité de continuer à se dénigrer mentalement car Aradon fini par prendre la parole, lui demandant pourquoi elle n'était pas revenue le voir plus tôt et même si elle était partie la dernière fois parce qu'il le lui avait dit. Un rire amer sortit de ses lèvres en entendant cela et un désagréable goût d'amertume lui monta à la bouche. Elle répondit pourtant, sur un ton désinvolte qui n'était adressé qu'à elle-même :

« Je ne suis pas venue vous voir plus tôt parce que je ne pouvais tout simplement pas le faire. Ma petite escapade en ville m'a fallut une sévère punition de la part du directeur et du président de mon pavillon. J'ai subit un véritable enfermement si je puis dire. Je ne pouvais sortir de mon pavillon que pour aller en cours et j'étais surveillée en permanence par au moins une personne pour éviter une nouvelle escapade. Je n'ai pu retrouver ma liberté totale de déplacement que depuis que je suis rentrée de vacances... »

Et donc, par déduction logique, elle n'avait pu venir le voir que depuis peu. Une semaine en fait, les vacances de fin d'année étant fini depuis une semaine. Elle n'avait vraiment pas pu venir le voir plus tôt donc. Pourtant, ce n'était pas à cause de ça qu'elle se montrait aussi amère. C'était pour l'autre réponse :

« Quand à pourquoi je suis partie...C'est parce que j'avais besoin d'être seule. Alors c'est vrai, quand vous m'avez dit de partir j'ai saisit l'occasion pour le faire. Un peu lâche non ? Je sais que j'aurais dû rester, éviter qu'on en reste comme on en est resté mais j'avais vraiment besoin de m'isoler pour...réfléchir. Sans compter que j'étais remuée et fatiguée par toutes ces émotions ressenties en l'espace de quelques heures... »

Le ton de sa voix était devenu beaucoup plus calme alors qu'elle parlait. Arya avait un peu honte de lui dire ça. Elle s'était comporté comme une lâche pour elle, malgré qu'il pourrait paraître naturel qu'elle soit partie parce qu'elle avait commencé à saturer avec toutes ces émotions. Elle en avait vu ce jour-là en plus ! D'abord attaquée par un Level E qui l'avait blessée, ensuite un hunter puis les retrouvailles avec Aradon, suivit du hunter qui avait manqué de la tuer, des confidences du jeune homme et de leurs sentiments...Il y avait de quoi craquer non ? Alors elle avait fui, lâchement, saisissant la perche qu'il avait tendu. Elle s'en voulait maintenant. Si elle était restée, peut-être les choses ne se seraient-elles pas déroulées comme elles se sont déroulées. Mais elle ne pouvait pas revenir sur le passé et était bien obligée de faire avec le présent, aussi dur soit-il. Le jeune homme reprit la parole après ça, s'expliquant sur le fait qu'elle l'avait accusé d'être le plus gêné d'eux deux de leur différence car c'était lui qui avait retrouvé une humaine. Une explication qui la laissa très stupéfaite, presque interdite. Ça la choqua également. Elle comprenait pourtant qu'il ait cette crainte mais...elle en fut un peu blessée. N'avait-il pas confiance en elle ? Non. Ce n'était pas en elle, Arya, mais au vampire qu'il ne faisait pas confiance. Et il n'avait pas tort. Bien qu'elle savait se contrôler, il y avait toujours cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête : la dégénérescence. Elle la guettait à chaque instant, la rendant potentiellement dangereuse.

« Si… le fait que tu sois un vampire me dérange… C’est… parce que cela me rappelle combien je ne suis pas en mesure de te rendre heureuse… »

Notre demoiselle releva la tête en entendant cela. La rendre heureuse...Cette phrase l'arrêta nette dans son élan de pensée. Elle résonna longuement dans son esprit, écartant tout le reste. C'est comme si une vague géante était passée sur le chaos, détruisant tout et l'emportant au loin, faisant place nette. Elle resta figée, incapable de savoir comment réagir face à de tels mots. Elle ne se posa pas la question longtemps cependant car Aradon reprit la parole, lui confirmant ce qu'elle avait supposé. Cela ne la soulagea pas pour autant cela dit. Était-elle déçue ? Elle n'était pas certaine. Ou plutôt, ce n'était pas vraiment lui qui la décevait.

« Oui je le suis mais pas à cause de vous. Je me déçois moi-même... »

Arya avait dit ça dans un chuchotement mais il s'entendait aussi bien dans la pièce silencieuse que si elle avait parlé sans baisser la voix. Une des larmes qu'elle avait retenue roula alors sur sa joue mais elle l'essuya aussitôt avant de se ressaisir puis de s'approcher lentement du jeune homme :

« Vous n'avez fait que réagir comme n'importe qui à votre place aurait pu le faire après tout. Vous êtes jeune et en excellente santé aussi est-il normal que vous tentiez d'oublier le vampire que je suis en compagnie d'une humaine, ce qui est bien plus raisonnable et logique au fond. Personne ne pourrait vous blâmer pour cela et je suis bien mal placée pour le faire. Moi-même j'aurai pu chercher à vous oublier dans les bras d'un autre homme. J'ai espéré que la compagnie de mon frère m'y aiderait, me permettrait de me distraire et d'oublier un peu cette école et ceux qui s'y trouvent mais je n'ai fait que 'creuser ma tombe' en le retrouvant. »

La jeune femme parlait d'un ton très calme. Son esprit avait retrouvé sa lucidité, ce qui lui permettait de parler avec bien plus de calme qu'elle ne l'avait fait jusqu'à présent. Son regard avait gardé sa tristesse pourtant mais cela ne l'empêcha pas de s'arrêter à moins d'un mètre d'Aradon et de le poser sur lui.

« Je ne vous l'ai encore jamais dit mais vous ressemblez beaucoup à mon frère. Vous avez des visages très semblables, au point qu'on pourrait croire que vous êtes frères. Ça m'a fait souffrir, cette ressemblance entre vos deux visages car chaque fois que je regardais mon aîné, je vous voyais, ce qui m'a fait passer de très longues et pénibles vacances. Je voulais vous voir et en même temps je m'y refusais, me disant que je risquais de nous faire souffrir alors. Contenir mes sentiments c'est cependant révélé bien dur à faire et j'en suis là maintenant, à me demander si je devrais partir et ne plus jamais vous revoir ou bien vous expliquer ma façon de voir les choses dans le vain espoir que ce qui s'est passé il y a trois mois entre nous n'est pas une illusion que je m'acharnerai à croire réelle... »

Un infime ton de reproche était perceptible dans sa voix qui restait néanmoins toujours calme alors qu'elle parlait en le fixant. Une fixation courte car elle détourna son regard d'émeraude de lui avant de reprendre la parole, reprenant cette fois les mots d'Aradon :

« Vous avez dit que le fait que je sois un vampire faisait que vous ne pouviez pas me rendre heureuse mais...avez-vous seulement la volonté de le faire ? Parce qu'on ne peut pas dire que vous soyez bien partit si c'est le cas... »

C'est vrai qu'Arya était loin de se sentir heureuse en cet instant. C'était plutôt le contraire même si elle avait réussit à faire taire sa colère et à assimiler ce qu'elle croyait être la vérité – après tout il n'avait pas nié – malgré que la tristesse qu'elle ressentait était toujours là, présente dans son cœur blessé. N'osant pas le regarder, la jeune femme garda la tête baissée et resta là, plantée devant Aradon en silence en attendant de voir ce qu'il allait bien pouvoir lui répondre...
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Aradon De Greil
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMer 31 Mar - 18:45

Impuissant, il était tellement impuissant… Face aux événements qui jalonnaient sa vie, impuissant face à lui-même…

Devait-il vraiment être honnête ? N’était-ce pas une grave erreur de lui avoir dit franchement les choses ? Est-ce que cela ne serait pas dans leur intérêt à tous les deux qu’ils soient moins sincères l’un envers l’autre ? Parfois, le mensonge a du bon, non ? Plus la conversation avançait, et plus il lui semblait qu’il s’acheminait vers une voie sans issue, une impasse à laquelle il ne pourrait sortir simplement en rebroussant chemin. Il l’avait déjà pensé à un moment, qu’importe s’il fallait fuir, qu’importe s’il se montrait lâche, cela n’atteindrait que sa vanité pour un temps ; tandis que s’il choisissait de faire face, les conséquences seraient irréversibles. Petit à petit, il sentait son énergie le quitter, la fatigue le gagnant à mesure que les minutes passaient. Il n’aurait pas dû être si franc. C’était une grave erreur, et il en paierait le prix… Funeste ou non…

Le rire d’Arya, bien qu’amer, surprit quelque peu Aradon. Mais sa surprise fut aussitôt chassée par les paroles de la jeune fille.
« Un véritable enfermement… » Telle était donc la raison pour laquelle elle n’était pas venue plus tôt. Ces mots lui firent imaginer Arya, cloîtrée dans sa chambre, le visage passablement contrariée (et le mot était bien faible). Pendant un instant, si bref et pourtant si long à la fois, il regretta presque que sa punition ne dura pas plus longtemps. Il repoussa aussitôt cette pensée de son esprit, honteux d’avoir pu songer à une chose pareille. Et pourtant… Ces dernières semaines, il ne rêvait plus que de la revoir, mais c’était un sentiment lourd et pesant, qui, avec le temps, commençait à s’estomper. Et de la revoir là à nouveau devant lui, ravivait ce sentiment, lui oppressant alors de nouveau le cœur. La joie, trop brève, de la revoir, avait disparu presque au moment même où elle était apparu, lorsqu’il la reconnut, assise dans son fauteuil. Il espérait que la peine qui l’accablait disparaisse, mais maintenant qu’Arya était là, juste devant lui, il était trop tard et il ne pouvait se détourner. Inutile donc de vouloir que les choses en fussent autrement.

Elle avait besoin d’être seule… Réfléchir… ? Mais à quoi ? Si le fait qu’il soit humain ne la dérangeait pas, avait-elle encore besoin de réfléchir ? Si aucun obstacle ne se dresse devant elle, pourquoi retarder les choses ? Qu’est-ce qui avait bien pu la retenir ce jour-là ? Pourquoi à mesure que leur conversation avançait, les questions pourtant se bousculaient dans son esprit ? La discussion n’était-elle pas censée dissiper les non-dits, le flou, l’incertitude de la situation ? Pourquoi les choses étaient-elles encore si obscures ?
Elle aurait voulu éviter qu’ils en restent là où ils en étaient restés… Mais pouvaient-ils encore reprendre là où les choses s’étaient arrêtées la dernière fois ?

Aradon se figea soudain en voyant Arya s’approcher. Elle n’avait fait aucun mouvement brusque, et pourtant, il sentit à nouveau son attention remonter d’un cran (peut-être à cause de la gifle de tout à l’heure dont la douleur avait pourtant déjà disparu ?). Se retenant finalement de reculer, il l’écouta parler. Et il sentit alors à nouveau ce poids lourd lui retomber dessus, comme cette fois-là, juste après qu’il lui avait volé un baiser, cette fois où Arya avait pensé tout haut :
« On ne devrait pas éprouver de tels sentiments l'un pour l'autre...». C’était la même sensation qui le remuait à cet instant, cette impression que tout était vain, qu’il n’y avait plus aucun espoir. Oui, c’était comme s’il était plongé dans un profond désespoir dont il ne parvenait pas à s’extirper. « Vous êtes jeune… » Ces quelques mots résonnaient dans la tête d’Aradon, et ne semblaient pouvoir en sortir. Ces simples mots, pourtant si anodins, lui rappelaient une réalité plus cruelle. Ils traçaient les limites qui existaient entre leurs deux races, cette frontière étanche, ce mur invisible. Il oubliait encore trop souvent que la jeune fille devant lui était déjà une femme âgée de vingt-quatre ans, et qu’une bête assoiffée de sang était tapie en elle. Sa conscience l’oubliait volontiers, mais son inconscient, lui, se le rappelait toujours clairement, et ainsi, inconsciemment, cette pensée subsistait toujours dans un coin de sa tête. Il le savait car ses rêves pouvaient en témoigner, ces rêves qui le hantaient depuis un moment, et qui le poussaient parfois à passer ses nuits sans sommeil. « Personne ne pourrait vous blâmer pour cela… » Ces paroles sortirent un instant Aradon de ses réflexions : c’était comme si la gifle de l’instant précédent n’était jamais arrivée, comme si elle remontait déjà à bien loin. La jalousie d’Arya s’était estompée… Grâce à ses paroles ? Et à quels sentiments avait-elle donc fait place dans le cœur de la jeune fille ? La mention de son frère attira de nouveau l’attention d’Aradon. Elle avait tenté d’oublier sa peine auprès de son frère, songea-t-il. Cette pensée, étrangement, faisait naître en lui en sentiment qu’il ne distinguait cependant pas. Et il n’eut pas le loisir de s’y attarder un instant de plus car Arya venait de s’approcher encore davantage, Aradon se figeant alors de nouveau.

Il ressemblait à son frère… ? Les paroles d’Arya, plus que de le surprendre, le mettait mal à l’aise, face à lui-même. Le sentiment quelque peu noir qui venait de naître en lui grandissait et emplissait son cœur à mesure qu’Arya parlait, et ce n’est que lorsqu’il concentra son regard sur le sien que la chose retombait peu à peu. D’autant plus que les paroles d’Arya qui avaient à la fois suscité ce sentiment l’avaient aussi dissipé. Mais il fit néanmoins place à d’autres pensées, mêlées d’incertitudes et d’incompréhension : pourquoi donc s’acharnaient-ils ainsi ? N’était-ce pas absurde d’agir comme ils le faisaient alors qu’ils étaient tous les deux conscients de la douleur que cela engendrait ? Arya détourna alors les yeux. Aradon aussi. Mais comme elle s’était arrêtée de parler, les pensées sombres qu’il tentait de refouler étaient aussitôt sorties pour inonder son esprit. Et même si de nouveau, elle reprit la parole, Aradon se tournant alors de nouveau vers elle, cela ne chassa pas pour autant ces pensées de son esprit, au contraire, d’autres vinrent se joindre à elles.

Il ressemblait à son frère… Et cette ressemblance le pesait ? Pourquoi donc lui faisait-elle si mal ? Il n’était pas jaloux, non, enfin il ne pensait pas. Pourquoi le serait-il après tout ? Arya appréciait son frère, comme beaucoup d’autres sœurs pouvaient aimer leur frère. Il n’y avait rien d’étrange là-dedans, et pourtant, cette pensée était douloureuse pour Aradon. Ce n’était pas la première fois qu’Arya mentionnait l’existence de ce frère, mais c’était la première fois que son évocation ne le laissait plus tout à fait indifférent. Il ne se souvenait pas que par le passé, elle avait manifesté cette attachement qu’elle avait pour lui. Elle ne l’avait peut-être jamais fait. Il essaya de se souvenir quand elle avait mentionné son existence pour la première fois… Et il se surprit à apprendre que c’était le jour de leur rencontre. Elle l’attendait à l’Elysion Star, et il n’était finalement jamais venu la rejoindre. Ils en avaient parlé quelques instants, et de manière anodine, comme on parle de la météo. Est-ce que le fait qu’il ressemble à son frère avait joué un rôle dans tout cela ? S’il lui ressemblait, il n’aurait pas été étonnant qu’elle tente de l’approcher en le prenant pour un autre… Mais pourquoi donc se sentait-il si désabusé ? Et pourquoi donc cette pensée ne cessait de le tenailler ?


*Alors c’était donc ça… *
, la raison pour laquelle elle avait été attirée par lui… Ce n’était pas tant qu’il avait l’impression d’avoir été trahi (d’ailleurs, ce n’était sans doute pas le cas), mais plutôt qu’il s’en voulait de s’être laissé tromper. Et pourtant, paradoxalement, il savait bien qu’il n’y avait aucune tromperie, qu’au contraire, les choses étaient bien trop claires. Mais il ne pouvait s’empêcher de ressentir quelques désillusions, qu’il garda cependant enfouies tout au fond de son cœur…

*La rendre heureuse…* Non ce n’était pas un problème de volonté. Ou peut-être le fait qu’il soit persuadé qu’il en était incapable agissait-il sur sa volonté ? Ses rêves s’étaient ancrés en lui, et l’avait convaincu de cela. Mais ce n’était que des rêves, non ? Ils n’étaient pas réels, et ils n’avaient pas le pouvoir d’agir sur la réalité, alors que lui le pouvait. Mais ce serait oublié que ceux-ci avaient un sens, peut-être plus profond encore que ce qu’il pouvait imaginer. Les images que son subconscient avaient imaginé l’assaillir alors. Il ne put s’empêcher de détourner les yeux d’Arya, tentant vainement de chasser ces images de son esprit. Un de ses rêves, plus clair que les autres, revenait aussi plus souvent. A chaque fois, les choses commençaient différemment mais la fin était toujours la même. Il se voyait d’abord à la recherche désespérée d’Arya, tenaillé par le désir de la revoir, et finalement la retrouver, parfois dans l’Académie, à l’intérieur ou à l’extérieur, et d’autres fois dans d’autres lieux, bien loin de ceux-ci ; et pourtant, la situation se répétait indéfiniment… Dans les bras l’un de l’autre, elle finissait par planter profondément ses canines dans son cou. Le sang coulait abondamment, il semblait ne plus pouvoir s’arrêter et pourtant Aradon était capable de se tenir debout. Et chaque fois, il se voyait sortir son Bloody Rose dissimulé dans son manteau, ce même manteau qu’il portait ce soir-là et où son arme y était toujours cachée ; il ôtait alors le cran de sécurité et pointait son arme sur Arya. Parfois, celle-ci se défendait, ne lui laissant que peu de répit. Parfois, elle l’étouffait avec son pouvoir, et, comme si cela arrivait vraiment dans la réalité, il s’éveillait alors en sursaut, essoufflé. Dans d’autres rêves, elle l’attaquait de toutes parts avec ses canines, meurtrissant son corps tout entier. Mais ces rêves-là n’étaient cependant pas les pires à son goût, et ceux qu’il fuyait peignaient la situation inverse : cette fois-là, Arya ne l’attaquait pas, elle restait figée, tremblante, ses yeux témoignaient de l’horreur qu’elle avait commise. Mais, Aradon, son arme toujours pointée sur elle, la chargeait alors, et appuyait sur la détente. Parfois, le coup de feu le réveillait soudain, d’autres fois, le rêve se poursuivait, et lentement, plus lentement encore que cela arrive dans la réalité, il la voyait disparaître devant ses yeux en des milliers de grains de poussière… Les rêves s’enchaînaient parfois ainsi, et il lui arrivait d’en avoir plusieurs la même nuit, et ce, depuis ce jour, il y a trois mois de cela…

Et peut-être parce que ses rêves se passaient aussi dans ses appartements, il avait l’impression qu’à chaque geste, il se rapprochait peu à peu de cette fin. Arya n’était pas heureuse, comme il avait tenté de le croire au premier abord, il le savait bien, mais la fin qui les attendait le serait peut-être encore moins. Chaque fois, dans ses rêves, il avait été incapable de se retenir d’appuyer sur la détente. La voix de son père revenait toujours dans sa tête, cette voix suppliante, et pourtant, indifférent, il avait mis fin à ses jours, comme il le faisait en rêve à Arya. S’il avait été vraiment capable de le faire dans la réalité, est-ce que cela n’allait-il pas arrivé pour elle à son tour ?

Ses doutes et ses craintes se mêlaient pourtant à bien d’autres sentiments, et de la voir ainsi, de nouveau proche de lui, réveillait encore et encore ses désirs enfouis. La question était maintenant de savoir s’il était prêt à se laisser submerger par eux, la peur au ventre, ou au contraire les ravaler, non moins sans une certaine crainte. Il choisit la seconde option, du moins pour l’instant, et se décida à poser la question qui l’avait si longtemps tourmenté.


« Alors, dis-moi, que dois-je faire ? Quoi que je fasse, tu finis malheureuse… »

Qu’il lui dise ses sentiments, qu’il l’embrasse ou au contraire, qu’il se détourne d’elle, les choses avaient toujours fini de la même façon : Arya restée profondément triste. Alors, qu’est-ce qu’il pouvait bien faire maintenant ? Lui restait-il encore quelque chose à faire ? Y avait-il encore quelque chose qu’il n’avait pas tenté ? Avait-elle encore la conviction qu’il pouvait la rendre heureuse ? Mais, la question était-elle vraiment là ? Les choses n’étaient pas écrites, et peut-être que s’il agissait ainsi aujourd’hui, cela ne changerait rien à demain... ou peut-être que si. Il ne savait s’il pouvait céder face à ses sentiments une seconde fois.
Il ne savait que faire, et les minutes passaient sans qu’il ne se passe rien. Ils ne pouvaient rester là indéfiniment. La nuit était déjà bien avancée, et la fatigue le gagnait peu à peu. D’autant plus que sa chaleur n’arrangeait rien : il n’avait toujours pas ôté son manteau alors que l’air ambiant était pourtant doux à l’intérieur. Certes, le fait que l’appartement restait vide la plupart du temps, et qu’il y faisait donc plutôt froid, ce n’était pas comparable à l’air extérieur. Enfin, alors qu’il repensait au baiser qu’ils s’étaient échangés la dernière fois, Aradon tourna de nouveau son regard vers Arya. Voulait-elle vraiment qu’ils reprennent là où les choses s’étaient arrêtées la dernière fois ? … En fait, la question ne se posait même pas. A cette seule pensée, qui mêlait aussi toutes ses vieilles résolutions, Aradon se sentit soudain complètement submergé par ses sentiments, dissipant alors ses derniers doutes. Quoi qu’il advienne… Lui restait-il de toute façon encore quelque chose à perdre ? Il était tombé si bas, il avait déjà tant perdu… Et ces trois derniers mois n’étaient-ils d’ailleurs pas la preuve que se détourner d’elle n’était pas la solution ? Telle un fantôme, sa pensée l’avait tant hanté… Il avait cru bien faire et pourtant, est-ce que cela n’avait pas été totalement vain ? Finalement, ce qu’il avait redouté avait fini par arriver, ces retrouvailles qu’il avait fui, qui n’avaient même pas prises la peine de sonner à sa porte, non elles s’étaient introduites tout simplement jusque chez lui… N’était-ce pas là le témoignage du caractère futile de tout ce qu’il avait entrepris jusqu’à présent ? Il laissa échapper un soupir, un léger sourire désabusé sur les lèvres. Cependant, il contint ses désirs un instant, non pas pour fuir, non, mais pour briser le silence pesant de ses appartements. Rien qu’un instant… Il fallait simplement qu’il reste maître de lui-même…


« Tu as donc réfléchi, durant ces trois derniers mois… Et tu es donc parvenue à une conclusion ? », commença-t-il d’une voix douce. Celle-ci, à l’inverse de l’instant précédent, n’était plus imprégnée de tristesse ou de désespoir. L’espoir de bonheur, certes infime et peut-être bien momentané, l’espérance d’une félicité sans doute éphémère, renaissait cependant dans son cœur…

Après une légère pause, il reprit :
« Tu ne m’as pas dit quelle est finalement ta manière de voir les choses ? »

« J’imagine que tu ne voulais pas seulement me revoir… »
, ajouta-t-il enfin.

Il n’avait pas bougé, et pourtant, même si c'était presque imperceptible, la distance qui les séparait semblait peu à peu diminuer, indubitablement…
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMer 31 Mar - 18:48

Cette nuit...Ces retrouvailles aux airs funestes...Arya allait-elle les regretter ? Tel un poison qui s'insinue lentement, très lentement, l'amer sentiment du regret commençait à se faire sentir dans toutes les fibres de son corps, de son être. Elle l'avait su pourtant, que ça allait certainement être une mauvaise idée que de venir retrouver Aradon dans ses appartements, surtout en s'y introduisant sans son autorisation. S'introduire ainsi dans son intimité...Même si elle n'avait point fouillé dans ses affaires – une idée qu'elle n'avait même pas eu d'ailleurs – qui pouvait savoir comment il prenait cette intrusion ? Elle ne s'était cependant pas attendu à ressentir autant de sentiments négatifs en le revoyant. Bon, elle s'était bien doutée qu'il n'allait pas l'accueillir à bras ouverts mais 'ça'...Non, elle ne s'y serait jamais attendue, ni même préparée. Elle avait prévu bien des choses mais pas celle-là, ne l'ayant absolument pas envisagée. Ce fut d'ailleurs pour cela qu'elle perdit un peu tout contrôle d'elle-même, que la colère la subjugua avec une telle force avant de s'amoindrir au fil des explications, la laissant triste, avec ce regret qui montait en elle. Elle regretta vraiment à un moment d'être venue, avant de regretter cette pensée. Au fond c'était inévitable alors pourquoi regretter ? C'était elle la plus fautive dans cette histoire et ce n'était donc pas à Aradon mais à elle qu'elle en voulait. Elle ne regrettait pas d'être partie il y a trois mois – non ça elle en avait vraiment eu besoin – mais plutôt de ne pas être revenue plus tôt. Trois mois...C'était beaucoup trop long, pour lui autant que pour elle.

Arya n'avait pas mentit en disant qu'elle avait été contrainte à rester dans son pavillon mais c'était, là aussi, une excuse un peu lâche, qui n'était là que pour expliquer tout ce temps passé. Certes, elle avait été punie, mais cela n'empêchait qu'elle aurait pu revenir vers le jeune homme avant de partir en vacances. Lâche...Elle l'était vraiment face à ses sentiments. L'amour l'effrayait. Elle l'avait connu, autrefois, mais la fin avait été particulièrement sanglante. Mortelle. Et cette fin qui la hantait...Elle avait peur qu'elle se répète avec Aradon. Tout comme lui était hanté par ses rêves, elle était hanté par ses souvenirs. Elle qui s'était promis de ne plus se laisser hanter par son passé en était une fois de plus la victime alors qu'elle ne voulait pas y penser. L'avenir. Le présent. Voilà ce qui devrait la préoccuper, la hanter dans son sommeil et ses pensées. Pas le passé ! Arya se sentait si lamentable d'être ainsi la proie de ses souvenirs...Qu'Aradon lui avoue qu'il était allé retrouver une humaine parce qu'il craignait qu'elle ne s'en prenne à lui ne l'aida pas à se sentir mieux. Au contraire, et bien qu'elle se sentit un peu blessée sur le moment, elle se sentit encore plus coupable. Coupable de lui infliger tout ça. Et si égoïste...Pourtant, cet égoïsme elle s'en contrefoutait. Au fond, tout ce qu'elle voulait, c'était juste un peu d'amour, même si celui-ci lui faisait paradoxalement peur. De ce fait, elle était plus que d'accord avec Aradon. Elle était un danger potentiel pour sa vie, elle en avait tout à fait conscience. Mais de l'autre côté, elle avait si peu envie de lui faire du mal qu'elle était persuadée de pouvoir se contrôler. Elle l'avait déjà fait. A l'infirmerie. Elle se souvenait comment il lui avait proposé de boire son sang pour apaiser la soif brûlante que lui avait provoqué sa blessure et comment elle avait refusé catégoriquement de le faire.

Mais elle n'eut pas le temps de le contredire qu'il ajouta quelque chose qui la laissa totalement abasourdie, choquée. Une phrase, et surtout un mot, qui chassa toute colère, toute jalousie dans son cœur. Il ne chassa peut-être pas la tristesse mais elle ne s'intensifia pas pour autant, restant telle quelle, avec une Arya qui retrouva toute sa lucidité d'esprit. Aussi répondit-elle avec sincérité que ce n'était pas lui qui la décevait, juste elle-même. Elle fut tout aussi sincère dans les paroles qui suivirent alors qu'elle commençait à se rapprocher de lui. Le blâmer ? Elle ne pouvait pas. Personne ne le pouvait et surtout pas elle. Ce point dit, c'est avec fluidité qu'elle enchaîna sur son frère et une chose qu'elle n'avait encore jamais dite à Aradon, à savoir la ressemblance entre eux deux. Une chose qu'elle n'aurait pas dû dire car elle troubla le jeune homme. Elle s'en aperçue, de cette petite lueur douloureuse qui passa dans son regard. Seulement, elle n'en comprit pas la cause, ne vit pas ce qui, dans ses paroles, avait pu la faire naître. Ça la troubla à son tour un court instant mais ne changea rien au fait qu'elle était bien déterminée à lui faire comprendre sa manière de 'voir les choses' comme elle le dit. Cela ne l'empêcha pas de lui demander s'il avait seulement la volonté de la rendre heureuse car il n'était pas, mais alors vraiment pas sur la bonne voie. Elle était loin d'être heureuse, c'est vrai, mais elle ne demandait qu'à l'être. Pourquoi donc se dénigrait-il en pensant qu'il était incapable de la rendre heureuse ? Rien que ça, ça la rendait triste...

Les yeux baissés, Arya restait là, plantée devant lui dans l'attente d'entendre ce qu'il allait lui répondre. Honnêteté ? Mensonge ? Elle ne savait pas mais, même si elle en avait eu l'envie quelques instants auparavant, elle ne voulait pas partir. Pas maintenant, pas comme ça. Elle aurait vraiment perdu son temps pour rien sinon. Ses yeux rivés sur le sol, elle attendait, avec une angoisse montante au fil des secondes qui s'écoulaient. Heureusement, Aradon ne tarda pas à prendre la parole, lui traduisant alors toute l'ampleur de son trouble, de sa perplexité et de sa difficulté face à une situation dont il avait du mal à trouver une solution un tant soit peu correcte. Elle-même fut contrainte à garder le silence après une telle question, n'ayant point idée de la réponse qui convenait. C'était si compliqué...Pourquoi ? Pourquoi était-ce si compliqué ? Elle ne savait pas et elle détestait ça. Elle détestait se sentir aussi...indécise. Incapable de donner une réponse. Aussi silencieuse et immobile qu'une statue de marbre, Arya avait un mal fou à ordonner ses pensées pour trouver une réponse, même quelconque. Elle sentait bien le regard d'Aradon posé sur elle mais elle fut incapable de relever la tête pour le lui rendre. Tant est si bien qu'il dû reprendre la parole pour rompre le silence qui s'était emparé de sa chambre. Elle releva la tête cette fois-ci, étonnée par le ton doux sur lequel il venait de parler. Une conclusion ?


« Je ne sais pas... » souffla-t-elle dans un murmure.

Un murmure plus adressé à elle-même qu'à lui. Elle avait réfléchit, bien sûr, mais de là à en tirer une réelle conclusion...Elle ne savait pas trop. Aradon lui fit alors remarquer qu'elle ne lui avait toujours pas dit qu'elle était sa façon de voir les choses. Une remarque qui la fit sourire, très légèrement cependant. Un sourire qui s'effaça néanmoins quand il insinua qu'elle n'était pas là uniquement pour le voir. Et il n'avait pas totalement tort.

« Ce n'est pas faux. » répondit-elle calmement avant de reprendre « Il y a bien une chose, dont j'aimerai vous parler...mais ça peut attendre. »

Manière très, très subjective de lui faire comprendre que, plus que de lui parler de cette chose qui la tracassait depuis ses vacances, c'était surtout le désir de le revoir qui l'avait poussé à venir. Le fait qu'elle dise que ça pouvait attendre montrait bien cela. A sa façon du moins. De plus, Arya doutait que le moment soit idéal pour en parler. Après tout, ce ne serait pas sans conséquence ce qu'elle avait à dire. Un léger sourire se montra un instant sur ses lèvres fines lorsqu'elle croisa le regard d'Aradon, dont elle était toujours aussi proche. Il voulait connaître sa manière de voir les choses ? Et bien il allait la connaître, même si elle fut un peu hésitante lorsqu'elle prit la parole :

« Je ne sais pas si mes réflexions ont une conclusion...mais il est vrai que j'ai beaucoup réfléchi après être partie. Au début je ne voulais pas penser à vous. J'ai tenté de me raisonner en me disant que ce serait mieux, autant pour vous que pour moi mais j'ai bien dû me résoudre à y réfléchir car vous hantiez mes pensées dès que je n'y prenais pas garde, jusqu'à m'apparaître dans mes rares rêves. Malgré moi, je réfléchissais à notre situation en pesant les pour et les contre. Cependant, même si les pour sont quasiment inexistants et que ma raison me pousse à vous oublier...J'en suis incapable... »

Son dernier mot mourut dans un murmure mais Aradon avait clairement dû l'entendre vu que sa voix douce était la seule chose qui troublait le silence de la pièce où ils se trouvaient. Arya baissa un instant la tête, le quittant du regard pour chercher les mots qui allaient correctement traduire ce qu'elle éprouvait. Car sans qu'elle n'y prenne vraiment gare, d'autres sentiments commençaient à prendre place dans son cœur. Des sentiments positifs dont il fallait qu'elle fasse attention à ne pas se laisser submerger cette fois. Pas tout de suite du moins. Elle reprit doucement :

« Je ne sais pas si la réponse que j'ai obtenue après mes réflexions est la bonne. Disons qu'à moi, elle me convient. A vous...Je ne sais pas... » Elle releva la tête vers lui avant de continuer « Mais j'espère encore qu'elle vous conviendra aussi... »

Cet espoir qu'elle avait eu en venant et qu'elle avait cru détruit en sentant l'odeur de cette femme sur lui...En cet instant, Arya le sentait renaître en elle, bien qu'il était encore infime. Pourrait-il aboutir cette fois ? Elle n'était pas certaine. Tout dépendrait d'Aradon, dont elle se rapprocha encore plus, lui faisant face du plus près possible. Une envie la saisit alors tout aussi brutalement que soudainement. Une envie à laquelle elle n'opposa pas la moindre résistance. Ses yeux d'émeraude se posèrent sur le menton du jeune homme tandis qu'elle levait son bras avec lenteur. Le geste qui se voulait caresse le fut cette fois car c'est avec légèreté qu'elle effleura sa joue jusqu'à la pointe de son menton sur lequel ses doigts se posèrent. Et c'est avec tout autant de légèreté que ses lèvres vinrent se poser sur celles d'Aradon avant de s'éloigner, telle une furtive caresse. Elle recula d'un pas après ça et baissa la tête, comme le ferait une enfant prise en faute.

« Je suis désolée... »

Désolée de le faire souffrir, d'être la cause de toute cette torture qu'elle lui infligeait malgré elle. Désolée si le geste qu'elle venait de faire lui infligeait encore plus de souffrance. Désolée de s'être montrée si lâche face à ses sentiments. Désolée d'être égoïste mais elle voulait juste l'aimer...et simplement être aimée pour qui elle était et non pas ce qu'elle était : juste Arya, et non pas un vampire...
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Aradon De Greil
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMer 31 Mar - 18:49

Il était parfois plus facile d’exprimer ses sentiments par des gestes, des regards, des non-dits que par de simples mots. Les émotions qu’il éprouvait en cet instant, il était bien incapable de les décrire et encore moins de les transmettre dans toute leur force et leur vérité. Il savait parfaitement ce que ses propres paroles impliquaient, et pourtant, par instinct, il ressentait quelques craintes. Mais cela, étrangement, ne le faisait plus reculer en cet instant. Cette peur n’était pas aussi puissante que les autres émotions qui se mêlaient à elle dans son cœur.

Ces émotions redoublèrent d’intensité lorsqu’Arya prit la parole. Il ne sut pas pour quelles raisons elle était véritablement venue, mais cela ne le dérangeait pas plus que cela pour le moment. Il écoutait sa voix, ce simple son pourtant si clair et mélodieux qui s’était imprimé dans son esprit et qui, depuis, ne le quittait plus. Les mots qu’elle prononçait se fondaient ainsi avec harmonie dans la mélodie ; mais c’étaient peut-être ses mots qui lui faisait perdre peu à peu le sens de la réalité. Il se sentait lentement disparaître du monde réel pour se retrouver plongé dans un monde de rêves et d’illusions. Parce qu’il était trop difficile de croire qu’un vampire puisse éprouver des sentiments pour un humain ? Parce qu’il ne comprenait pas pourquoi elle tenait encore à rester là malgré tout ce qu’il s’était passé ? Le regard d’Aradon était planté dans celui d’Arya et pourtant, il semblait voir bien au-delà de ses yeux, comme s’il pouvait voir son âme même. Il la voyait sans son masque, sans son « costume » de vampire, qui chaque fois la dissimulait, elle, pas le monstre, et l’empêchait de mettre son cœur à nu. Mais peu à peu, le rideau tombait, la mascarade était terminée, le mensonge ainsi découvert, la vérité était alors dévoilée… Alors qu’elle parlait, il se revoyait lui-même lorsque, instinctivement, son esprit recherchait l’impossible. Il aurait voulu lui dire ce qu’il était incapable de se dire à lui-même, de cesser d’agir de manière si déraisonnable, de reprendre ses esprits, de se réveiller et de ne plus espérer. De faire comme s’il n’avait jamais existé. Parce que cette espérance, plus que de les aider à avancer, s’insinuait en eux tel un venin. Et pourtant, c’était comme s’ils avaient décidé de prendre la coupelle remplie de poison et de la boire d’une traite. Elle lui disait les mots qu’il lui fallait refuser d’entendre. Mais il restait là, figé, à la contempler, pour l’instant encore maître de lui-même. Parce qu’il savait bien que toute résistance serait inutile, qu’aucune de ses contestations n’auraient d’effet, ou peut-être même qu’elles auraient l’effet inverse. Et lui-même ne souhaitait plus résister. Las, il ne souhaitait plus lui opposer aucune résistance, mais simplement abdiquer, jeter les armes à ses pieds, et céder à ce à quoi il s’était pourtant refusé.

« J’en suis incapable… » Ces mots tombèrent tels un couperet ; l’espace d’un instant, tout s’était arrêté, rien qu’une demie seconde durant laquelle l’avenir qui les attendait semblait presque palpable. Puis, de nouveau, le sombre engrenage s’était remis en route...

Certes, elle était encore là, cette peur, accentuée par la crainte de ne pas savoir ce qu’il y avait de l’autre côté. Qu’il doive ou non prendre ce chemin, là n’était plus la question ; elle était maintenant de savoir s’il pouvait avancer alors qu’il ignorait où il allait. Tout était noir devant lui, il n’y avait rien, absolument rien pour le guider. Il y avait juste Arya, cette femme vampire aux longs cheveux roses qui lui faisait face. Il ignorait ce qui les séparait, que ce soit simplement quelques mètres ou bien un fossé infranchissable. Et malgré cette crainte naturelle de l’inconnu, il était bien décidé à avancer, et ce, même s’il devait finalement se retrouver dans une voie sans issue, ou pire encore, faire face à la mort elle-même. Arya, qui avait baissé la tête, avait repris la parole, mais les mots qu’elle prononça ne parvinrent pas jusqu’à lui : sa voix, un murmure presque inaudible, le berçait presque tandis que, le regard posé sur elle, son attention était tournée vers les sentiments qui lui emplissaient toujours davantage le cœur. Celui-ci eut alors un léger tressaillement lorsqu’elle releva la tête, mais cette fois-ci, il ne bougea pas lorsqu’elle s’approcha – il n’en eut même pas la volonté -, diminuant encore un peu l’infime distance qui les séparait. Elle lui effleura ensuite le visage tandis que lui s’était perdu dans la contemplation de son visage à elle. Sa tristesse semblait avoir disparue de son visage, bien qu’il n’en était pas totalement persuadé. C’est alors que, du bout des lèvres, elle l’embrassa. Un instant, rien qu’un instant… La vague surprise qu’elle provoqua chez lui laissa rapidement place au flot d’émotions qu’il tentait de contenir.

Il ne restait plus rien dans sa tête que cela, cette femme et rien d’autre. A son contact, il se sentait vivant, comme si son existence avait enfin un sens. Un sens vers quoi se diriger. Une raison de vivre, en somme. Quelle soit bonne ou mauvaise, cela n’avait pas d’importance. Et qui pourrait bien juger de cela ? Seul Dieu pouvait peut-être le faire, et encore… De toute façon, il ne croyait pas en Dieu ; peut-être parce qu’il était convaincu que cela faisait bien longtemps qu’il l’avait abandonné ? Et son cas n’était pas une exception. Combien d’autres s’étaient aussi retrouvés seuls face au monde, sans rien à quoi se raccrocher ? Et cette situation-là ne témoignait-elle pas aussi de son inexistence ? Car sinon, comment pouvait-il encore permettre une telle folie ? Mais est-ce que tout ne les avait pas conduit dès le départ vers cette fin-là ? Quelques mois s’étaient écoulés depuis leur première rencontre et déjà elle était là, à quelques centimètres de lui, prête à être cueillie telle une fleur. Et il ne lui restait plus qu’à la prendre… Mais les quelques mots qui suivirent le geste d’Arya le retinrent soudain.


« Désolée » ? Comment pouvait-elle être encore désolée ? Après tout ce qu’il lui avait dit, après toute la tristesse qu’elle éprouvait par sa faute… Certes, sa décision lui faisait un peu de peine, et il avait peut-être espéré un instant qu’elle choisisse un autre chemin, mais depuis leurs retrouvailles –certes pas des plus ordinaires, mais néanmoins plus une joie qu’un déplaisir–, il sentait déjà que, à mesure que les minutes passaient, il était déjà trop tard. Petit à petit, ils avaient fait leur choix. Alors, elle n’avait plus de raison d’être désolée. Parce que, entendre sa voix prononcer ces quelques mots lui serrait le cœur, si fort, qu’il en avait presque mal. Et de la voir ainsi, rongée par un sentiment de culpabilité, lui était d’autant plus insupportable. Si seulement il pouvait la consoler, la rassurer, lui dire que tout allait bien, qu’elle ne devait pas s’inquiéter, que tout irait bien, qu’il ne lui en voulait pas le moins du monde… Mais une partie de cela était un mensonge, il le savait, alors il en était incapable. Néanmoins, il y avait encore quelque chose qu’il pouvait faire pour elle, qu’une seule chose déjà accomplie mais qu’il n’avait pas su lui montrer. Mais il saurait peut-être se rattraper… La rendre heureuse, ne serait-ce qu’une seconde… D’un geste vif et pourtant doux, il l’entoura de ses bras, comme il l’avait déjà fait par le passé. Mais cette étreinte avait bien plus de sens et plus de force que la précédente. Sans doute parce qu’ils avaient fait un petit bout de chemin depuis ?

« Comment pourrais-je te laisser seule porter ce fardeau… ? », murmura-t-il presque pour lui-même.

Il tremblait légèrement tandis que de ses bras il la serrait de plus en plus contre lui. Ce n’était pas le froideur du vampire qui le faisait trembler, ni la peur d’étreindre ce monstre à visage d’ange ; c’était simplement son propre désarroi qui l’agitait ainsi. Il était troublé par ce fardeau qu’il lui fallait accepter tout autant que par les sentiments qu’il éprouvait, et qu’il ne se sentait plus capable de maîtriser, ces sentiments dont la logique –s’il y en avait une– lui échappait. Il revit un instant le moment où il avait découvert Arya, quelques instants plus tôt, dans ses appartements. Il éprouvait de nouveau la même sensation qu’à cet instant-là ; il n’avait ressenti aucune contrariété devant une telle intrusion, car il avait déjà grand peine à imaginer que les choses fussent réelles. Et pourtant, quand bien même tout paraissait impossible, il fallait bien se résoudre à croire que les choses étaient effectivement vraies, que ce corps qu’il enlaçait existait bel et bien, que malgré sa froideur quasi cadavérique une âme y logeait, son âme. Cette âme qui, petit à petit, lui était devenue si précieuse…
Lentement, il desserra son étreinte. Il se redressa alors un peu pour mieux la voir.


« Alors… S’il te plaît… », continua-t-il en rapprochant lentement sa tête de la sienne. Le son de sa voix, d’abord presque inaudible, allait crescendo. « … ne t’excuse pas… »

Son front s’était posé sur le sien, caché par sa frange mais tout de même si froid. Il tressaillit un instant à cette si grande différence de température, mais, les mains posées quant à elles sur les épaules d’Arya, il ne bougea pas. Les yeux fermés, il la sentait respirer, et par la même vivre, réalisant ainsi peu à peu son existence à ses côtés. Malgré tout ce qu’il s’était passé, il était serein. Est-ce qu’il s’était résigné ? Il sentait encore le doux contact des lèvres d’Arya sur les siennes. Son esprit s’était peu à peu vidé de toute pensée. Il ne restait plus rien, sinon elle. Il prenait vaguement conscience de la réalité de l’instant présent, même s’il lui restait toujours une infime incertitude. Mais qu’importe, il prendrait la situation comme telle, à la fois rêve et réalité. Car, en cet instant, il ne désirait plus qu’une chose… Lentement, il ouvrit les yeux et se redressa. Ses mains quittèrent les épaules de la jeune fille, l’une glissant cependant le long du bras d’Arya. Arrivé au bout, il attrapa sa main et, après lui avoir jeté un dernier regard, l’entraîna vers la chambre.

Il referma la porte derrière elle. La pièce était tout aussi sombre que le salon, malgré le fait qu’elle soit éclairée par la lune. Et bien froide aussi. Elle était restée telle qu’il l’avait quittée quelques heures plus tôt, son casque sur le lit, une pile de journaux parterre. Un instant, il se revit sur ce lit, presque atteint de démence : non pas qu’il avait ‘perdu les pédales’ (bien que l’expression semblait tout de même appropriée pour son cas…) mais plutôt que la passion qui le rongeait le faisait agir de façon insensée. Ces trois mois passés furent une mort lente et cruelle, seulement retardée par leurs retrouvailles. Pourquoi n’était-il pas parti ? Pourquoi donc n’avait-il pas fui cette académie pendant qu’il en était encore temps ? Il ne savait pas ce qui l’avait poussé à rester. Sans doute était-il conscient qu’elle le poursuivrait où qu’il aille… Peut-être même jusque dans la mort… Mais, peu lui importait en cet instant-là. Il ôta son manteau qu’il posa sur le rebord de la chaise de son bureau. Il s’arrêta un instant en entendant quelque chose cogner contre les pieds de la chaise : c’était son Bloody Rose qu’il avait oublié dans la poche intérieure de son manteau. Il laissa échapper un vague soupir, un léger sourire sur les lèvres. Désarmé, il avait la sensation qu’il était à présent sur le point d’entrer dans la cage aux lions ; mais le lion se montrerait peut-être docile cette nuit-là… Il revint finalement vers le lit et rangea son casque dans le tiroir de sa table de nuit. Il se tourna alors vers Arya et l’attira sur le lit. Pas une seule parole ne sortit de sa bouche. Après tout, y avait-il encore besoin d’explication ? Arya ne devait pas ignorer les intentions d’Aradon. Et même si, par on ne sait quel mystère, cela se révélait être effectivement le cas, elle n’allait pas tarder à découvrir ce qui l’en retournait.

Il était assis au centre du lit, la jeune fille à genoux devant lui. Elle était ainsi plus grande que lui : cette vision, bien singulière, le fit sourire tandis que, les yeux levés vers elle, il la contemplait avec curiosité. Une de ses mains se posa doucement contre son visage, et l’autre fit lentement glisser le long de ses cheveux son élastique qu’il abandonna sur le lit : les cheveux de la jeune fille tombèrent en cascade sur ses épaules, libérant un parfum légèrement sucré, allant même jusqu’à chatouiller les joues du jeune homme dont le visage était de plus en plus proche du sien. Les battements de son cœur s’accéléraient à mesure que leurs deux visages se rapprochaient. Il s’arrêta à quelques centimètres d’elle, tentant vainement de ralentir la course folle de son cœur. C’était peine perdue.


*Bon sang… !!*

Une main appuyée contre son dos, l’autre attirant son visage jusqu’à lui, il tremblait un peu lorsqu’il l’embrassa d’un baiser plus vif qu’il ne l’aurait souhaité. Ce contact lui rappela leurs deux précédents baisers, pourtant plus doux. Sentant de plus en plus qu’il cédait petit à petit à sa fougue, il tenta de réfréner ses ardeurs. Lentement, ses lèvres quittèrent celles d’Arya pour venir effleurer sa peau, caressant son cou avec douceur, tandis que l’une de ses mains se glissa sous ses vêtements, entrant en contact avec sa peau glacée. Le cœur battant, c’était presque avec avidité qu’il lui caressait la peau du bout des lèvres, cette peau si froide de vampire, ce contact étant pourtant loin d’être désagréable. Il avait quelques heures plus tôt connu la chaleur des bras d’une autre femme et pourtant, à cet instant-là, il n’aurait échangé pour rien au monde ce corps chaud contre celui qu’il tenait contre lui. Quoi qu’il advienne, il aimait Arya ainsi, avec ce corps si froid et ce cœur si chaleureux… Malgré la tension qui montait toujours davantage, sa main remonta lentement jusqu’à son soutien-gorge tandis que l’autre entrouvrait sa veste et que ses lèvres, insatiables, regagnaient celles tant désirées…
Aaah... si seulement le temps pouvait s’arrêter là… !
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMer 31 Mar - 18:52

Si coupable...

Arya se sentait si coupable de lui infliger tout ce qu'elle lui infligeait. Elle savait qu'il n'y avait pas de raison, que le jeune homme était certainement plus coupable qu'elle mais ce sentiment était malheureusement là dans son cœur, tel un poison. Elle se trouvait si égoïste avec lui...Pourtant, malgré toutes ses pensées négatives qui la traversaient, elle ne pouvait s'empêcher de croire irrémédiablement que tout n'était pas vain, que toute cette souffrance ne leur était pas infligée inutilement, qu'il y avait une raison derrière tout ça, un espoir, même infime. Un espoir semblable à celui qu'elle sentait renaître dans son cœur. Un espoir provoqué par ses sentiments. Un sentiment, qui revint si soudainement qu'elle n'y résista pas. Pas cette fois. Elle y avait résisté il y a trois mois, l'avait enfouit dans son cœur, mais ces mois passés sans voir Aradon n'avait fait que rendre ce sentiment plus résistant et plus présent, caché en elle pour resurgir maintenant, la faisant lever son bras pour venir caresser avec une infinie douceur la joue du jeune humain qui le faisait vivre. Ce sentiment d'amour qui la fit se dresser sur ses pieds pour voler un baiser...Arya se sentait coupable de le ressentir, surtout maintenant qu'elle n'était plus totalement certaine qu'il soit réciproque. C'était étrange d'ailleurs. Il y a trois mois, Aradon avait semblé plus sûr de ses sentiments qu'elle alors. Aujourd'hui, c'était plutôt le contraire qui se passait. Enfin c'était l'impression qu'avait la jeune femme. Une impression fausse, mais c'était ce qu'elle ressentait. Alors oui, elle était désolée, même si elle ne regrettait absolument pas son geste. Elle remarqua bien évidemment la surprise du jeune homme face à son geste mais ne s'attendit pas à ce qu'il la regarde comme il le fit, avec autant d'émotion dans les yeux. Un regard qui la gêna et elle baissa donc de nouveau la tête pour éviter de l'observer, surtout qu'elle se sentait toujours aussi désolée.

Le silence régna donc dans la pièce car aucun d'eux ne prononça un mot. Arya ne bougea pas non plus. Ce fut Aradon qui bougea en la prenant soudainement dans ses bras. Un geste qui la surprit mais elle ne dit rien. Elle souvint qu'il l'avait déjà enlacée, bien avant leur rencontre dans l'infirmerie. La première fois qu'ils s'étaient vus en fait, alors qu'ils se promenaient dans le parc en ville, après s'être rencontrés à l'Elysion Star. Sauf que cette fois-là, le geste du jeune homme envers elle avait été provoqué par un sentiment bien différent de celui d'aujourd'hui...Cette étreinte-ci l'apaisa instantanément, ainsi que les mots que prononça l'homme qui faisait battre en cet instant son cœur. Ces mots en disaient bien plus qu'un ''je t'aime'' pour Arya, et c'était énormément précieux pour elle. Il acceptait de porter ce fardeau avec elle, de faire un bout de chemin à ses côtés. Elle ne savait pas si ça lui coûtait de dire ça mais elle en était heureuse. Le sentant trembloter, elle se permit de passer ses bras autour de sa taille pour raffermir l'étreinte. L'odeur du jeune homme se fit plus forte. L'intruse aussi mais notre demoiselle s'efforça de passer outre, voulant garder cet apaisement que la chaleur lui provoquait. Elle enleva cependant ses bras quand Aradon desserra son étreinte pour la regarder. Son souffle vint chatouiller la peau de la jeune vampire quand il reprit la parole pour prononcer des mots qui la firent sourire légèrement. Un sourire qui resta à flotter sur ses lèvres alors qu'il avait posé son front sur le sien, accentuant le souffle chaud sur sa peau blanche. Froide. Arya le sentit tressaillir mais elle ne dit rien, se contenta de regarder ses yeux fermés sur son visage devenu plus serein, comme s'il s'était résolu. Elle aussi les ferma un instant, savourant sa chaleur, son odeur...Puis il rouvrit les yeux et fit glisser une main jusqu'à la sienne qu'il saisit pour l'entraîner à sa suite dans la chambre.

La porte se referma en silence derrière elle et c'est sans un mot que ses yeux d'émeraude se posèrent sur le lit, aux alentours plutôt encombrés. Elle fut étonnée par la pile plutôt impressionnante de journaux dont elle se demanda le contenu mais un bruit métallique provenant du manteau qu'Aradon venait d'ôter lui arracha un instinctif frisson de crainte. Ce son, elle le connaissait, ou du moins en connaissait-elle la source. Elle se souvenait de l'arme antivampire qui lui avait fait faire un bond il y a trois mois quand elle était tombée dessus un peu par hasard. Elle se demanda pourquoi il se baladait avec maintenant même si la réponse semblait fort évidente. Le jeune homme fini par ranger le casque qui traînait sur son lit avant de revenir lui prendre la main pour l'attirer jusqu'à l'endroit de toutes les tentations. Et, en effet, Arya savait parfaitement ce qu'il allait très certainement se passer si les choses continuaient ainsi. Elle le savait – oh ça oui ! – mais elle ne dit rien, garda le silence. Sur les genoux, lui assis, elle remarqua également qu'elle était plus haute que lui ainsi, ce qui la fit sourire un instant. Elle n'était pas très grande déjà alors elle appréciait de se trouver ainsi, ça la changeait. Aradon aussi souriait tout en la regardant avec un air à la fois fasciné et curieux. Ses deux mains se levèrent alors, l'une se posant sur sa joue, l'autre venant enlever l'élastique qui retenait jusqu'à présent ses cheveux en une queue de cheval parfaite. Une cascade rose s'abattit sur ses épaules et plusieurs mèches vinrent même frôler le visage de plus en plus proche du jeune homme. Un visage qui s'arrêta un instant avant de toucher au but : leurs lèvres qui se rencontrèrent.

Un baiser bien plus passionné qu'elle ne l'aurait cru mais elle se laissa faire, bien qu'un signal d'alarme s'alluma dans son esprit, telle une lumière rouge indiquant qu'il fallait s'arrêter. Les lèvres passionnées quittèrent alors leurs jumelles pour venir se poser dans son cou, tandis qu'une main se glissait sous son pull gris perle, sous sa veste qu'elle n'avait toujours pas enlevée, pour venir caresser sa peau froide. Une caresse qui arracha un frisson à Arya. Le contact de la main chaude lui fut...étrange. Agréablement étrange. Aradon n'était peut-être pas le premier homme à la toucher ainsi mais il était bien le premier depuis qu'elle était vampire. C'était nouveau pour elle. Sentir cette main chaude baladeuse remonter vers son soutien-gorge était nouveau. Le jeune humain vint retrouver ses lèvres après ça, tout en continuant à la caresser et à écarter ses vêtements. Le signal d'alerte se fit plus présent dans son esprit au point qu'elle eut dû mal à l'ignorer. Elle n'avait qu'une envie, c'était de lui céder, de laisser le désir envahir son esprit et son corps mais, si ce dernier répondait, le premier était contre. Argument ? Ce qu'elle était : un vampire. Encore une fois, sa condition semblait destinée à lui en faire baver, combiné à ses souvenirs qui ne cessaient de la hanter. Un souvenir surtout : celui du jour où elle s'était éveillée à ses instincts en tuant son malheureux fiancé. Un fiancé qui lui avait fait des avances telles que celles que lui faisaient Aradon en cet instant. Un fiancé dont l'odeur avait fini par lui faire perdre la tête, au point de lui faire planter ses crocs neufs dans sa gorge chaude...

Un souvenir vieux de six ans mais qui était de circonstances, même si les choses étaient bien différentes. Arya savait se contrôler maintenant et même si son odeur lui plaisait, elle était certaine de se maîtriser avec lui. Du moins l'espérait-elle. Car si elle maîtrisait assez bien ses envies de sang, elle ne savait rien du plaisir charnel. Vierge. Totalement vierge. Elle n'avait encore jamais partagé le lit d'un homme, qu'il soit humain ou vampire. Un fait important, elle le savait, mais elle ne dit rien à Aradon. Elle n'avait pas besoin. Elle savait par intuition qu'il serait doux, tendre, aimant, alors pas besoin de lui dire. Elle ne voulait pas qu'il se comporte différemment à cause de ça en plus. Aussi au diable ses souvenirs et ses craintes ! Elle était avec lui, rien que lui, et c'était tout ce qui comptait pour elle en cet instant. Récupérant ses lèvres, Arya offrit un nouveau sourire au jeune homme tandis qu'elle ôtait sa veste courte qui se révélait gênante. Elle l'embrassa à nouveau avec bien plus de passion encore car leurs langues se mêlèrent. Notre demoiselle joua cependant la carte de la prudence en écourtant l'échange pour éviter qu'Aradon ne se coupe involontairement la langue sur ses crocs. Prudente, elle allait l'être durant les prochaines minutes. Enfin, elle le serait au possible. Avec douceur, elle se redressa pour se rapprocher de lui et le faire s'allonger sur le lit. Appuyée sur un bras, son visage se retrouva au dessus du sien que ses cheveux roses encadrèrent, l'éclairant d'une douce lueur aux tons chauds. Elle déposa un baiser sur ses lèvres avant de murmurer, sur un ton très doux :


« N'ayez crainte... »

C'est avec une douceur infime qu'Arya pencha son visage sur lui et alla poser ses lèvres dans son cou avec une extrême prudence. D'une, parce qu'elle n'était pas absolument sûre d'être capable de se contrôler ; de deux, parce qu'elle n'était pas sans ignorer la crainte qu'il éprouvait au fond de lui et que ce qu'elle était lui inspirait. Lentement, elle laissa l'odeur de sa peau s'insinuer dans ses narines. Une odeur délicieuse, ça elle devait le reconnaître, mais pas tentatrice dans le sens où elle s'y attendit. Ce n'était pas son envie de sang mais son désir pour lui qui fut aiguisé par son odeur, ce qui fut une agréable nouvelle pour la jeune femme. Elle joua cependant doublement la prudence en laissant le bout de sa langue venir goûter la peau chaude pour être absolument certaine d'elle. Et c'est avec un large sourire qui dévoilait ses dents blanches et parfaites qu'elle se redressa pour planter ses yeux d'émeraude dans ceux dorés d'Aradon. Celui-ci pu lire la joie qui brillait dans son regard et que son sourire traduisait si bien. Elle était heureuse. Pour la première fois depuis qu'il était rentré, elle se sentait heureuse. En une heure, elle était passée de la colère et de la tristesse au bien-être, ce qui était un sacré bond dans ses émotions. Ses lèvres vinrent ensuite retrouver celle du jeune homme tandis que ses doigts commençaient à se balader sur le torse ferme par-dessus le haut. Un haut qui ne tarda pas à la gêner et elle le lui enleva sans pour autant se montrer aussi hâtive que lui dans ses gestes. Une hâte qu'elle refrénait, pour l'instant du moins.

Ses doigts froids se posèrent alors avec douceur sur la peau chaude qu'elle sentit frémir instinctivement mais pas pour longtemps car Aradon ne tarda pas à vouloir lui enlever son pull. Arya le laissa bien évidemment faire mais elle ne pu empêcher l'apparition de légères rougeurs sur ses pommettes quand elle se retrouva vêtue d'un simple et élégant soutien-gorge en fine dentelle noire. Une couleur sombre qui contrasta beaucoup avec la pâleur de sa peau et elle regretta un peu de l'avoir mis, même si elle n'avait pas imaginé finir dans les bras du jeune homme cette nuit. Autre contraste, bien différent celui-ci, son tatouage sur son poignet droit qu'il avait dû apercevoir à l'infirmerie, quand elle s'était retrouvée dans la même tenue. Il s'agissait d'un motif composé d'un mot écrit en japonais, signifiant 'vie', entouré d'une corolle de fleurs de lilas – ses préférées – qui entourait son poignet. Un symbole fort pour elle, qui lui rappelait combien la vie était précieuse. Ce tatouage pourtant, Arya se l'était fait avant sa transformation mais après son attaque, dans les semaines qui avaient suivies en fait. Une explication qu'elle garda pour plus tard, si jamais Aradon la lui demandait. Car là, elle se préoccupa d'avantage de retrouver ses lèvres tout en frémissant en sentant les mains chaudes se promener sur sa peau douce de marbre blanc immaculé...
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Aradon De Greil
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMer 31 Mar - 18:58

Un rêve... ça ne dure jamais bien longtemps...

S'il y avait bien une chose qu'il n'était plus en mesure de faire en cet instant, c'était bien penser ou réfléchir. Il se laissait guider par ses envies et ses désirs, incapable de les contrôler plus longtemps. D'autant plus qu'Arya se laissait faire sans opposer la moindre résistance, l'encourageant encore davantage sur cette dangereuse voie. Les premières réponses de la jeune fille furent quelque peu... timides. Craignait-elle de faire un mauvais pas ? Peut-être bien. Aradon le sentit ainsi en tout cas, ce qui, pourtant, ne le rebuta nullement. Allongé sur le lit, ses yeux ne quittaient pas ceux d'Arya, qui se trouvait au-dessus de lui. Derrière ses yeux vert émeraude, il semblait voir une chose invisible aux yeux de tous, quelque chose qui était là, dans ce corps qu'il étreignait, mais sans vraiment être là tout de même. Une chose qui permettait à ce corps de bouger et de vivre, son essence même.

Non, il ne craignait pas la mort à cet instant-là. D'autant plus qu'il faisait confiance à Arya. Ce serait peut-être à ses risques et périls mais, c'était bien la dernière de ses préoccupations, si tant est qu'il ait pu en avoir encore à ce moment-là. Arya approcha ses lèvres de son cou. Il ferma les yeux, sans se départir de sa sérénité. Il sentait l'infinie prudence de la jeune fille, alors il la laissait faire, comme pour la persuader que tout irait bien, que de toute façon, il accepterait cette mort à bras ouverts. Pouvait-il exister plus belle mort que celle-là ? Il était devenu bien crédule. Et c'était une nouvelle fois à ses dépens... Il ouvrit les yeux en sentant les lèvres d'Arya quitter sa peau, mais il retrouva alors ses yeux verts, comme si elle n'avait pas bougé. Toutefois, son regard était un peu différent. Il traduisait sa joie, le bonheur immense d'Arya. Qu'avait-il bien pu se passer pour que le bonheur qu'elle éprouvait se lise si aisément sur son visage ? En réalité, il ne tenait pas tant à le savoir. C'était ce qu'elle ressentait qui lui importait vraiment. Si elle était heureuse, alors qu'importe. C'était cela le plus important, et rien d'autre. Ce fut sans hâte qu'elle lui ôta son pull noir – à croire que les vampires avaient vraiment toute la vie devant eux – ce qu'Aradon fit de même pour Arya, dans un mouvement sans doute un peu plus prompt que le sien. Mouvement qui laissa finalement découvrir un soutien-gorge noir, d'autant plus noir que la peau de la jeune fille était pâle comme la mort. Contraste qui ne gêna nullement le jeune homme qui était davantage embarrassé par la vision – tout court – qui s'offrait à lui. Ce n'était pas la première fois pourtant, qu'il la voyait ainsi... Mais il ne put s'empêcher d'éprouver un certain embarras. Si bien qu'il s'empressa de retrouver les lèvres d'Arya en attirant non seulement son visage jusqu'à lui, mais aussi tout son corps contre le sien.

Ce contact de leurs deux corps le fit à nouveau frissonner. Mais ce frémissement était bien plus fort que les précédents. Que sa main entre en contact avec sa peau froide passait encore, mais pour ce qui était de son corps tout entier, c'était bien autre chose. A tel point qu'il se réveilla soudain de son ivresse, et revint brutalement à la réalité. Ce contact l'avait aussitôt refroidi, et pourtant, ses désirs étaient toujours bel et bien là. Simplement, il s'était subitement rendu compte de ce qu'ils allaient faire, de ce qu'il allait faire avec ce vampire, cet être à la fois si proche et cependant si différent de lui. C'était bien le genre de choses qui ne pouvaient pas arriver habituellement, et vu comme il avait commencé. Cela l'avait pourtant arrêté un instant, sans doute pas au meilleur moment, mais cela ne le contraria nullement. Au contraire, il s'en réjouissait même : il avait véritablement pris conscience des choses. Un rêve ? Non, ce n'en était pas un, et il était important qu'il le sache. Ainsi, il donnait enfin toute sa valeur à cet instant qu'il vivait avec Arya. Réuni avec tous les autres, les choses avaient soudain une valeur beaucoup plus grande, ses sentiments pour elle devenant d'autant plus précieux. Les lèvres d'Aradon s'étaient un instant figés sur celles d'Arya. Plus pour très longtemps...

Il se retourna et de ses bras qui l'entouraient, il emporta Arya avec lui : c'était maintenant Aradon qui se trouvait au dessus d'elle, leurs visages toujours collés l'un à l'autre. Il s'allongea sur elle, sans pour autant laisser peser tout son poids, et ce, pour ne pas l'écraser – bien qu'avec sa force de vampire, il ne savait pas de quoi elle était véritablement capable de supporter. Il passa ses mains sous elle pour l'attirer encore davantage vers lui – si cela était encore possible, la distance entre eux étant devenue inexistante - , serrant sa poitrine contre son torse nu. Pendant un instant ils restèrent ainsi, s'embrassant, sentant chacun de leur côté le corps de l'autre. Sa peau froide était d'une incroyable douceur. Son corps était mince, lui donnant une impression de fragilité, ce qui contrastait avec le fort caractère de la jeune fille. Ses cheveux se mêlaient à leur étreinte, caressant la peau d'Aradon. Puis, de nouveau, les lèvres du jeune homme quittèrent celles d'Arya. Une main sous son dos, l'autre étant venue se poser sur l'une de ses hanches, il caressait du bout des lèvres la peau de la jeune fille, glissant lentement le long de son cou, passant entre ses seins, parcourant tout du long son ventre, tandis que sa main, elle, effleurait des doigts son dos. A mesure qu'il descendait, les battements de son coeur s'accéléraient, mais le moindre de ses mouvements restait mesuré. Il s'arrêta un instant sur son nombril, y déposa un simple baiser, puis repris son chemin. Il commença à déboutonner son pantalon, mais ses lèvres s'arrêtèrent encore, au niveau du bas ventre cette fois-ci, songeant qu'il valait peut-être mieux ne pas continuer plus loin pour le moment. Est-ce à dire qu'il avait d'instinct compris que c'était sa première fois ? Peut-être, la question ne lui était même pas venue à l'esprit - peut-être parce qu'après avoir vécu presque un quart de siècle, il pensait qu'elle avait bien dû finir par avoir l'occasion de découvrir les choses - , et quoi qu'il en était, son attitude n'aurait sans doute pas changé. Il n'était pas vraiment du genre à être hardi voire éhonté. Et c'était très bien comme ça.

Il remonta donc jusqu'aux lèvres d'Arya, mais il s'arrêta tout de même un instant en cours de route, posant sa tête contre sa poitrine pour écouter les battements de son coeur. ils continuèrent leurs échanges amoureux un moment, leurs corps finissant par s'emboîter parfaitement l'un dans l'autre. Si la sensation que cela produisait aurait pu être vulgaire, elle fut davantage douce et exquise pour le jeune humain. Il espérait qu'il en soit de même pour elle, mais il était incapable d'ouvrir les yeux pour voir ce qu'il en était vraiment, car peu à peu il sentait ses forces le quitter. Il tomba sur la côté pour ne pas imposer à Arya tout son poids, mais ne la lâcha pas pour autant, ses bras continuant de la serrer en une longue étreinte tandis que le temps qui séparait deux battements de son coeur s'allongeait et que sa respiration ralentissait. Il prolongea son étreinte jusqu'à ce que finalement, tombant de fatigue, il se laissa gagner par le sommeil.


« Arya... »

Ce fut le dernier mot qu'il prononça, le murmurant à l'oreille de la jeune fille, avant de s'endormir, un air paisible sur le visage...



...
...
...




« Hé ! Réveille-toi ! »

Une voix venait de le tirer du sommeil. Il reprit ainsi petit à petit conscience. Les yeux fermés, il sentit qu'il devait faire jour depuis un moment, la lumière commençant peu à peu à s'infiltrer à travers ses paupières. Les rayons du soleil caressaient les parties de son corps qui n'étaient pas recouverts pas le drap qu'il utilisait pour dormir. La voix qui l'avait réveillé lui était familière. Il savait même parfaitement qui c'était. Mais il prit un moment avant de finalement ouvrir les yeux et lui répondre :

« Hein ? ... Qu'est-ce qu'il y a ? »

Il fut un instant aveuglé par la lumière du soleil qui passait à travers les volets à moitié fermés. Il devait bien être midi passé.

« Regarde ça. »

Il se frotta les yeux et leva la tête vers Leon qui le regardait, affichant une pointe d'impatience : il était toujours désespéré de voir Aradon se réveiller à des heures si tardives. Comme à son habitude, il portait une chemise grise dont il retroussait toujours les manches, laissant alors transparaître sa peau, tout aussi pâle. Pour une fois, il n'avait pas mis sa veste blanche, peut-être parce qu'il faisait bien chaud ce jour-là – on était en plein été -, mais il portait toutefois le pantalon assorti. Il était plutôt grand, à peu près la même taille qu'Aradon, soit près d'un mètre quatre-vingt cinq et quelques, et d'apparence jeune : on aurait dit qu'il avait dans la vingtaine, vingt-cinq ans tout au plus. En réalité, il vivait depuis plus de deux cents ans, et ce, grâce à sa condition de vampire, et c'était d'ailleurs pour cela qu'Aradon aimait à le traiter de "vieillard", ce qui n'était pas tout à fait faux étant donné son véritable âge. Ses cheveux blonds retombaient sur le haut de son col, et il avait, comme toujours ramené ses cheveux en arrière pour qu'aucune mèche ne lui tombent sur les yeux, sauf exception : il y en avait toujours une, rebelle, qui tombait tout de même au milieu de son front. De ses yeux noirs, il fixait Aradon, résolument impatient qu'il prenne le journal qu'il lui tendait depuis tout à l'heure. Ce dernier ne se fit pas prier une seconde de plus. Il se redressa, s'assit en tailleur sur le lit et attrapa le journal : Leon y avait entouré au feutre rouge une annonce. On recherchait quelqu'un d'ouvert et donc à l'écoute, et qui n'aurait pas peur de se salir les mains pour faire diverses tâches destinées à rendre les lieux – une académie à ce qu'il avait cru comprendre – vivables, et, ce qui serait encore mieux, convivial. On précisait tout de même que c'étaient des horaires aménagés, et qu'il fallait pouvoir être disponible de jour comme de nuit. Un travail pas de tout repos, en somme. En plus de cela, il faudrait supporter de vivre en compagnies de gamins – bon, il est vrai que lui non plus n'était pas si vieux que cela : il venait d'atteindre ses dix-neuf ans le mois dernier. Il lui rendit le journal.

« Ça ne m'intéresse pas. » , finit-il par répondre après avoir lu l'annonce, se rallongeant finalement sur son lit, sa tête reposant sur ses bras croisés.
« - Tu ne peux pas passer ta vie à lire des livres, tout de même ! », lui rétorqua Leon, visiblement contrarié qu'Aradon ait si vite refusé sa proposition.
« - Ah, parce que tu trouves ça plus intéressant de passer le balai ? ... Aie ! » Le journal venait de s'abattre sur son front. Il poursuivit, se frottant la tête.
« Les vampires passent leur temps à voyager ? » En effet, ils ne cessaient de changer de villes, ces derniers temps. Aradon en était devenu quelque peu irritable : il aurait voulu qu'ils se posent enfin quelque part, plutôt que de passer leur temps à se déplacer comme ils le faisaient.
« Pourquoi ne pas nous installer ici ? J'aime bien cette ville...
- Des livres, il y en a partout, Aradon.
- Ça, je n'en doute pas ! Alors quoi, qu'est-ce que tu me caches ? »
, demanda-t-il au vampire, le regardant d'un air inquisiteur. Il savait bien qu'il y avait quelque chose que Leon refusait de lui dire, et que cela ne concernait pas en réalité le fait qu'il passe ses journées à la bibliothèque. Il y eut un silence.
« - Hé ! Dès le matin, tu as le cerveau en ébullition ?
- N'importe quoi ! »
, s'exclama-t-il en se redressant sur son lit. « Tu n'as rien trouvé de mieux pour esquiver ma question ?
- Tu réfléchis trop, Aradon, tu réfléchis trop...
- Alors quoi ? Ça concerne les vampires ?
- ...
- Pourquoi tu ne dis rien ?
- Ah oui, au fait »
, finit enfin par dire Leon. Aradon se redressa encore davantage, curieux. Allait-il enfin répondre à ses questions ? « Félicitations.
- Pour quoi ?
- Pour Arya.
- Qui donc ? »
Sa curiosité retomba instantanément.
« - Qui aurait cru qu'un jour tu ferais l'amour à un vampire ?
- De quoi tu parles ? »
, lui répondit-il en fronçant les sourcils.
*Il divague complètement...* , songea Aradon qui voyait de moins en moins où Leon voulait en venir. La dernière fois qu'il avait... c'était il y a un moment déjà. Et elle ne s'appelait pas... comment avait-il dit déjà ? Leon prit soudain un visage sombre. Tout en regardant au loin quelque chose qu'Aradon ne pouvait pas voir, il poursuivit avec cette fois-ci un air plus grave :
« Fais attention... Il arrive. » Il ne pouvait rien faire, il le savait bien, il était déjà trop tard.
« Qu'est-ce que tu racontes ?! Tu délires ! Je ne comprends rien à ce que tu dis... ! Hé ! Où tu vas ? » , s'exclama Aradon tandis que Leon se dirigeait vers la porte de la chambre.

Interloqué, il sortit finalement de son lit, et en quelques enjambées, il rejoignit Leon qui avait déjà atteint l'embrasure de la porte. Il lui attrapa le bras, et le vampire s'arrêta alors. Il affichait un sourire triste.
« Si seulement tu n'étais pas tombé amoureux d'elle... » Puis, il y eut un moment de silence et il ajouta pour lui-même, en un murmure presque inaudible : « Les choses vont-elles se répéter, encore et encore ? »

Aradon, déconcerté, le força alors à se retourner pour lui faire face. Il fut tant stupéfait par ce qu'il vit que son rêve prit brutalement fin. C'est ainsi que, lentement, il revint peu à peu à la réalité...
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMer 31 Mar - 19:00

Oui, heureuse.

Cela faisait bien longtemps qu'Arya n'avait pas ressentie un tel sentiment. Un large sourire dévoilant ses dents blanches, elle regardait Aradon avec des yeux émeraudes pétillants qui reflétait bien ce sentiment qui venait d'apparaître dans son cœur. Un sentiment peut-être exagéré mais, pour elle, il était tout naturel. Elle était vraiment fière d'elle de voir que, pour une fois, son envie de sang passait au second plan avec le jeune homme. Même si elle ne le montrait jamais, il lui était parfois difficile de n'avoir aucun problème de contrôle en compagnie d'humains, surtout ces derniers temps. Sa condition faisait qu'elle avait toujours eu du mal à résister et elle était donc plus que heureuse de voir que, ce soir, celle-ci semblait secondaire. A croire qu'il était prédestiné pour nos deux amants de finir par passer par cette étape fatale dans leur relation. Une étape après laquelle ils ne pourraient plus faire marche arrière. Soit ils l'assumeraient, soit ils la regretteraient. En cet instant pourtant, cela ne semblait plus avoir la moindre importance. Arya ne cherchait pas à penser à ce qui suivrait. Elle était toute concentrée sur l'instant présent, suivant ses désirs et rien d'autre. Au-dessus d'Aradon, elle lui avait tranquillement enlevé son pull afin de toucher avec lenteur sa peau si chaude d'humain jusqu'à ce qu'il redresse pour imiter son geste, la laissant en soutien-gorge.

Les joues rosissantes, elle garda son regard posé sur lui qui l'observa avant de venir chercher ses lèvres en attirant son visage. Le corps de la jeune femme ne tarda pas à suivre le mouvement et elle ne pu s'empêcher de frémir quand leurs deux corps entrèrent en contact. C'était...vraiment étrange comme contact. Surtout pour Aradon en plus car il se figea un court instant. Venait-il de prendre conscience de la situation ? De ce que cela allait entraîner pour eux s'ils continuaient ? Son figement fut si court qu'Arya ne pu le savoir. Elle ne se posa pas longtemps la question du coup. D'un mouvement, Aradon avait inversé leur position et ne semblait pas décider à lâcher ses lèvres. Ils restèrent ainsi plusieurs minutes à se câliner jusqu'à ce qu'il la relâche pour découvrir le reste de son corps glacé. Frissonnante sous ses attentions, elle le laissa faire mais fut un peu étonnée quand il s'interrompit pour venir poser sa tête sur sa poitrine. Un geste qui la fit sourire et elle glissa une main dans ses cheveux verts qu'elle caressa doucement alors qu'il écoutait les battements faibles mais réguliers de son cœur. Une pause agréable mais ce qui suivit le fut encore plus, autant pour lui que pour elle. Les vêtements qui tombent en dévoilant les corps, les mains et les lèvres qui les découvrent avec douceur et impatience...

Tout ce qui se passa fut un peu magique pour Arya. Elle n'avait jamais connu l'amour avec une telle densité alors le traduire ainsi par le corps...Ce qui l'avait inquiété au début n'eut plus la moindre importance quand leurs deux corps s'unirent avec douceur. Comme quoi elle avait eu raison de penser qu'il serait tendre. Puissant et intense mais aimant et tendre. Ce fut vraiment parfait pour la jeune femme. Elle n'avait jamais connu ce qu'elle connue cette nuit-là et elle s'en sentit vraiment bien. Aradon aussi apparemment. Fatigué, il s'était allongé à côté d'elle mais sans la relâcher, ce qui la fit sourire. Doucement, elle se blottit contre lui en posant sa tête sur son torse alors que ses bras la serraient contre lui. Redressant la tête, elle comprit à ses yeux clos et sa respiration qui redevenait calme qu'il était sur le point de s'endormir. Il redressa néanmoins sa tête pour murmurer son prénom dans le creux de son oreille, ce qui la fit sourire. Arya le regarda s'endormir après ça avant de laisser sa tête reposer contre son torse et de fermer les yeux en écoutant les battements de son cœur d'humain. Des battements qui, sans qu'elle n'y prenne gare, la bercèrent au point où elle fini par s'assoupir, toujours blottie contre Aradon...

~~¤~~

Un sommeil très court et peu reposant qu'elle eut. C'est même dans un très violent sursaut qu'Arya se réveilla. Elle se redressa brutalement dans le lit avant d'avoir un violent tremblement qui la fit ramener ses jambes contre sa poitrine qu'elle serra ensuite de ses bras pour se calmer. Elle venait de faire un cauchemar. Encore. Encore ce cauchemar. Toujours le même. Depuis plusieurs mois, elle le faisait régulièrement. Il venait hanter ses journées de temps en temps, lui gâchant alors totalement son sommeil pour le reste de la journée où elle était obligée de rester éveillée plutôt que de se reposer. Il était tellement horrible qu'elle était incapable de se rendormir après quand elle le faisait. Enfin là, se rendormir n'était pas dans ses intentions. Il faisait nuit et elle n'était pas censée dormir la nuit. Cessant de trembler, elle déplia ses jambes et fut surprise de constater qu'elle était nue et que les draps ne lui étaient pas familiers. Une surprise courte car tout lui revint très vite et elle se retourna vivement vers Aradon...qui dormait profondément. Les traits du visage d'Arya se radoucirent aussitôt en le voyant et elle fut soulagée de voir qu'elle ne l'avait pas réveillée. Elle se serait mal vue lui expliquer ce cauchemar dont elle n'arrivait pas à saisir le sens. Aujourd'hui il était différent en plus. Jusque-là, il avait toujours été strictement identique à chaque fois et elle fut donc très perplexe du fait qu'il soit différent cette fois.

Peut-être parce qu'elle l'avait fait pendant...Combien de temps elle avait dormi au fait ? Détournant son regard d'Aradon, la jeune femme chercha une horloge ou autre du regard pour savoir l'heure qu'il était. Le réveil sur la table de chevet lui permit ainsi de voir qu'elle avait dormi à peine une heure, ce qui donnait l'équivalent d'une bonne grosse sieste. Était-ce à cause de ce sommeil léger qu'elle avait cauchemardé ? Certainement. Glissant une main dans ses cheveux qu'elle chassa en arrière de son crâne, Arya lâcha un soupir avant de se lever sans bruit du lit. C'est tout aussi silencieusement qu'elle alla dans la salle de bain dans laquelle elle s'enferma. Douche. Elle en avait grandement besoin. Entrant dans la cabine, elle ouvrit le robinet d'eau qu'elle mis au minimum pour éviter de faire trop de bruit et se glissa dessous. Le fait que l'eau soit froide ne l'affecta absolument pas. Son corps étant froid, ce dernier ne l'affectait pas du tout. Cela ne l'empêcha cependant pas d'apprécier quand l'eau devint chaude, ce qui l'aida à se détendre. Tous les évènements récents lui revinrent en mémoire et la laissèrent un peu...perdue. Il s'en était passé tellement en si peu de temps...De soudaines rougeurs prirent place sur ses joues alors qu'elle prenait vraiment conscience du fait qu'elle s'était offerte à Aradon sans la moindre hésitation. Il ne le savait pas mais elle lui avait offert beaucoup cette nuit. Sa virginité notamment.

Lui dirait-elle ? Oui. Arya n'aimait pas mentir alors il faudrait bien qu'elle le fasse. Elle ne regrettait pas en plus. Elle avait beau être un peu incertaine, elle ne regrettait rien de ce qu'il s'était passé. Elle l'aimait après tout. Son incertitude venait de tout autre chose en plus. C'est qu'elle ne lui avait toujours pas dit pourquoi elle était venue le trouver dans ses appartements. Et maintenant qu'elle avait partagé son lit, elle ne savait plus si elle devait le lui dire. Pourtant si elle était venue le voir, c'était bien parce que s'était devenu impossible pour elle de porter seule ce que son frère lui avait apprit lorsqu'elle l'avait vu il y a deux semaines...C'est donc toujours aussi incertaine sur la suite qu'Arya coupa le robinet d'eau et sortie de la douche. Serviette en main, elle se sécha avant d'enfiler un peignoir propre qu'elle trouva dans un placard. Elle s'occupa de ses cheveux après, les égouttant avant de les brosser pour qu'ils sèchent plus vite. La jeune femme revint ensuite dans la chambre où elle s'assura qu'Aradon dormait toujours. Assise près de lui, elle le recouvrit correctement du drap pour qu'il n'attrape pas froid puis resta là à l'observer dormir. Pendant une bonne demi-heure elle le fit avant de se lever, de ramasser sa veste et d'aller dans la cuisine où elle se remplie un grand verre d'eau. Verre dans laquelle elle fit tomber un petit comprimé blanc qui s'y dissout, teintant l'eau de rouge.

Depuis l'incident à l'infirmerie, Arya ne sortait plus sans avoir sur elle une petite boîte pleine de blood tablets pour prévenir la soif de sang. Et étant en compagnie d'Aradon, elle préférait prévenir que guérir en avalant donc un premier comprimé. Verre à la main, elle alla après dans la chambre où elle s'approcha du bureau du jeune homme. Farfouillant discrètement dedans, elle trouva rapidement ce qu'elle cherchait : des feuilles blanches, un crayon de papier et une gomme. Elle prit également une pochette cartonnée avant d'aller chercher un fauteuil du salon qu'elle amena dans la chambre, le tout sans faire le moindre bruit. Sa force de vampire combinée à son pouvoir était bien utile dans ce genre de situation. Ce petit déménagement effectué, elle s'installa dans le fauteuil, posa son verre sur le sol et plaça la pochette sur ses jambes ramenée contre elle. Les feuilles coincées sous l'élastique de la pochette, elle prit le crayon en main et commença à dessiner. Elle commença par la scène qu'elle avait sous les yeux : Aradon endormi dans son lit. Ayant un talent certain pour le dessin, celui qu'elle fit fut très fidèle à ce qu'elle voyait. Seules les couleurs manquaient mais elle ne dessinait jamais en couleur, préférant le noir sur le blanc. Son dessin achevé, elle en débuta un autre qui représentait cette fois-ci le visage du jeune homme telle qu'elle le voyait avant d'en débuter un troisième.

Elle était tellement concentrée dans son art qu'elle ne vit pas du tout les heures passées, ne vit pas que la luminosité de la pièce augmentait doucement alors que l'aurore apparaissait. Tant est si bien que la sortie de sa 'bulle' fut un peu brutale. Car qui dit aurore, dit lever du soleil. C'est un de ses rayons qui sortit Arya de son dessin en venant lui caresser la peau de son visage. Un rayon auquel elle échappa aussitôt en se levant d'un bond pour se mettre dans l'ombre. Elle n'avait pas été brûlé mais aurait fini par l'être si elle était restée sans bouger. Posant son matériel, elle alla aussitôt fermer les rideaux de toutes les fenêtres de l'appartement tout en se maudissant de ne pas avoir vu l'heure passer. Un coup d'œil à l'heure l'informa qu'il était 8h33. Déjà ? C'est vrai que c'était l'hiver et que le soleil se levait tard mais la demoiselle aurait pensé s'en apercevoir plus tôt. Son heure de relatif sommeil avait décalé un peu son rythme on dirait. Sa tâche effectuée, elle retourna dans la chambre où un mouvement attira son regard sur le lit : Aradon se réveillait. Elle se demanda si c'était de sa faute. Elle s'était tellement précipitée pour fermer les rideaux qu'elle n'avait pas fait attention à être silencieuse. Enfin c'était tant pis maintenant. Pieds nus et toujours vêtue de son peignoir, elle s'approcha du lit sur lequel elle s'assit près du jeune homme et dit, souriante, sur un ton très doux :


« Bonjour... »
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Aradon De Greil
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMer 31 Mar - 19:06

« Non, il n'y avait aucun endroit pour lui plus sûr que celui-là, c'était certain. Là-bas, il n’oserait sans doute pas venir, avec tous ces autres vampires ‘pacifistes’ qui grouillaient de partout et ces quelques sangs purs. Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? »
...

Un rêve... Il laisse toujours une impression étrange derrière lui... Ni mauvaise, ni bonne. Simplement singulière, et toujours accompagnée d'une sensation déconcertante, presque déroutante ; peut-être parce qu'on ne sait jamais vraiment où s'arrête la réalité et où commence le rêve.

C'était, mêlé de ces drôles de sensations, qu'Aradon émergea petit à petit de son rêve. Comme toujours, il était tellement plongé dans l'illusion qu'elle s'était déroulée comme s'il s'était trouvé dans la réalité. Certes, une partie du rêve était effectivement l'un de ses souvenirs, mais l'impression était si forte qu'il lui semblait que Leon était vraiment revenu d'entre les morts, qu'il veillait encore sur lui, où qu'il ait pu être. A mesure qu'il prenait peu à peu pleinement conscience que c'était bel et bien un rêve, il se souvint de la fin de son rêve, de ce qui l'avait surpris au point de le réveiller. Car, au moment où Leon lui faisait enfin face, alors que, en le forçant à se retourner, Aradon s'était attendu à voir ce visage d'une blancheur inouïe, il en vit un autre. Déjà, ses cheveux n'étaient plus blonds, ils avaient soudainement pris une teinte brune. En outre, le visage en lui-même était totalement différent de celui qu'il connaissait : habituellement fin – Leon ayant les traits quelque peu efféminés -, celui-là était plus dur, il n'était pas tout à fait parfaitement rasé, et surtout, il n'était pas aussi pâle qu'il devrait l'être. Il avait une couleur de peau similaire à celle des humains. Mais, le détail le plus important qui stupéfia Aradon, et non des moindres, c'était que ce visage ressemblait à s’y méprendre au sien. Il y reconnaissait ses traits, sans l'ombre d'un doute. La personne qu'il avait soudain en face de lui le ressemblait comme deux gouttes d'eau. D'où sa surprise.

Il se demandait comment il avait pu faire un rêve aussi étrange, qui semblait presque être une mise en garde. Il essaya un instant de se souvenir de ce qu’il s’était réellement passé ce jour-là, il y a de cela des mois, s’il y avait un quelconque rapport avec le mystérieux ‘lui-même’ auquel il avait fait face dans son rêve, mais, non, il n’y en avait aucun ; ou du moins, pas le moindre indice dans son souvenir passé qui aurait pu expliquer cela. Juste après qu’il avait demandé à Leon si la raison pour laquelle ils devaient encore une fois quitter la ville concernait les vampires, le vampire était resté silencieux, tout comme dans son rêve. Et après, que s’était-il passé ? Il n’avait pas parlé de ‘félicitations’, il en était certain. Alors quoi ? Il fouillait dans sa mémoire, mais il ne se souvenait pas. Sans cesse lui revenait à l’esprit son rêve.

Pourquoi donc s'était-il vu lui-même ? C'était bien la première fois qu'il rêvait de "deux Aradon". Etait-il en train de perdre complètement la tête ? Il essaya à nouveau de se remémorer le plus distinctement possible ce qu’il avait vu. En réalité, même si celui qui se tenait devant lui dans ce rêve partageait avec lui certains traits physiques, ils étaient tout de même différents : la couleur de leurs cheveux tout d'abord – mais la texture, elle, semblait toutefois être la même – et le "faux" Aradon paraissait en outre un peu plus âgé – quelques années de plus qu'Aradon, c'était certain, mais tout de même pas si vieux que cela. Ce n’était pas une pâle copie de lui-même ; il avait l’impression que c’était une autre personne, ou alors ce serait lui mais dans un avenir proche ? Serait-il devenu médium ou quelque chose comme ça ? Ou peut-être que si ce second Aradon ne lui ressemblait pas exactement, c’était parce que Leon avait soudain pris son apparence, et donc ce 'nouveau' Aradon avait tout de même gardé quelques uns des traits du vampire ? Sa chevelure blonde se serait teinte en un mélange de vert et de jaune – bien que ces deux couleurs ne donnent pas de teinte marron en peinture... – et il aurait gardé son apparence de jeune homme de vingt-cinq ans ? Après tout, c'était un rêve... Enfin, à moitié au moins.

Oui, c'était un rêve certes, mais l'impression que ce visage, si voisin du sien, avait laissé était étrange - d'autant plus que les paroles de l'usurpateur étaient on ne peut plus énigmatiques. D'une part, parce que, chose bien rare, cette vision était particulièrement nette et distincte, et d'autre part, parce que son regard avait laissé une forte impression sur lui. L'imposteur avait des yeux pareils aux siens, légèrement bridés, avec des cils fins, et cette même iris dorée. Il le regardait plein d'inquiétude, voyait comme au-delà de lui, comme s'il prévoyait ce qui allait arriver. Mais qu'allait-il arriver ? Que signifiaient donc ses paroles ? Pourquoi parlait-il d'Arya ? Aradon n'eut cependant guère le temps d'y réfléchir davantage car il sentit que quelqu'un venait de s'asseoir sur le lit. Un instant il crut qu'il était encore en train de rêver, que Leon était venu le réveiller, mais lorsqu'il ouvrit les yeux, ce n'était pas le vampire à la chevelure blonde qui le contemplait, mais celui à la chevelure rose.

Il faisait sombre dans la pièce, mais il ne saurait dire quelle heure il était. Les rideaux étaient fermés, et seul un faible raie de lumière parvenait à se faufiler entre les rideaux. Il ne se souvenait pas les avoir fermés, mais après tout, ces derniers temps, il ne se souvenait pas de grand chose – tout du moins, pas de la plupart des tâches quotidiennes qui jalonnaient ses journées. Il se redressa sur son lit pour mieux voir le vampire qui s’y était assis ; le drap glissa sur son corps et laissa alors apparaître son torse nu. Il ne s'en rendit même pas compte car il était déjà absorbé dans la contemplation de la créature qui se trouvait devant lui. Etait-ce le paradis ? La jeune fille aux cheveux roses et au visage aussi blanc que la neige le regardait aussi. Elle était vêtue d'un des peignoirs blancs d'Aradon qui laissait deviner ses formes. Elle affichait un sourire doux, ses longs cheveux encadrant son visage. Ils semblaient plus doux et soyeux que d'habitude, peut-être parce qu'elle venait de se laver et qu'elle avait dû les coiffer en sortant de la douche. Elle sentait le shampoing, le sien, parfum qui, se mêlant à son odeur naturelle, lui correspondait bien tout de même. Son sourire paraissait contraster avec son visage triste de la veille, dernière expression qu'il avait gardé d'elle avant de s'endormir... ? La dernière expression ? Non, qu'est-ce qu'il racontait ? Il s'était passé bien d'autres choses après qu'elle lui eut dit qu'elle était désolée... Son regard se posa sur les lèvres de la jeune fille. Son doux sourire lui rappela soudain un autre de ses sourires, bien différents celui-là : son large sourire de la veille, qu'elle affichait alors qu'ils étaient en train de... Tandis qu'il se remémorait les instants qu'il avait passé la nuit dernière en compagnie d'Arya, celle-ci prononça d'une voix très douce un léger "bonjour", le sourire toujours aux lèvres. Aradon lui répondit à son tour un vague "bonjour" – mais le son qui sortit de sa bouche paraissait très loin de ressembler à une quelconque salutation - avant de détourner les yeux un instant, quelque peu gêné par ce qu'il s'était passé cette nuit-là. Elle lui paraissait encore plus douce et adorable que d'habitude, quand bien même elle n'avait pas fait grand chose ; c'était l'impression qui se dégageait d'elle en cette froide matinée d'hiver.

Il se demandait si cette nuit-là avait été pour elle aussi... agréable que pour lui, disons. Il se souvint de son propre corps en sueur malgré la froideur de l'autre, de l'étrange étreinte de ces deux corps... Le sien si chaud et celui d'Arya, son exact opposé, qu'il ne parvenait pas à réchauffer ; en dépit de tous ses efforts, il était resté aussi froid que de la pierre, tellement froid... Sa gêne s'estompa peu à peu tandis qu’il sentit dans sa poitrine son coeur se serrer. Il tourna alors de nouveau les yeux vers elle ; si elle affichait une telle douceur sur le visage, c'est que les choses n'avaient pas dû être trop désagréables, hein ? Il se rapprocha d'Arya et déposa un baiser sur sa joue, comme pour lui dire – plus clairement cette fois-ci - bonjour, ce qui paraissait être le signe qu'il était peut-être enfin totalement réveillé. D'ailleurs, maintenant qu'il y songeait, cela faisait un moment qu'il ne s'était pas senti si bien au réveil, peut-être parce qu'il avait tendance à faire de mauvais rêves ces derniers temps – bien que son dernier rêve n'était pas tellement réjouissant non plus : certes il n'était ni pénible ni douloureux, mais bien mystérieux. Ou bien cela avait peut-être quelque chose à voir avec elle, elle qui avait réchauffé son coeur si froid, elle qui avait apporté un peu de chaleur à cet appartement ; elle qui s'était endormie à ses côtés, elle qu'il tenait encore dans ses bras la nuit dernière alors qu'il s'endormait...

Il n'avait pas envie de le lâcher, ce corps que pourtant il n'étreignait déjà plus. Pourquoi avait-il déjà la vague sensation que les choses allaient bientôt prendre fin ? Parce que tout a une fin ? Maintenant qu'il était réveillé, il ne voulait pas la laisser une seule seconde, comme si le rêve qui n'aurait dû être que temporaire avait continué à durer même après son réveil, et que, d'un instant à l'autre, il allait finalement finir par se réveiller. Aujourd'hui, il ne travaillait pas ; et elle n'avait pas cours. Alors, il pourrait profiter de toute cette journée entière avec elle...
Il sentit soudain une douleur sourde au niveau de son ventre. Il avait faim, il mourrait de faim même. Alors qu’il s’apprêtait à se lever, il se rendit enfin compte qu'il était complètement nu, y compris sous ses draps. Rien de bien étonnant après ce qu’il s’était passé la veille... Il serait peut-être temps de s'habiller, non ? Mais il hésitait à se lever. En fait, il n’osait pas le faire devant Arya, par simple pudeur, mais il ne voulait pas qu’elle s’en aille non plus... Quel dilemme... ! Alors qu’il cherchait un moyen de se sortir de cette étrange situation, il s’aperçut que sa chambre avait quelque peu changé depuis la veille. Bien sûr, la présence d’Arya y était pour beaucoup, mais il n’y avait pas que cela. Il remarqua finalement qu’un des fauteuils de son salon se trouvait là, dans sa chambre. Un fauteuil du "salon"... dans la "chambre" ? Mmh... Il y avait quelques feuilles dessus qui, de loin, semblaient être des dessins – mais il ne saurait dire de quoi cela avait l’air. En outre, un verre rempli d’un liquide rouge était posé parterre, au pied du fauteuil, sans doute dans l’intention d’être bu. Aradon n’eut aucun mal à reconnaître de quoi il s’agissait. L’avait-elle oublié ou bien l’idée même de devoir ingurgiter ce breuvage l’avait finalement rebutée ? Le regard du jeune homme se tourna une nouvelle fois vers elle, scrutant ses yeux avec insistance.


« Tu as faim ? », s’enquit-il, un peu inquiet.

Et il ne disait pas ça parce qu'il avait une faim de loup...!
Ce n’était pas vraiment pour lui qu’il était inquiet en réalité – étrangement, il commençait à se faire à l’idée qu’il finirait bien par être mordu s’il continuait de fréquenter un vampire – mais plutôt pour elle – y en a-t-il encore pour être étonnés ? Il savait bien qu’elle refuserait de boire son sang, comme elle l’avait déjà fait par le passé, mais cela lui faisait de la peine de la savoir frustrée. Ce n’était pas quelques gorgées de sang qui allaient le tuer... Et puis, si elle ne tenait vraiment pas à le mordre, il y avait toujours les prises de sang, hein ?
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptySam 3 Avr - 16:00

La nuit qu'Arya venait de passer était loin d'avoir été désagréable. Enfin le début excepté. C'est vrai qu'elle aurait préféré que leurs retrouvailles se déroulent autrement sur le moment. Elle aurait préféré ne pas sentir l'odeur d'une femme humaine sur Aradon mais peut-être n'avait-ce pas été une mauvaise chose après réflexion. Elle ne lui aurait peut-être pas avoué ce qu'elle avait sur le cœur et les choses ne se seraient peut-être pas déroulées comme elles se sont déroulées. Qui sait ce qu'il aurait pu se passer entre eux si leurs retrouvailles n'avaient pas commencé par un semblant de dispute. Semblant de dispute qui s'était arrangé par une réconciliation et quelle réconciliation ! La faire au lit...La demoiselle en avait frémit en se rappelant tout cela sous sa douche. Une part d'elle avait encore un peu de mal à réaliser qu'elle s'était belle et bien offerte au jeune homme. Une vampire qui fait l'amour avec un humain...C'était contre-nature, Arya le savait parfaitement mais elle avait tellement aimé qu'il lui était impossible de le regretter. Dans l'immédiat en tout cas. Mais peut-être même ne le regretterait-elle jamais. Après tout, son espérance de vie était très limitée pour un vampire. Elle ne savait pas combien de temps elle aurait à vivre alors elle voulait profiter de sa vie sans trop se soucier de l'avenir.

Une pensée certainement un peu égoïste vis-à-vis d'Aradon mais elle ne pensait pas comme ça pour lui faire mal, juste être elle-même. Juste profiter de sa vie. Il y avait cependant une ombre à tout cela. Une menace. L'intuition de la jeune femme lui dictait effectivement que les cauchemars qu'elle faisait avaient une signification. Particulièrement le dernier. Il était différent des autres après tout. Néanmoins, malgré tout ça, elle n'arrivait pas à saisir la signification derrière tous ses rêves. Enfin là, elle n'avait pas vraiment la tête à y réfléchir. Malgré que sa douche soit reposante et la détendait, il s'en était un peu trop passé ces dernières heures pour qu'elle puisse réfléchir calmement à la signification de ses cauchemars. Sa douche prise, Arya s'était séchée, vêtue d'un peignoir et était allé chercher de quoi s'occuper pour les prochaines heures. Comme elle n'avait pas l'intention de quitter les appartements d'Aradon, il fallait bien qu'elle se trouve une activité pour s'occuper jusqu'à son réveil. C'est qu'elle n'avait pas l'intention de faire la même erreur que la dernière fois. Il y a trois mois, elle était partie comme une voleuse, fuyant ses sentiments et l'homme qui en était la cause. Elle avait alors provoqué plus de douleur pour eux deux qu'autre chose et elle ne voulait donc pas répéter cette erreur.

C'est donc bien calée dans le fauteuil qu'elle avait amené dans la chambre que la demoiselle avait commencé à dessiner. Elle commença par la vue qu'elle avait depuis son fauteuil – soit Aradon en train de dormir – avant de faire un dessin représentant le seul visage du jeune humain. Un visage doux et apaisé. Serein. Arya sentit sa propre expression faciale s'adoucir alors qu'elle dessinait le visage de celui qui faisait battre son cœur de vampire. Le résultat final la satisfit d'autant plus et elle pensa avec un sourire qu'il aurait peut-être du mal à se reconnaître lorsqu'elle lui montrerait ce portrait de lui. L'expression qu'il avait quand il dormait était si différente de celle qu'il avait quand il était réveillé...Souriante, la jeune femme avait posé son dessin sur le sol par-dessus le premier puis s'attaqua au troisième. Elle mis plusieurs minutes à réfléchir à ce qu'elle allait pouvoir dessiner pour celui-là. C'est presque inconsciemment que le crayon commença à glisser sur le papier pour y inscrire la dernière image qu'elle avait retenu de son cauchemar. Il s'agissait d'un visage, si tant est qu'on puisse encore appeler cela un visage. Ou alors, c'était le visage du mal. Il était tellement horrible, tellement monstrueux...Laissant le crayon filer sur la feuille blanche qu'il noircissait, Arya ne prit plus conscience du temps qui passait, ce qui fit qu'elle se fit surprendre par le soleil qui se levait.

Se dépêchant de fermer les rideaux, elle ne pouvait s'empêcher de penser à son dessin. Il était loin d'être fini. Seuls deux yeux au regard démoniaque et un nez peu élégant étaient dessinés, prélude à un visage qui n'aurait vraiment rien d'humain. S'efforçant à oublier son croquis, la demoiselle se hâta de fermer tous les rideaux de l'appartement avant de retourner dans la chambre où son attention fut attirée par Aradon qui se réveillait. Un sourire prit naissance sur ses lèvres et elle alla s'asseoir près de lui. Les yeux du jeune homme ne tardèrent pas à s'ouvrir et à se poser sur elle qui le regardait avec douceur. Il se redressa ensuite et le drap qui le couvrait glissa pour dévoiler son torse nu. Une vue qui ne la gêna pas. Pas plus que le regard contemplatif qu'il posa sur elle. Devinant qu'il n'était pas encore très réveillé, Arya commença par lui dire un 'bonjour' auquel il tenta de répondre mais seul un léger grognement sortit de ses lèvres. Un son qui la fit sourire encore plus. Pas encore très réveillé oui. Le jeune homme détourna alors son regard d'elle, gêné. Devinant qu'il devait se remémorer leur nuit, la vampiresse garda le silence et le laissa se rappeler tout ce qui s'était passé. Malgré son léger sourire, elle était très, très anxieuse au fond. Certes, Aradon avait tenté de lui répondre son 'bonjour' mais il n'avait pas eu le temps de se ressasser la soirée qu'ils avaient eu.

La demoiselle espérait vraiment qu'il allait bien réagir et elle fut donc extrêmement soulagée quand il s'approcha pour déposer un baiser sur sa joue en guise de bonjour. S'il s'en voulait, il n'aurait pas eu ce geste envers elle. Son sourire s'élargit en constatant cela et c'est avec tendresse qu'elle le regarda. En même temps, tout ceci était nouveau pour Arya. Shin avait régulièrement des gestes tendres envers elle mais ils étaient bien différents et n'avaient pas du tout la même motivation. Ceux du jeune humain étaient vraiment nouveaux donc mais elle appréciait. Énormément. Un drôle de son parvint alors aux oreilles de la jeune vampire. Un son familier qui la fit sourire intérieurement. Aradon avait faim apparemment. Il chercha alors à se lever mais se stoppa dans son mouvement. Elle se demanda s'il y avait un problème avant de comprendre pourquoi il s'était stoppé, ce qui lui fit détourner ses yeux d'émeraude. Pas longtemps car elle le regarda à nouveau quand il se tourna vers elle pour croiser son regard, le sien se faisant plus sérieux. Le jeune homme prit alors l'initiative de la parole en lui demandant si elle avait faim. Maintenant qu'il demandait...En effet ! Cela faisait des heures qu'elle n'avait rien mangé et elle ne pouvait nier avoir faim, ne serait-ce qu'un peu. Cependant, en voyant comment Aradon la regardait, Arya comprit qu'il l'interrogeait sur son 'autre' faim. Souriante, elle se pencha vers lui et déposa un baiser sur ses lèvres avant de dire :


« Un peu. Habillez-vous pendant que je vais voir ce qu'il y a de comestible dans la cuisine. »

Elle se leva d'un mouvement gracieux après ça et fila dans la cuisine en récupérant son verre plein qu'elle n'avait pas touché, s'étant mise à dessiner. Verre qu'elle déposa sur la petite table à manger de la cuisine après en avoir avalé deux longues gorgées. Maintenant qu'Aradon était réveillé, elle préférait se montrer prudente en consommation la boisson plutôt que de prendre le risque de se laisser tenter par l'odeur du jeune humain. Elle s'estimait déjà bien chanceuse de ne pas l'avoir mordu pendant qu'ils...Piquant un léger fard à cette pensée, Arya se secoua en ouvrant le petit frigo...qui se révéla peu remplit. Se présenta alors à elle un dilemme : que mangeait-il au petit déjeuner d'habitude ? Elle, était un accro des œufs, sous toutes leurs formes. Durs, sur le plat, à la coque, en omelette...Elle adorait ça. Son goût pour cet aliment s'était en plus très accru avec sa transformation, les vampires aimant tout ce qui était très protéïnés. Viandes, poissons, volailles...Ils préféraient de loin ce type d'aliment. Mais ce qu'elle aimait elle ne devait pas être pour autant du goût d'Aradon. Pas pour le petit déjeuner en tout cas. Quoique...Non, valait mieux attendre son avis plutôt que de faire une bêtise. Se résignant à ne rien faire donc, Arya s'assit sur la table de la cuisine et prit en main son verre. Elle en avait avalé deux autres gorgées quand le jeune homme entra dans la pièce. Elle attendit qu'il la regarde pour dire :

« Je ne savais pas ce qui vous plairait alors je n'ai rien commencé à faire... »

La demoiselle baissa la tête et détourna son visage après ça, légèrement honteuse. N'étant pas difficile sur la nourriture, elle mangerait ce qu'il plairait à Aradon, ça lui suffirait amplement en petit déjeuner. Enfin dîner. Dure différence là encore. Lui dormait la nuit et elle le jour. Elle finirait forcément par être fatiguée et devrait alors aller se coucher. Maintenant que le soleil était levé, il était impossible pour elle de retourner dans son Pavillon. Une chose qu'elle ne voulait pas de toute façon. Elle serait partie avant que l'aurore ne soit là dans le cas contraire. Un léger bâillement s'échappa alors des lèvres d'Arya qui eut un petit rire nerveux. Allons bon. Déjà fatiguée ? C'est vrai que la nuit n'avait pas été de tout repos mais elle avait quand même passé les dernières heures simplement assise dans un fauteuil à dessiner. Rien de bien fatiguant quoi. Sentant qu'elle allait à nouveau bailler si elle ne se remuait pas un peu, notre jeune vampire posa son verre et descendit de la table pour s'approcher d'Aradon à qui elle demanda, sourire aux lèvres :

« Alors, qu'est-ce que tu veux manger ? »
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyJeu 8 Avr - 12:39

Le rêve... allait bientôt prendre fin...

Belle vision, heureuse contemplation. Et un doux baiser matinal en prime... Ses yeux ne pouvaient quitter les siens ; son regard qui avait été une première fois insistant était maintenant de nouveau contemplatif. La créature qu’il venait de trouver au réveil avait tout de l’ange...

Deux types de faim ? C'était bien la dernière chose qu'Aradon pouvait imaginer lorsqu'il demanda à Arya si elle avait faim. Peut-être aurait-il dû lui demander si elle avait soif tout simplement ? Bref, ça n'a pas tant d'importance...
« Un peu » lui répondit-elle. Mmh.... Doux euphémisme... En effet, l’espace d’un instant, Aradon vit un éclat rougeoyant colorer la prunelle de ses yeux ; mais il ne dit rien et la laissa rejoindre la cuisine pour y trouver quelque chose de « comestible », si tant est qu’elle puisse trouver une telle chose dans son réfrigérateur. Désolé Arya, il n’a pas de sang frais en réserve... De son côté, Aradon se leva et alla chercher de quoi s’habiller dans son armoire et alla s’enfermer dans la salle de bain. Il prit une rapide douche avant d’enfiler un jean, de boutonner une chemise blanche par dessus laquelle il passa un pull-over au col en forme de ‘V’. Il jeta un oeil au miroir pour mettre le col de sa chemise correctement. Puis, retournant dans la chambre, il constata le désordre et se décida à faire son lit, ramassant au passage les vêtements qui traînaient parterre. Tandis que les siens partaient pour le panier à linge sale, il posa ceux d’Arya sur le lit. Alors qu’il s’apprêtait à sortir de la chambre, il aperçut à nouveau le fauteuil et les feuilles de papier posées dessus. Il s’approcha alors, curieux, et prit les feuilles du bout des doigts. C’étaient des dessins, au crayon de papier noir. "morbide"... Ce fut le premier mot qui lui traversa l’esprit en contemplant le premier dessin. Une paire d’yeux le regardait, le regard malsain. Quelque peu décontenancé, il reposa le dessin sur le fauteuil et jeta un oeil sur l’autre feuille de papier. C’était cette fois-ci la représentation de sa chambre, et plus précisément de son lit, qui semblait d’ailleurs être occupé. Alors qu’il observait le dessin avec attention, le regard d’Aradon fut attiré par une feuille cachée juste sous le dessin de son lit. Il la prit et contempla avec étonnement l’oeuvre qui y était dessinée. C’était un visage, une fois encore, mais il contrastait complètement avec le premier dessin. Les yeux fermés, une expression paisible sur le visage. Ce dernier dessin respirait la sérénité même. Il eut grand peine à reconnaître que ce visage, c’était le sien. Car jamais il ne s’était vu avec une telle expression sur le visage – même s’il faut bien avouer que de toute façon, il est bien difficile de voir son propre visage. Mais tout de même, il ne pensait pas qu’un jour, son visage aurait pu manifester tant de douceur et de tranquillité. A dire vrai, il ne se reconnaissait même pas du tout dans ce dessin. Peut-être que ce n’était pas lui, après tout (même si quelques indices semblaient témoigner du contraire, telle l’une de ses mèches rebelles, qui décidément, avait toujours tendance à lui cacher la vue et qui était également représentée sur le dessin). Mais qui cela pouvait-il bien être sinon ? A cette question, Aradon eut soudain une pensée pour ‘Shin’, le frère d’Arya. Elle lui avait dit qu’ils se ressemblaient beaucoup... Lui-même avait fini par l’imaginer avec un visage proche du sien, les cheveux verts en moins. Peut-être que... Mettant fin à ses réflexions, il se souvint qu’Arya devait encore l’attendre dans la cuisine. Aussi reposa-t-il finalement le dessin sur les deux autres, et se dirigea vers la porte de la chambre. Il jeta un dernier coup d’oeil dans la pièce, et aperçut sur son bureau sa dague en acier, qui n’avait plus servi depuis sa rencontre avec le hunter, dans l’infirmerie. Il hésita un instant, puis finalement, il prit la dague et son étui, et l’attacha à la ceinture de son pantalon.

*Au cas où.*, songea-t-il. Au cas où...

Enfin, il sortit de la chambre. Il se dirigea directement dans la cuisine et y découvrit Arya assise sur la... table ?! Ce n’est pas parce que tu n’as pas trouvé ton bonheur (du sang frais), que ça t’autorise à t’asseoir sur la table, hein... Bon passons... Aradon s’étonna d’entendre de telles paroles sortir de la bouche de la jeune fille : il ne s’attendait pas à ce qu’elle veuille lui faire la cuisine, et, il ne l’aurait même pas laissée faire d’ailleurs. Il lui répondit donc que ce n’était pas à elle de lui faire la cuisine, et que après tout, n’était-ce pas elle l’invitée ? Puis, il sortit deux verres d’un placard et alla ouvrir le réfrigérateur et en sortit une brique de jus d’orange, déjà à moitié vide. Alors qu’il se retourna pour aller poser la brique sur la table, il aperçut Arya bailler. Il s’apprêtait à ouvrir la bouche lorsque celle-ci descendit de la table et lui demanda avec un grand sourire ce qu’il voulait manger... Oui tu as bien entendu... Elle te demande ce que
toi Aradon, tu veux manger... ?! Arya l’avait tutoyé, elle ne s’en était pas rendue compte semble-t-il. Sur le coup, cela avait quelque peu surpris le jeune humain qui s’était soudain arrêté dans son mouvement. Mais, passée la surprise, un léger sourire se dessina sur son visage, à la fois amusé et... heureux ? La distance qui les séparait, même s’ils leur étaient impossible de la faire disparaître totalement, diminuait, petit à petit... Finalement, se remettant en mouvement, il posa le jus d’orange et les verres sur la table, et, poussant Arya avec douceur, il la fit asseoir, sur la chaise cette fois-ci.

« Ne t’en occupe pas », lui répondit-il. « Et assieds-toi donc sur une chaise, tu seras plus à l’aise pour manger. »

Oui, hein, entre gens civilisés, non mais....
Aradon réfléchit un instant.... Comment pouvait-il tourner ça ? Mmh... Un adjectif qui conviendrait ? Mmh... ‘Normal’...? ...Oui mais pour qui ? Après avoir déjà vécu six ans comme vampire, pour elle ‘normal’, ce n’était clairement pas assimilable à ce que lui qualifiait de ‘normal’...


« ... Tu veux manger un repas... ... comme... Mmh... la même chose que moi... ? »

Mmh... Pas très clair tout ça... Tu peux reformuler, s’il te plaît ?

« Ça te convient de manger la même chose que moi ? », reprit-il finalement, plus distinctement et plus assuré.

Tu n'es pas très réveillé en fait, hein ?
Ouvrant un placard, il en sortit des toasts, et alla prendre du beurre et du bacon dans le réfrigérateur. Un petit-déjeuner très britannique en effet. Avant d’arriver à l’Académie Cross, il avait vécu à Londres pendant quelques temps, en compagnie de Leon. Il en avait gardé quelques habitudes du pays – le thé de cinq heures en moins. Il ne savait pas trop si un repas "normal" ou plutôt "d’humain" conviendrait à Arya, mais celle-ci semblait d’attaque pour manger de la nourriture "ordinaire". S’asseyant à table, il commença à préparer le petit-déjeuner. Après quelques minutes, il jeta un oeil vers Arya en se souvenant qu’il ne lui avait pas posé la question qui lui trottait dans la tête depuis tout à l’heure. En réalité, il n’y en avait pas qu’une seule, mais étant donné qu’il ne savait pas tellement comment aborder les choses, il se décida plutôt à lui poser en premier lieu les questions "faciles", si on peut appeler ça comme ça.


« Tu as mal dormi ? », lui demanda-t-il finalement, s’arrêtant de beurrer ses tartines.

Il était préoccupé. Il se sentait un peu responsable en fait. Après tout, elle avait dormi sous son toit. Alors peut-être y était-il pour quelque chose. Elle n’avait pas l’air tellement fatigué pourtant – peut-être parce que les vampires ont toujours l’air fatigué, ce que l’on pouvait sans doute attribuer à la pâleur de leur peau – mais comme elle avait bâillé, il pensait qu’elle ne devait vraiment pas avoir beaucoup dormi.
Alors qu’Aradon comptait lui poser une autre question, on toqua soudain à la porte d’entrée de ses appartements. Il se figea, s’arrêtant même de respirer, tandis que son coeur lui, semblait s’être arrêté de battre. Qui cela pouvait-il bien être à une heure pareille ? Il était bien tôt pour recevoir des visites, surtout un samedi matin. Aradon jeta un oeil vers Arya : elle ne devait pas être ici, les appartements des membres du personnel de l’académie étaient interdits aux élèves. Quelqu’un s’était-il rendu compte de son absence ? Elle devait avoir cours la nuit dernière, Aradon n’y avait même pas pensé. Elle n’était pas allée en cours pour pouvoir venir le voir ? Aradon sentit soudain la culpabilité lui monter à la gorge. Il n’avait pas pensé au danger qu’elle courait en venant ici – ni la veille ni même ce matin-là - bien qu’il se doutait un peu que cela n’avait pas dû être facile même pour elle de s’introduire ici. Il s’en voulait d’avoir été aussi égoïste, de s’être laissé bercer par ses rêves au point d’en avoir complètement oublié la réalité. On toqua de nouveau à la porte. Il se leva. Quelle était la meilleure chose à faire ? La cacher dans ses appartements ou bien l’en faire sortir ? Comment était-elle entrée d’ailleurs ? La porte d’entrée était verrouillée lorsqu’il était rentré la veille au soir. Mais elle avait peut-être réussi à la déverrouiller avec son pouvoir. Quoi qu’il en soit, l’entrée n’était certainement pas la meilleure porte de sortie. Le regard vide, il réfléchissait à toute vitesse. L’inconnu allait peut-être défoncer la porte d’un instant à l’autre. Prenant Arya par le bras, il l’emmena jusqu’au placard situé juste à côté de la cuisine : la pièce était minuscule et il s’en servait comme débarras.


« Reste là. », souffla-t-il avant de refermer la porte du placard sur elle.

De nouveau, on tambourina à la porte avec encore plus d’insistance que les fois précédentes. Aradon se hâta, et en quelques enjambées, il parvint jusqu’à la porte d’entrée des appartements. Il passa une main dans son dos, et empoigna fermement sa dague. Puis, lentement, il déverrouilla la porte, tourna la poignée et ouvrit la porte...
Il sentit alors toute la tension retomber soudain lorsqu’il aperçut Airi, une des membres du personnel de l’académie, qui venait lui apporter le courrier. Habillée d’une tenue de soubrette, elle avait attaché comme à l’accoutumé ses cheveux en un chignon parfait, et quelques épingles retenaient ses cheveux trop courts. Derrière ses lunettes, elle affichait une expression paisible et rassurante, un doux sourire sur les lèvres. Aradon se détendit un peu, rassuré mais encore un peu sur ses gardes tout de même. Ses doigts quittèrent finalement sa dague et prirent la lettre qu’on lui tendait.


« Bonjour, Aradon. Pardonnez-moi de vous déranger si tôt le matin, mais nous avons reçu une lettre pour vous, et j’ai pensé que vous seriez sans doute impatient de la lire. », lui avait-elle dit sans se départir de son sourire.
« Ça aurait pu attendre. Enfin, merci beaucoup. », lui répondit-il en lui rendant son sourire. Son soulagement devait se lire sur son visage mais la demoiselle prit cela pour de la reconnaissance, et se contenta de sourire. Après un instant de silence, elle prit finalement congé, et rebroussant chemin, elle s’engouffra alors dans les couloirs de l’académie, tandis qu’Aradon referma la porte d’entrée.

Il jeta un coup d’oeil à la lettre : sur l’enveloppe blanche étaient écrits son nom et l’adresse de l’académie, d’une écriture ronde qui lui rappelait vaguement quelque chose. Le timbre indiquait que la missive venait d’Angleterre. Alors qu’il s’apprêtait à poser la lettre, remettant sa lecture à plus tard, il aperçut le nom de l’expéditeur au dos de celle-ci, et se décida finalement à ouvrir la lettre sans attendre.
Elle ne contenait qu’une carte, un peu plus souple qu’une feuille de papier. Elle avait été jaunie par le temps, et était un peu abîmée ça et là, les coins étant cornés. Elle n’était pas très bien découpée, au contraire même, elle semblait avoir été déchirée car sur tout le côté gauche de la carte, on pouvait voir une longue déchirure qui allait d’un bout à l’autre. Il y avait quelque chose d’écrit au centre de la carte, à l’encre noir. C’était des caractères chinois ou japonais qu’Aradon était incapable de lire. Sous ses caractères, entre parenthèses, semblait être indiqué un nom japonais – Aradon n’en était pas totalement sûr, n’étant pas du tout familier aux langues asiatiques. Il était écrit
« Celui que tu cherches, Yoshirô Fujisaki », de la même écriture que sur l’enveloppe, mais le petit message avait cependant été rédigé non plus à l’encre mais au stylo bille. Enfin, dans le coin droit de la carte, on pouvait lire « Age ? », à nouveau à l’encre noire, et cette fois-ci d’une écriture un peu différente, mais Aradon ne pouvait dire avec certitude si c’était oui ou non l’expéditeur qui avait écrit cela. Perplexe, le jeune homme retourna la carte. Il se rendit alors compte que ce qu’il avait pris pour une carte était en fait une photographie. Une photographie en noir et blanc sur laquelle il y avait un homme debout devant un arbre, droit comme un piquet, les bras le long du corps. Il était habillé d’un kimono foncé (peut-être noir) et d’une ceinture plus claire (peut-être blanche), et il portait des sandales aux pieds. Il avait les cheveux – blonds sans doute, d'une couleur plutôt claire en tout cas – noués en queue de cheval, des mèches lui tombant sur le côté du visage. Aradon ne pouvait pas dire grand chose de l’expression de son visage, la photographie étant prise d’assez loin - mais néanmoins assez près puisque Aradon pouvait affirmer avec quasi-certitude qu'il ne connaissait pas cet homme. Le visage de ce dernier semblait sans expression notable (ni colère ni joie). Hormis le grand arbre juste derrière lui, il y avait une maison traditionnelle japonaise en toile de fond ; en outre, il semblait y avoir quelqu’un à côté de lui, une femme à en juger par son kimono, ou plutôt le peu que l’on en pouvait voir car la photographie était justement déchirée entre cette dernière et l’homme au kimono qui devaient se tenir l’un à côté de l’autre, juste devant l’arbre.

*Alors c’est lui... L’homme qui voulait la mort de Leon... ?*
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMar 20 Avr - 1:07

C'est d'un pas léger et de bien bonne humeur qu'Arya avait laissé Aradon sur son lit pour se rendre dans la cuisine avec l'intention de préparer le petit déjeuner. Avait donc commencé une prospection du frigo puis des placards pour voir ce qu'il y avait de bon à manger. Avec un léger sourire, la demoiselle repensa au léger étonnement qu'avait eu le jeune homme quand elle avait répondu à sa question sur sa faim. Elle avait parfaitement saisit qu'il parlait de son envie de sang en fait. Une envie plutôt faible, pour ne pas dire minime. Un vampire de son rang aurait toujours soif, ça elle le savait mais là, avec Aradon, cette soif était loin de passer au premier plan. Enfin pour l'instant. Elle était tout à fait consciente qu'elle finirait par avoir envie de sang si elle ne faisait rien pour l'en empêcher, d'où le verre à moitié plein posé sur la table de la cuisine. Depuis l'incident d'il y a trois mois à l'infirmerie, elle gardait toujours des bloods tablets sur elle. Arya avait cependant une inquiétude à ce sujet. Comment diable réagirait-elle après avoir dormi ? L'envie de sang était toujours forte chez elle au réveil et, maintenant que le soleil était levé, elle n'aurait d'autre choix que de se reposer ici, dans l'appartement du jeune humain. Et, du coup, il serait un peu risqué pour lui de rester à proximité d'elle.

C'est alors qu'un autre souvenir lui revint à la mémoire et son inquiétude disparu instantanément. Elle saurait se contrôler, l'ayant déjà fait. Dans cette même infirmerie, elle avait parfaitement résister au sang qu'il lui avait offert car elle ne voulait pas le blesser. Or, dans l'état où elle avait été, il lui avait été bien plus difficile de se contrôler que cela n'était le cas quand elle se réveillait. Immensément rassurée donc, Arya se concentra sur le petit déjeuner mais dû bien se rendre à l'évidence qu'elle ne savait absolument pas ce qu'Aradon mangeait lors de ce repas. Si bien qu'elle se résigna à l'attendre après s'être assise sur la table de la cuisine. Son verre dans la main, elle ferma les yeux et se plongea dans diverses réflexions aussi bien futiles qu'inutiles avant de repenser à son cauchemar et à son dessin inachevé. Une réflexion qui la laissa perplexe. C'était vraiment curieux. Elle avait autant envie de finir son dessin que de le brûler. Peut-être devrait-elle faire les deux. D'abord le finir puis le brûler. Utile ? Inutile ? Faire cela l'aiderait-il à exorciser son cauchemar de son esprit ? Ce serait vraiment génial mais cette idée était un peu utopiste pour Arya. Ses démons étaient un peu trop ancrés en elle pour qu'un simple dessin brûlé réussisse à les exorciser comme si de rien n'était. C'était naïf comme pensée.

Un soupir s'échappa de ses lèvres quand elle la chassa et, heureusement, l'arrivée d'Aradon évita qu'elle ne revienne de suite à l'attaque. La jeune femme fut néanmoins un petit peu honteuse quand elle lui expliqua qu'elle n'avait rien trouvé à lui cuisiner. Une explication qui étonna l'homme. Elle se demanda pourquoi et eu sa réponse sans poser la question, ce qui la fit sourire. Hum, c'est vrai, c'était elle l'invitée et lui l'hôte mais elle tenait vraiment à se rendre utile, aussi descendit-elle de la table pour s'approcher et lui demander ce qu'il désirait manger. Comme il le pensa, la demoiselle ne s'aperçut pas immédiatement qu'elle l'avait tutoyé mais cela ne l'empêcha pas de rougir quand elle le comprit. Elle s'en sentit anormalement gênée mais ce sentiment s'effaça bien vite quand elle vit Aradon lui sourire avec douceur, les yeux brillant. C'est vrai qu'il était temps qu'elle cesse de le vouvoyer. Déjà lui la tutoyait alors qu'il était plus jeune qu'elle et puis après la nuit qu'ils venaient de passer...Oui, il était vraiment temps pour Arya de passer au tutoiement avec le jeune humain. C'est donc avec un léger sourire aux lèvres qu'elle se laissa asseoir sur une chaise pendant qu'il lui disait qu'il s'occupait de tout. Il l'observa après ça, ce qui l'étonna. Le jeune homme tenta alors de lui demander si elle voulait la même chose avant de reformuler plus clairement. Le voir bredouiller élargit son sourire alors qu'elle répondait :


« Ce qui te convient me convient. »

Non, ne pas rougir ! En même temps c'était si...étrange de le tutoyer qu'elle dû faire un gros effort pour ne pas rougir encore. Heureusement, le fait qu'Aradon se mette en mouvement l'aida à effacer sa gêne et elle se mit à l'observer avec attention. Il ne portait pas les mêmes vêtements que la veille et la légère odeur de savon qui émanait de lui indiquait bien qu'il s'était douché. Une odeur très agréable sur lui et Arya se demanda s'il en pensait de même pour elle qui s'était lavée pendant qu'il dormait. Peut-être. Elle l'espérait en tout cas. Elle cessa de le scruter quand il s'assit face à elle pour qu'ils puissent commencer à manger. Et bien qu'elle aimait les toasts beurrés, la demoiselle ne pu s'empêcher de commencer par le bacon qui était bien plus appétissant pour le vampire qu'elle était devenue. C'était un fait, son goût pour la viande s'était bien accru depuis sa transformation. Elle était en train d'avaler son avant-dernière bouchée quand Aradon rompit le silence pour lui demander si elle avait mal dormi. Ah tiens. Il avait donc remarqué qu'elle avait baillé ? Baissant les yeux, Arya se redressa avant de répondre, comme si de rien n'était :

« Je n'ai pas dormi. Enfin si, mais à peine une heure donc on ne peut pas dire que j'ai dormi. » Elle marqua une pause puis, voyant qu'il semblait inquiet, ajouta « Ce n'est pas de votre faute si je n'ai pas dormi. C'est...naturel. »

La jeune femme détourna la tête, mal à l'aise. En tant que vampire, il était naturel qu'elle reste éveillée la nuit et dorme la journée. Normal donc qu'elle n'ait pas réussit à trouver le sommeil. Il y avait cependant une autre raison au fait qu'elle n'ait pas pu dormir. Relevant un peu la tête, elle l'expliqua à Aradon avant qu'il n'ait le temps de prendre la parole :

« J'aurai pu me rendormir cela dit mais j'ai fait un cauchemar, ce qui m'a d'autant plus empêché de trouver le sommeil. »

Un infime frisson parcouru l'échine d'Arya quand elle repensa à son mauvais rêve. Elle n'y pensa pas longtemps car un bruit les fit se figer tous deux. Un doigt tapant contre la porte. L'angoisse saisit aussitôt la jeune femme. S'était-on aperçu qu'elle n'était pas dans sa chambre, ni même dans son Pavillon ? Des tas de questions lui traversèrent l'esprit en même temps mais elle réussit à rapidement se calmer l'esprit en prenant une grande inspiration. C'était peu probable qu'on sache qu'elle se trouvait dans l'appartement d'Aradon voyons. Non, il était plus plausible qu'on ait cru qu'elle était simplement allée faire un tour en ville et qu'elle n'était pas rentrée, ce qui ne serait pas nouveau. Quoique elle n'avait encore jamais découché sans prévenir. Le jeune homme se leva alors et la prit par le bras avant de...l'enfermer dans un placard ?! Si la situation ne risquait pas de devenir critique si elle n'obtempérait pas, il était plus que clair qu'Arya ne se serrait pas laissée faire. Elle ? Dans un placard ? Minuscule en plus ! Avait-il idée de combien s'était dégradant pour elle ?

La jeune femme ne protesta pourtant pas quand Aradon referma la porte sur elle et qu'elle se retrouva dans cet endroit si exigu. Trop exigu. Elle s'y sentit tout de suite mal à l'aise. N'importe qui s'y sentirait mal à l'aise mais, étant vampire, elle le fut encore plus. Un vampire n'aimait pas être enfermé et son instinct lui disait donc de sortir sans plus attendre. Elle lutta difficilement contre son instinct et s'efforça plutôt à écouter ce qu'il se passait dans l'autre pièce. Son ouïe surdéveloppée lui permit de tout entendre et elle fut bien soulagée d'apprendre qu'il ne s'agissait que du courrier, quand bien même il était fort tôt pour le courrier. Un soupir de soulagement passa ses lèvres et elle sortit de son placard quand la porte d'entrée se referma et qu'elle fut assurée qu'il n'y avait plus qu'Aradon. Ce dernier ne revint pas dans la cuisine pourtant, ce qui inquiéta Arya qui alla donc voir ce qu'il se passait. Elle fut étonnée de voir le jeune homme debout et immobile devant la porte.

« Aradon ? Quelle que chose ne va pas ? »

Voyant qu'il ne répondait pas, son étonnement redevint inquiétude et elle s'approcha de lui pour voir ce qu'il faisait. Il fixait avec une grande concentration ce qu'il tenait entre les mains. Bien qu'elle ne tenait pas particulièrement à l'espionner, Arya ne pu s'empêcher de jeter un coup d'œil à ce qui se révéla être une photo, à première vue ancienne. Très ancienne même. Au papier jauni et au noir et blanc, il était évident qu'elle datait de plusieurs décennies. La photo était déchirée sur une large partie à gauche, faisant ainsi disparaître le visage de la personne qui s'y tenait à l'origine. A côté, une autre personne était là. Un homme. Son visage à lui était bien visible. Trop visible.

« Impossible... »

Des tremblements saisirent violemment Arya alors que ses yeux d'émeraudes, horrifiés, fixaient le visage. Un visage qu'elle n'oublierait jamais, quand bien même elle souhaiterait le faire. Un désarrois immense la saisit. Incompréhension, peur, incertitude furent tout autant de sentiments qui la traversèrent. Comment ? Pourquoi ? Elle ne comprenait pas. Pourquoi diable Aradon recevait-il une photo de cet homme qu'elle haïssait autant qu'il l'effrayait ? Elle était perdue là. Complètement. Ses yeux se posèrent alors sur l'inscription présente sur la photo. Yoshirô Fujisaki...La jeune femme sentit la dernière petite parcelle de doute se faire balayer comme un rien en lisant son nom. Il lui était impossible de se dire qu'il s'agissait d'une erreur ou d'une coïncidence désormais. D'un geste vif, elle prit la photo des mains d'Aradon pour poser ce même regard effrayé dessus. Arya venait de voir, de reconnaître...La révélation fut si brutale que ses jambes lâchèrent et elle se retrouva assise sur le sol, au pied du jeune homme qui devait se demander ce qu'il se passait. La demoiselle fut trop désemparée pour y faire réellement attention mais elle ne pu s'empêcher d'exprimer à voix haute certaines de ses pensées :

« C'est...impossible. Pourquoi ? Comment une telle photo peut-elle exister ? Se trouver ici ? C'est...pas possible, non... »

Sa voix se fit angoissée sur la fin et des larmes coulèrent de ses yeux qui fixaient inlassablement la photo qu'elle tenait. Une photo qui lui montrait bien que tout était vrai mais une part de son esprit refusait d'y croire. Connaître la vérité était si douloureux parfois...
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyMar 11 Mai - 16:17

« Ce qui te convient me convient. »
*Alors... je suis le plus heureux des hommes...*, songea-t-il malgré lui, mais il n'était pas prêt de prononcer ces paroles à voix haute...

Il ne s'était jamais vraiment senti embarrassé auparavant. Il avait souvent tendance à afficher une certaine froideur et à cacher ses états d'âme. Mais chose étrange, il en était incapable avec elle. L'air désemparé, ne sachant que dire ou comment dire les choses, agissant avec quelques maladresses... Et tout cela à cause d'une chose bien anodine, en fait. Elle aussi, maintenant qu'elle s'était rendue compte de ce qu'elle venait de dire, semblait gênée par la situation. Et, la voyant ainsi, il était redevenu maître de ses émotions, et, touché par ses attentions, il éprouvait à présent un étrange sentiment de tendresse à son égard.
Elle avait passé une nuit agitée, semble-t-il. Par expérience, il devinait ce qu'elle pouvait ressentir, et malgré le fait qu'elle le mette hors de cause, il s'en voulait de n'avoir rien pu faire – bien qu'il savait parfaitement qu'il n'y pouvait rien – et ce d'autant plus que lui, avait si bien dormi. Alors qu'il s'apprêtait à lui demandait si elle voulait lui parler de son cauchemar, un inconnu frappa à la porte d'entrée. Quel ne fut pas son soulagement de découvrir que ce n'était que le courrier ! En apercevant le cachet de la poste, il comprit tout de suite qui était l'expéditeur de la lettre et ce que pouvait peut-être contenir l'enveloppe : une réponse. Cette lettre était inespérée. Cela faisait plus de deux mois qu'il l’attendait. Le fait de ne pas avoir eu de réponse jusqu'à présent l'avait inquiété, Il soupçonnait que les recherches de Sandro avaient été aussi infructueuses que les siennes. Alors qu'ils avaient enfin trouvé une piste. Une piste qu'Aradon avait même failli laisser passer sous son nez, il y avait trois mois de cela, lorsque, par le plus grand des hasards, il avait recroisé le chemin de l'un de ceux qui avaient été responsables de la mort de Leon. Arya l'avait malencontreusement attaqué alors qu'elle se trouvait hors de l'académie et celui-ci l'avait suivi, comme pour se venger, jusqu'à l'infirmerie, là où s'était réfugiée Arya. La chance leur avait alors permis de se revoir, elle et Aradon. Lui et le hunter aussi. Alors que sous une pluie battante ils en étaient tous deux venus aux mains, Aradon l'avait laissé lui filer entre les doigts, affligé d'apprendre que celui qui avait causé la mort de Leon n'était plus. Il était alors parti retrouver Arya à l'infirmerie, ils s'étaient retrouvés dans ses appartements ; un instant, il s'était laissé aller, cédant devant l'inacceptable. Puis ils avaient tous deux décidés d'en rester là, elle remettant les choses à plus tard, lui croyant que les choses s'arrêteraient là sans jamais reprendre leur cours...



Trois mois plus tôt...

Il en était accablé, mais il fallait l'accepter, il se devait de l'accepter. Pour ne pas la faire souffrir encore davantage. L'oublier, il fallait l'oublier. La laisser partir sans tenter de la retenir, couper les liens qu’ils avaient noué en à peine quelques semaines. Debout dans le salon, il retourna finalement avec grand peine dans sa chambre. Sa fièvre était revenue, avec beaucoup plus d'insistance encore. Epuisé, il se laissa tomber sur le lit et s'endormit...
Lorsqu'il se réveilla, il faisait presque nuit. Heureusement, sa fièvre était tombée et il ne se sentait plus fébrile. L'heure du dîner était passée, et il n'avait pas mangé. La cantine de l'académie était déjà fermée. Mais cela n'avait pas d'importance. Il n'avait pas faim. A peine venait-il de se réveiller qu'irrémédiablement il en était venu, malgré lui, à penser à elle. Et impossible de l'effacer de son esprit. Il revoyait la journée qu'il venait de passer à ses côtés, et c'était peut-être bien la dernière. Mais il ne regrettait pas de l’avoir quittée, pas encore. Il se réjouissait que la bonne providence lui ait permis de la revoir un instant. Il repensa soudain au hunter qu'il avait laissé partir sans même essayer de le retenir. Il ne réfléchit pas une seconde de plus. Il se leva brusquement et sortit en hâte de ses appartements. Il avait été idiot... Comment avait-il pu le laisser partir comme ça ? Quand bien même il n'avait pas tué Leon, il était aussi responsable. Certes la vengeance n'était pas une solution, mais il se devait au moins de comprendre. Il en était de son devoir. Pourquoi les hunters s’en étaient-ils pris à lui ? Ils n'avaient aucune raison. Leon n'attaquait plus les humains. Aradon sentait les remords lui retourner les entrailles : il était sans doute déjà trop tard, mais il ne pouvait s'empêcher d'espérer. Il était peut-être encore dans les parages... Mais où ? Il courait dans les couloirs de l'académie, bousculant quelques personnes au passage qui le regardaient d'ailleurs avec surprise. Elles se demandaient sans aucun doute où est-ce qu'il pouvait bien courir comme ça, mais cela ne l'arrêta point, il poursuivit son chemin en direction de l'entrée de l'académie. C'était par là que le hunter était parti quelques heures plus tôt. Avec un peu de chance, il devait se trouver quelque part en ville. Il continuait de courir, le paysage sombre défilant à vive allure autour de lui. Lorsqu'il arriva dans le centre-ville – bien plus éclairé - , il ralentit. Des passants se promenaient encore dans les rues, alors qu'aucune boutique n'était ouverte à cette heure-là. Aradon tournait la tête de droite à gauche, scrutait les visages, en vain. Est-ce qu'il était vraiment trop tard ? Bon sang... !! Si seulement il ne l'avait pas laissé filer tout à l'heure ! C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Chaque fois qu'il apercevait quelqu'un habillé d'un long manteau de couleur brune, il s'approchait et regardait avec insistance son visage. Mais malheureusement, il n'y avait aucune trace de celui qu'il cherchait dans le coin. Alors qu'il rebroussait chemin en se disant que le hunter devait bien se trouver près d’ici, mais pas nécessairement en ville, quelqu'un sortit du bar Elysion Star. Tous deux s'étaient regardés, et leurs regards se croisèrent donc. Il ne leur fallut pas une seconde de plus pour se reconnaître mutuellement. Lentement, le hunter recula tout en faisant face à Aradon qui s'était arrêté de marcher. Puis, brusquement, le hunter se retourna et se mit à courir pour échapper à Aradon qui le poursuivait. Ils couraient tous deux, trébuchant parfois, percutant des passants qui, irrités, les traitaient de tous les noms. Le hunter s'engouffra dans une ruelle, Aradon à sa suite. Ce dernier l’avait finalement rattrapé, il le prit par l’épaule quand le hunter se retourna soudain de lui-même et leva les mains.


« Ok, ok, j’me rends !
- Je ne pensais pas les hunters si lâches... »

Tous deux essoufflés, c’est à peine s’ils arrivaient encore à parler.
« Disons que ce n’est pas vraiment mon jour... »
« Ça n’a pas été facile de tuer Hijikata, si tu veux tout savoir... »
, ajouta le hunter, agacé.
Voyant la mine interrogateur d’Aradon, il poursuivit :

« Celui qui a abattu ton pote. »
En fait, cela s’était passé il y avait à peine une semaine. Lors de leur face à face, il avait été blessé à l’épaule, la même qu’Aradon avait attrapée.
« Justement, j’ai des questions à te poser à ce propos... », commença Aradon, se retenant de lui en coller une. « Pourquoi... »
« C’était un ordre de la guilde. »
, coupa le hunter qui avait deviné sa question.
« C’est... impossible... » Il doutait d’une chose pareille. Il avait déjà retourné la situation des milliers de fois dans sa tête : il ne pouvait pas croire une explication pareille. Leon n’était pas dangereux, il n’y avait aucune raison. Et puis, pourquoi auraient-il attendu seulement maintenant ? Ce n’était pas comme s’il était inconnu de la guilde... A sa grande surprise, le hunter lui répondit :
« Je le pense aussi... » « C’est Hijikata qui m’avait parlé de cette soi-disant mission. Mais j’ai toujours trouvé ça louche. »
« Pourquoi t’as accepté de le faire alors ? »
, lui rétorqua Aradon, sceptique.
« Bah... Je me fichais pas mal de ses réelles intentions. Après tout, la cible n’était qu’un sale vamp... » Il s’arrêta au milieu de sa phrase, voyant le regard noir que lui lançait Aradon.
*Il me cherche ou quoi ?!*

Il laissa échapper un soupir, la mine toujours renfrognée. Il n’avait pas avancé d’un pouce finalement. Il n’y avait pas le moindre indice. Mais c’était peut-être parce qu’il se faisait des idées. Son intuition lui disait de ne pas faire confiance aux apparences, qu’il y avait peut-être quelque chose derrière tout ça... Peut-être qu’il n’y avait rien. Il l’apprendrait plus tard mais, Hijikata était de ceux qui trouvaient toutes les excuses imaginables pour tuer un vampire, quel qu’il soit. Raison de plus pour croire qu’il n’y avait aucune machination là-dessous. Alors qu’Aradon s’apprêtait à partir, le hunter le retint.

« Attends. »
« Juste avant de mourir, il m’avait parlé d’un type... Ce qu’il disait était plutôt confus mais, il n’arrêtait pas de répéter qu’on s’était fait avoir – pourquoi il m’a mis dans le même sac que lui ?! –, qu’on s’était fait manipulé... Je crois qu’il voulait que je retrouve ce type. »

- Et ? »
, répliqua Aradon avec nonchalance. Qu’est-ce qu’il en avait à faire de tout ça ? Le hunter devait avoir perdu la tête comme son coéquipier. Ça ne le concernait plus maintenant. Inutile de poursuivre la discussion plus longtemps.
« Je pense que ça concernait cet Heyward. »
*Leon ?*
« Tiens. » Voyant le regard méfiant d’Aradon qui hésitait à prendre le papier qu’on lui tendait, il poursuivit : « J’imagine que tu ne me fais pas confiance – exact – mais j’ai aucune raison de te mentir après tout, non ? Je n’ai rien contre les humains... »
Un dernier regard et Aradon lui prit le papier des mains.
« T’as intérêt à ne pas t’être fichu de moi. »
Et il repartit en direction du centre-ville sans même jeter un regard derrière lui.



Il avait eu quelques hésitations avant de se fier au hunter – tout s’était passé un peu trop vite à son goût – , mais il avait fini par se dire qu’il valait peut-être mieux tenter le coup, pour une fois qu’il avait une piste. Le papier était plié en quatre et lorsqu’il le déplia, il vit qu’un nom et une adresse y étaient griffonnés. Sans doute un lieu anglo-saxon. Il se décida donc peu de temps après à envoyer sa trouvaille et les explications qui allaient avec à l’une de ses connaissances de Londres – un vampire en réalité -, un ami de Leon, de très longue date à ce qu’il savait. Sandro, c’est ainsi qu’il le dénommait, était d’origine italienne et il avait fait la rencontre de Leon avant que ce dernier n’ait rencontré Aradon, bien avant même sa naissance. Ils avaient vécu tous trois dans la capitale britannique, dans des quartiers voisins, jusqu’à ce que finalement, leur chemin se sépare à la mort de l’un d’eux. Cela faisait bien deux mois que Aradon lui avait envoyé sa lettre et qu’il attendait une réponse. Plus concrète en fait. Il avait bien reçu quelques missives de sa part, mais ses recherches piétinaient : il était fort possible que l’homme qu’il recherchait n’existait pas. Car personne ne l’avait jamais vu. Des rumeurs couraient comme quoi c’était peut-être un fantôme, un vrai de vrai : tous ceux qui en parlaient ne l’avaient jamais rencontré, et ceux qui semblaient déjà l’avoir vu étaient introuvables. Cet homme n’existait-il que dans l’imagination de tous ces gens ? Aradon avait fini par le croire puisqu’aucune preuve matérielle ne semblait témoigner de sa véritable existence. Mais voilà qu’il recevait enfin des nouvelles et qu’il découvrait que finalement l’homme devait bien avoir exister, si une photo pouvait en témoigner. Mais comment pouvait-il être sûr que c’était bien l’homme qu’il recherchait ? Après tout, il ne savait presque rien de lui, il ne connaissait même pas son nom...

Alors qu’il regardait avec attention la photographie qu’il tenait dans les mains, il revint soudain à la réalité en entendant la voix d’Arya qui se tenait juste à côté de lui. Il eut un léger sursaut lorsqu’il prit conscience de sa présence : il l’avait complètement oubliée – dans le placard en plus (drôle de façon de traiter ses invités !) – , et ne l’avait même pas entendu arrivée. Alors qu’il s’apprêtait à lui expliquer d’où venait la photo, il se rendit soudain compte de l’étrange attitude de la jeune fille. Les yeux écarquillés, elle semblait encore plus pâle que d’habitude. Elle avait perdu ses moyens et tremblait de tout son corps, le regard vide mais toutefois fixé sur la photographie. C’était la première qu’il la voyait ainsi. Pourquoi un tel effroi ? Elle lui prit soudain la photographie des mains, et, comme si son corps n’en pouvait plus, elle s’effondra sur le sol sans qu’il ait eu le temps de la retenir. Elle continuait de regarder la photo avec insistance, comme complètement absorbée par elle. Aradon s’agenouilla devant la jeune fille, devenant pâle à son tour et quelque peu anxieux. Le comportement de cette dernière lui donnait des sueurs froides. Il ne savait que faire. Elle ne cessait de répéter les mêmes mots, comme si elle était en transe. Elle ne comprenait pas. Lui non plus.


« Arya, que se passe-t-il ? »

L’attrapant par les bras, il l’interrogeait sans succès. Elle s’était tu et ne réagissait pas à ses paroles. Aradon sentit alors son affolement prendre le pas sur son incompréhension. Des larmes coulaient maintenant sur les joues de la jeune fille, et lui-même sentait les siennes lui monter aux yeux. Chaque seconde qui passait lui semblait être un calvaire. Il fallait qu’elle lui réponde, qu’elle lui dise ce qu’il se passait, qu’est-ce qui n’allait pas, pourquoi cette photographie lui donnait une frayeur pareille, non... il suffisait qu’elle lui dise n’importe quoi, n’importe quelle parole lui conviendrait... Sinon il sentait qu’il allait devenir complètement fou... Alors qu’il avait la sensation qu’il était en train de sombrer, il prit le visage d’Arya entre ses mains et, perdu et désespéré, il l’appela.

« Arya... ! Arya... »
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyJeu 27 Mai - 19:22

Le passé était capable de surgir avec une telle force parfois...

Jamais Arya ne se serait attendu à s'y trouver aussi brutalement confrontée. Son passé l'avait toujours hanté, notamment dans son sommeil, mais jamais elle n'avait encore subit pareil choc à la vue d'une photo. Une simple photo jaunie. Celle-ci avait beau être abimée et être déchirée sur une large partie, certains détails étaient bien trop visibles pour elle. Revoir ainsi le visage de l'homme qui l'avait condamné à vivre la nuit et non plus le jour était vraiment trop soudain pour qu'elle puisse contenir l'émotion que cela provoqua chez elle. Et contrairement à ce qu'elle aurait pensé, la peur fut le sentiment le plus fort. Plus puissant encore que la haine. Elle avait beau haïr cet homme, la simple vue de son visage réveillait en elle la terreur qu'il lui inspirait. Le souvenir de la nuit où il l'avait attaqué était trop récent et le cauchemars qu'elle avait fait durant sa courte heure de sommeil n'était pas pour arranger les choses. De l'autre côté, elle ne comprenait pas ce que cette photo faisait là. Pourquoi Aradon recevait-il la photo de ce vampire ? Le papier dans sa main, Arya ne comprenait plus grand chose. Elle était trop bouleversée pour réfléchir à la réponse qu'elle connaissait déjà sans le savoir. Soudain elle la vit. La preuve que tout ce que son frère avait découvert était bel et bien vrai. Ça la chamboula encore plus et ses jambes cédèrent sous l'émotion. Elle ne comprenait vraiment plus grand chose et elle était tellement choquée par tout ça qu'elle ne se rendit pas compte qu'elle pensait à voix haute. Elle ne s'aperçut pas plus du fait que son comportement inquiétait énormément Aradon. Et les larmes qui commencèrent à rouler sur ses joues...Son esprit refusait la vérité mais la preuve que tout était vrai se trouvait sous ses yeux, hélas pour elle. Pour lui aussi. Comment est-ce qu'elle allait pouvoir expliquer ça au jeune homme ? La question lui avait traversé l'esprit la veille et elle s'était dit alors qu'elle aviserait au moment venu mais elle n'avait pas prévu de passer la nuit avec Aradon aussi. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il reçoive une photo de ce vampire de sang pur...

Les choses devenaient si compliquées...Était-il possible qu'il ait découvert des choses sur son passé de son côté ou bien recevait-il cette photo pour une toute autre raison ? Raison qui lui échappait bien sûr mais Arya était incapable d'y réfléchir correctement pour l'instant. Certes la question lui traversa l'esprit mais son regard était toujours fixé sur cette si petite preuve qui était présente sur la photo. Un humain n'y ferait guère attention mais elle, avec sa vue de vampire, elle ne pouvait l'ignorer. Une bague. Une simple bague. Ce n'était pas Yoshirô qui la portait mais la personne à ses côtés dont on ne voyait pas le visage, celui-ce se trouvant à l'origine sur la partie déchirée. Ses mains étaient bien visibles par contre, ainsi que la bague qu'elle portait à un doigt. Cette même bague qui se trouvait dans le tiroir de la table de chevet d'Arya. Il s'agissait d'une émeraude sertie de petits diamants sur un anneau en or. Une bague magnifique et chère, héritée de génération en génération. De mère en fille...Une bague qu'elle dû quitter du regard quand Aradon lui prit le visage entre les mains pour la contraindre à le regarder. Un geste qui la ramena aussitôt à la réalité et une expression de surprise se montra sur son visage quand la demoiselle vit les larmes qui étaient sur le point de couler de ses beaux yeux ambrés. Il s'inquiétait. Énormément. La voir aussi chamboulée et choquée le touchait beaucoup. C'était curieux mais...cela la fit sourire. Un doux sourire prit naissance sur ses lèvres quand elle vit son inquiétude et elle effleura sa joue gauche de sa main droite avant de la poser sur sa main gauche qui maintenait son visage. Un geste très tendre qui fit du bien à Arya car elle s'en sentit tout de suite apaisée. Son trouble était toujours présent mais son angoisse et sa peur avaient disparu. Aradon avait une influence énorme sur elle mais elle ne s'en plaignait pas. Au contraire, en cet instant, elle était heureuse qu'il soit là. Elle ne se serait peut-être pas remit aussi vite du choc s'il n'avait pas été présent.


« Je ne fais que te causer du soucis j'ai l'impression... »

La jeune femme ferma un instant les yeux avant de prendre une grande inspiration, de se reculer puis de se lever d'un mouvement prudent – elle n'était pas certaine que ses jambes tiennes – mais souple et gracieux, sa nature oblige. Une fois debout, elle reprit la parole, toujours en regardant Aradon.

« Pardon de t'avoir inquiété. Je n'aurai pas dû me laisser déborder par l'émotion mais...je ne m'attendais vraiment pas à te trouver avec une telle photo à la main... »

Photo qu'Arya tenait toujours et qu'elle leva à hauteur de sa taille. Son regard se posa à nouveau dessus mais il n'était plus aussi horrifié. Triste, inquiet ou confus mais pas effrayé. Sa main droite tenant la photo, elle leva la gauche et effleura le visage de l'homme d'un doigt qu'elle ne pu empêcher de trembler légèrement.

« Je ne m'attendais pas à trouver une photo de lui dans ta main. Cet homme, ce vampire...Je le connais. Je l'ai...rencontré une fois. Mon père l'avait invité le jour on l'a fêté mes 18 ans. Si seulement il avait su que cela causerait la perte pour lui de son second fils et de sa seule fille... »

Sa gorge se noua sur la fin et elle dû lutter contre l'émotion qui montait pour empêcher ses larmes de couler à nouveau. C'était vraiment douloureux pour Arya de se souvenir de cette journée et elle espéra que ce qu'elle venait de dire suffirait à faire comprendre à Aradon pourquoi elle avait réagit si violemment en voyant l'être présent sur la photo. Il y avait aussi la bague cela dit mais ça, ça pouvait attendre un peu. Non pas qu'elle ne voulait pas en parler mais elle avait besoin de savoir ce que lui savait avant de lui faire part de ce que Shin avait découvert. Une lourde découverte. C'était cela qui l'avait poussé à venir voir le jeune homme, en plus de son flagrant désir devenu besoin de le revoir bien sûr. Son émotion passée, la demoiselle retourna la photo une fois de plus pour relire l'inscription au dos. ''Celui que tu cherches...'' Quel lien y avait-il donc entre Aradon et Yoshirô ? C'était la chose qu'elle aimerait bien savoir...

« Pourquoi tu le recherches ? »

Arya se retint de justesse de lui demander si le vampire lui avait fait du mal, ne voulant pas s'avancer sur un sujet dont elle ne savait rien. Elle ne voulait plus reproduire son erreur de la veille, à savoir se laisser déborder par ses sentiments avant d'avoir une explication. Même si la gifle d'hier était justifiée – il ne l'avait pas détrompée – elle regrettait de s'être laissée emporter par sa colère. Elle était émotive aussi. Beaucoup trop émotive pour un vampire mais elle n'était pas née vampire justement. Elle avait été bien plus longtemps humaine que vampire après tout...
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyLun 28 Juin - 16:31

[HJ : Pardon pour le retard, vraiment...]



« Je ne fais que te causer du soucis j'ai l'impression... »
*Non, bien sûr que non... Tu n’imagines pas à quel point ta simple présence suffit à mon bonheur... Si seulement je pouvais me défaire de ce bonheur et te l’offrir... *

Impuissant, il avait plongé son regard dans le sien pour y chercher une quelconque lueur d’espoir, un souffle de vie qui le rassurerait. Lui était bien là, présent dans la réalité, tandis qu’elle semblait être happée par une force mystérieuse. Il la voyait partir, et il souhaitait à tout prix la retenir. Mais comment ? Elle avait le regard tellement vide ! Elle ne le voyait plus, emportée au loin dans les méandres de ses pensées et de ses souvenirs. Alors qu’il ne cessait de chercher dans ses yeux un semblant de vie, et que ce qui n’avait duré qu’une seconde lui avait semblait être une éternité, elle sembla enfin revenir à la réalité. Et ses yeux qui regardaient tout à l’heure quelque chose qu’Aradon ne pouvait voir se posèrent enfin sur lui. Un doux sourire qui se voulait rassurant se dessina sur le visage de la jeune fille. L’inquiétude du jeune homme s’envola quelque peu, pas complètement toutefois. Lui ne souriait pas, et même lorsqu’elle posa délicatement sa main sur sa joue, il ne se départit pas de son regard inquiet. Le contact de leurs deux mains ne le rassura pas davantage. Ni même ses paroles. Parce qu’il ne connaissait toujours pas la raison de son état. Elle essaya de se lever : Aradon l’aida alors tout en se levant à son tour. Elle reprit la parole et il l’écouta, toujours troublé. Pourquoi le visage de cet homme lui avait-il causé un choc pareil ?

La perte de ses enfants ? Pendant une fraction de seconde, l’incompréhension se dessina sur le visage d’Aradon. Mais celle-ci laissa très vite place à une douleur sourde qui lui serrait le coeur. Pincement d’autant plus douloureux qu’il sentait la détresse d’Arya. Comme il y a trois mois de cela, il sentit à nouveau cette même sensation étrange et désagréable qui lui donnait l'impression d'être à bout de force, sur le point de s'écrouler sous le poids d'une chose invisible. Lui qui s'était senti si bien au réveil... Maintenant, ses jambes ne paraissaient plus pouvoir le tenir debout. Il prit alors la main d'Arya, et, tout en la serrant contre la sienne, il emmena la jeune fille dans le salon. Puis, il la fit asseoir sur le canapé où il prit lui-même place, juste à côté d’elle. Il revoyait devant ses yeux la photographie de l’homme qu’il venait tout juste de découvrir. Une photographie qui semblait avoir traversée les âges... Un paysage lointain qu’il n’avait jamais eu l’occasion de découvrir... Et un homme qui paraissait somme toute banal sur cette image. Et pourtant, malgré les apparences, cet homme était pour beaucoup d’entre nous loin d’être ordinaire. Ce n’était pas un être humain. Il était bien plus que cela. Oui, beaucoup plus que cela... Le visage d’Aradon se ferma soudain. Il n’y avait pas songé une seule seconde. Cela ne lui était même pas venu à l’esprit. En fait, il n’y aurait rien eu d’étonnant à ce que cet homme soit un humain. Après tout, nombre d’humains en avaient après les vampires. Et ce, pour x raisons... Aradon lui-même ne portait pas cette race dans son coeur. Mais cette fois-ci, ce n’était pas une éternelle mésentente – le mot était bien faible – entre un vampire et un humain mais entre deux vampires. La raison ? C’était ce que Aradon cherchait à savoir depuis le début, mais il l’ignorait toujours.

Pourquoi le recherchait-il ? Oui, pourquoi le cherchait-il donc... La réponse lui vint instantanément à l’esprit mais ce n’était pas celle à laquelle il aurait songé ne serait-ce qu’une minute plus tôt. Cela n’avait rien d’objectif, non absolument rien. Mais de toute façon, pourquoi devrait-il être impartial ? Au tout début, il n’avait cherché qu’à rendre justice : rechercher le coupable, intenter un procès contre lui et ainsi, lui faire payer ses crimes. Il savait que ce serait difficile : il n’y avait aucune preuve du « meurtre » qui avait été commis, à commencer par le corps de la victime qui avait disparu en poussières à l’instant même où on lui avait ôtée la vie. Dès lors, comment prouver la culpabilité du meurtrier ? Même si Aradon avait des preuves qui montraient que Leon avait bel et bien existé, il n’y en avait aucune qui démontrait qu’il était mort, et surtout qu’il avait été tué, si ce n’est sa seule mémoire des événements. Et surtout, il devinait combien son entreprise paraîtrait ridicule aux yeux de beaucoup, parce que parmi les humains qui étaient au courant de l’existence des vampires, peu jugeaient ces derniers d’égal à égal. Un vampire tué par un humain ? Après tout, celui-ci devait forcément avoir raison, les vampires ne sont que des monstres... L’idée d’Aradon était complètement grotesque. Et ce, d’autant plus du point de vue des humains. Un vampire qui règle son compte à un autre vampire, ça en fait toujours un de moins. Ce serait même encore mieux s’ils s’entretuaient. C’étaient deux vampires, ce devait donc être aux vampires de s’occuper de cette affaire, et non lui, un être humain qui n’avait aucun droit de se mêler de cela. Existait-il une quelconque forme de pouvoir judiciaire dans la société des vampires ? Aradon ne savait pas. De toute façon, à part lui, qui pouvait bien pleurer la mort de Leon ? Il n’avait pas de famille... Il y avait Sandro aussi bien sûr, sans qui il n’aurait pas pu avancer d’un pouce dans toute cette histoire, mais il ne voulait pas intervenir. Il avait accepté malgré lui de l’aider, mais il ne désirait guère aller plus loin que la simple recherche d’un coupable potentiel. Il lui avait expliqué que lorsqu’un vampire mourait dans des conditions plutôt mystérieuses, il ne valait mieux pas chercher à en déterminer les causes. Il était mort, point barre. On tourne la page, et on fait sa vie sans se retourner. Toute enquête paraissait d’autant plus dangereuse dans ce cas précis que Leon était un level A, un vampire de la haute aristocratie, et donc par conséquent, plus difficile à éliminer. Un hunter hors pair avait ses chances, c’était certain. Un vampire de sang pur en avait bien plus encore...
Aradon n’avait aucune chance de s’en sortir contre lui. Il n’était même pas sûr qu’il puisse lui poser la moindre question...

Le silence devenait pesant et il n’avait toujours pas répondu à la question d’Arya. Il hésitait à lui répondre franchement en fait. Il se demandait ce qu’elle avait décidé de faire, ou plutôt ce qu’elle faisait peut-être déjà. Il ne lui avait jamais demandé quoi que ce soit sur son rapport avec les vampires, ou si elle avait déjà cherché le vampire qui l’avait mise dans cet état-là, par exemple. Cet état... Level End... Il avait toujours vu les choses du point de vue « elle est devenue vampire » et non « sa ‘transformation’ n’est pas terminée » : un jour, elle perdra ses moyens, elle ne sera plus maître d’elle-même, et quand ce moment arrivera, il faudra que quelqu’un mette fin à ses jours. En pensant à cela, le coeur d’Aradon se serra de nouveau et sa gorge se noua. Son ressentiment à l’égard du sang pur s’était un peu estompé, mais son inquiétude elle, demeurait. On dit que le seul moyen de sauver un vampire level E est qu’il boive le sang de celui qui l’a transformé. Tâche ardue s’il en est... Y a-t-elle déjà songé ? La question ne se posait même pas.


« Ça n’a pas d’importance pour le moment... », finit-il par répondre à voix basse.

Il voulait le tuer, mais il ne pouvait le lui dire. Elle avait besoin de ce sang pur, c’était ce qui importait le plus pour le moment. De toute façon, lui-même ne pouvait partir à sa recherche sur le champ. Maintenant qu’il savait qui était l’homme qu’il recherchait, il pouvait encore moins agir à la légère. Comment pouvait-il même songer à l’affronter ?
Lorsqu’il tourna la tête vers Arya, leurs regards se croisèrent. Il se demandait si elle allait lui en vouloir de ne pas lui avoir répondu. Telle qu’il la connaissait, elle essaierait sans doute d’en savoir davantage... Il ne tenait pas à lui en dire plus car lui-même ne savait pas ce qu’il comptait faire. Les choses s’étaient compliquées maintenant qu’il savait que c’était un vampire, et de sang pur de surcroit. Mais s’il ne lui répondait pas franchement, elle allait sans doute s’inquiéter. Imaginer le pire...
Il reprit alors, sans la regarder, tout en essayant de rendre sa voix la plus calme possible :


« Te souviens-tu du hunter qui t’a attaquée, il y a trois mois ? Je t’avais dit que je le connaissais... Qu’il avait tué un de mes amis. Un vampire. Cet ami... »

Il s’arrêta un instant pour avaler sa salive ; les mots sortaient de plus en plus avec difficulté au point qu’il se demandait s’il arriverait à finir. Il lui faudrait simplement résumer les choses. Il serrait ses doigts les uns contre les autres à s’en faire mal. Mais il préférait souffrir plutôt que de lui montrer ses larmes.

« Il s’appelait Leon D. Heyward... Je me demandais pourquoi des hunters avaient voulu sa mort. Parce que... il ne buvait pas le sang des humains. ... J’ai fini par apprendre que celui qui avait été à l’origine de cette chasse, c‘était cet homme... », expliqua-t-il en montrant des yeux la photo qu’Arya tenait toujours dans ses mains.

Il ne lui avait pas dévoilé tous les détails – c’était inutile. Et il n’y tenait pas ; depuis sa mort, il n’aimait pas parler de choses qui concernaient Leon, ne serait-ce que de près ou de loin. Il ne souhaitait dire que ce dont elle avait besoin pour comprendre la situation, ni plus ni moins. Le reste, il voulait l'oublier.
Il avait détourné ses yeux de la photographie et, la tête tournée de l’autre côté, il évitait de regarder Arya. Elle voudrait peut-être savoir ce qu’il avait décidé de faire. Ses doigts ne s’étaient pas desserrés. Avant qu’elle ne lui pose une autre question, il enchaîna, le visage sombre :


« Tu... le cherchais aussi, j’imagine ? »
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MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptyLun 2 Aoû - 23:34

HJ : vu que je ne suis pas mieux, ce n'est absolument pas grave Smile


Oui le silence était pesant. Pourtant, il ne dérangeait en rien Arya. Au contraire, elle l'appréciait assez pour ne pas avoir envie de le rompre maintenant. Aradon n'avait toujours pas répondu à sa question pourtant. Silencieux, il s'était contenté de lui prendre la main et de la conduire jusqu'au canapé où ils s'installèrent. Un geste qu'elle apprécia. Il avait dû sentir que malgré qu'elle se soit mise debout, ses jambes étaient encore assez flageolantes et elle était bien soulagée de pouvoir s'asseoir sur le canapé où ses jambes ne risquaient pas de la trahir d'un moment à l'autre. Dos parfaitement appuyé contre le dossier, elle replia une de ses jambes en tailleur, son pied droit se retrouvant sous sa cuisse gauche au niveau de son genou, et observa le jeune homme. Il avait posé son regard sur la photo qu'elle tenait toujours à la main et semblait très pensif. Sûrement était-il plongé dans ses pensées...Elle-même baissa la tête pour observer le visage de cet être qu'elle détestait tant. Il lui avait volé sa vie aussi soudainement que brutalement et douloureusement. Souvent Arya s'était demandée si elle aurait survécu si elle n'avait pas eu Shin. La réponse lui avait toujours été évidente : bien sûr que non ! Elle serait devenue tas de cendres depuis longtemps si son frère n'avait pas été à ses côtés, à vivre les mêmes souffrances qui faisaient qu'ils s'étaient mutuellement soutenus. Lui aussi n'aurait pas tenu longtemps sans la présence de la jeune femme. Ça pour être proches, ils l'étaient. Déjà avant, ils étaient très complices malgré leur cinq années de différence et cela s'était accru après qu'ils soient devenus des vampires.

Une grande complicité qui avait un défaut pourtant. En effet, souvent, on les considérait plus comme un couple qu'autre chose. Arya détestait ça. Shin aussi. Tout deux le prenaient toujours mal. N'avaient-ils donc pas le droit d'être proches ? Pour elle, il était tout à fait naturel que son frère puisse beaucoup lui manquer. Enfin ce n'était pas trop le cas en ce moment. Elle l'avait vu la semaine dernière après tout. Et puis là, elle était bien plus préoccupée par Aradon que par Shin. Aradon qui n'avait toujours pas répondu à sa question, laissant le silence s'accentuer de minute en minute. Un silence qui ne la dérangeait toujours pas bien qu'elle commençait à se demander à quoi il pouvait penser pour être aussi silencieux. La question était-elle si dérangeante pour lui ? Arya ne pensait pas à mal pourtant. Elle était juste...curieuse. Certes la situation l'amenait à lui demander cela mais même sans ça, elle avait tout simplement envie d'en apprendre plus sur lui. Une curiosité normale après tout. Ils étaient proches mais en même temps très éloignés l'un de l'autre aussi elle voulait en savoir plus. Sauf qu'il semblait avoir un passé bien lourd, avoir connu plus de souffrance qu'elle. Elle savait qu'elle ne pourrait jamais le comprendre entièrement là-dessus mais elle voulait faire son possible. Enfin pour ça, encore fallait-il qu'il accepte de répondre aux sujets fâcheux comme celui que cette photo qu'elle tenait venait de poser.


« Ça n’a pas d’importance pour le moment... »

Ça c'était douloureux. Arya ne voulait pas le prendre mal mais elle ne pouvait s'empêcher d'être blessée du fait qu'Aradon se dérobe ainsi sur un sujet aussi important. Il n'était pas le seul à être concerné après tout. La réponse n'avait peut-être pas d'importance pour lui mais pour elle si. Enfin il ne pouvait savoir à quel point elle avait de l'importance. Il ne savait rien visiblement, ce qui n'était pas pour faciliter la tâche de la vampiresse. Elle sentit le poids sur ses épaules devenir un peu plus lourd puis le sentit s'alléger quand elle croisa le regard de son amant. Elle y perçut une lueur d'inquiétude. Il semblait inquiet de l'avoir vexé en ne voulant pas lui répondre. Il eut droit à un sourire – timide cependant – en retour. Lui en vouloir ? Elle ne pouvait décidément pas. Pas alors qu'il ignorait tout sur ce que cette photo révélait et qu'il ne voyait pas. Aradon détourna alors son regard d'elle et reprit la parole, lui demandant si elle se souvenait du hunter d'il y a trois mois. Et un peu qu'elle s'en rappelait...Le chasseur avait un peu été le déclencheur de leur histoire après tout. S'il n'avait pas autant bouleversé le jeune humain, il n'y aurait pas eu de confidences dans ce même appartement avec tout ce qui avait suivit. L'oublier était une chose qu'Arya ne pouvait aisément faire, surtout s'il était impliqué dans le passé d'Aradon. En quoi, il lui dit ensuite. Enfin. Il ne lui avait pas dit il y a trois mois et elle n'était pas revenue sur le sujet.

Elle se demanda pourquoi il le faisait aussi, silencieuse, attendit-elle qu'il continu. A la difficulté apparente qu'il avait de parler, elle devinait que le vampire en question était un ami très proche du jeune homme. Sûrement était-ce le vampire dont il lui avait parlé, cette fois-là dans le parc municipal. Un souvenir encore plus lointain celui-là. Léon D Heyward...Tué par un hunter sur commande de Yoshirô....Alors c'était ça le lien. Aradon cherchait l'homme à l'origine de la mort de son ami. La raison ne pouvait être que la vengeance bien sûr et Arya comprit pourquoi il avait d'abord refusé de répondre. Si elle détestait le sang pur, elle avait besoin de son sang pour abolir sa condition de futur Level E. Une chose qu'elle ne pourrait obtenir s'il se faisait tuer avant. Elle baissa la tête suite à ces paroles, à nouveau pensive. De l'angoisse vint également la saisir. Comment diable allait-il réagir si elle lui apprenait la vérité ? Se poser la question l'effraya et elle entendit à peine la question qui suivit. Elle dû lutter pour reprendre son self-control afin de pouvoir lever la tête et observer Aradon...qui lui ne la regardait plus. Pourquoi, ça elle le savait, aussi ne s'interrogea-t-elle pas là-dessus et rebaissa-t-elle la tête, ne savant pas par où commencer. Autant le faire par le début non ?


« En effet, je suis à sa recherche. On est à sa cherche. Mon frère et moi avons besoin de son sang pour une raison que tu ne dois pas ignorer... »

Raison qu'elle fut incapable de prononcer à voix haute. Trop pénible à dire. Elle n'avait pas besoin de lui dire qu'elle risquait d'un jour à l'autre de devenir un monstre assoiffé de sang qui s'attaquerait au premier humain venu. Ce serait vraiment cruel si on omettait le fait qu'Arya était déjà bien cruelle avec lui pour être revenue le voir, incapable d'oublier le sentiment d'amour qui était né entre eux, alors que dégénérer signifiait mourir pour elle. Oui elle était...Désireuse d'étouffer cette pensée des plus déprimantes ! Se secouant la tête, elle se redressa pour s'approcher d'Aradon afin d'appuyer son visage contre son épaule. Besoin urgent de le sentir contre elle. Elle leva même sa main pour aller chercher l'une de celles du jeune homme et entrelacer leurs doigts dans un geste tendre. Elle était fatiguée tout d'un coup mais ce n'était pas le moment pour elle d'aller se coucher. Son geste évitait en plus à son amant de se serrer les mains tellement fort que ses jointures en avaient blanchi.

« Il y a...une chose dont il faudrait que je te parle. Tu sais, la chose dont j'ai dit qu'il fallait que je te parle hier et qui était une excuse pour moi pour venir te voir...C'est...au sujet de ce vampire de sang pur. »

Sa voix était légèrement hésitante. Arya n'était pas certaine de la façon d'aborder le sujet et elle craignait en plus la façon dont Aradon allait réagir.

« En fait, Shin, mon frère, a fait une découverte récemment sur nos ancêtres. Il a découvert que notre arrière-arrière grand-mère avait été une vampiresse de sang pur. » La demoiselle marqua une pause pour laisser le temps à Aradon d'assimiler avant de reprendre « Ça l'a choqué et moi aussi quand il me l'a dit, la semaine dernière. Je m'attendais à tout sauf à découvrir qu'on avait des vampires, de sang pur de surcroit, dans nos aïeuls du côté paternel. Comment était-il possible qu'on soit humain alors ? Il a trouvé la réponse, difficilement. En fait, cette aïeule vampire, était très amoureuse d'un humain au point d'avoir des enfants de lui. Des jumelles. Mi-humaines mi-vampires bien qu'elles étaient plus humaines. Un fruit interdit que seule la mort attendait si on les découvrait. Aussi furent-elles séparées de leur mère et cachées séparément aux yeux des autres vampires. Shin a cependant retrouvé leur trace. L'une d'elle épousa notre arrière grand-père, un Asakura, d'où le fait qu'on ait une aïeule vampire alors qu'on était humains. Quand à l'autre... »

Là, sa gorge se noua et ses doigts serrèrent d'avantage ceux d'Aradon. Le plus dur à révéler était aux portes de ses lèvres et se refusait à sortir de manière simple et spontanée, comme on pourrait parler de la pluie et du beau temps dans une conversation des plus banales. Oui c'était vraiment pas facile à dire et cela se voyait sur le visage d'Arya lorsqu'elle le releva pour regarder le jeune homme.

« Je te préviens tout de suite, ce que je vais te dire n'est pas confirmé. C'est probable, très probable même, mais mon frère n'a pas assez enquêté là-dessus pour en être absolument certain. Voilà, en fait, la seconde jumelle, quand à elle, aurait trouvé pour compagnon un homme dont le nom de famille...était le même que le tien. C'était un De Greil. »

Voilà, c'était dit. Et à peine l'eut-elle dit qu'elle se demanda si elle n'aurait pas mieux fait de se taire au final...


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Aradon De Greil
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La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] Empty
MessageSujet: Re: La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï]   La roue du destin tourne, tourne...[pv][hentaï] EmptySam 4 Sep - 21:00

Un visage inhumain. Un regard qui n'exprime qu'une soif intense. Le désir incontrôlable de boire le sang de ceux qui furent autrefois leurs semblables. Des paroles insensées de quelqu'un qui n'a plus que ce désir en tête. Et puis... son visage à elle qui se superpose à celui-là. Il chasse aussitôt cette pensée. Ce ne sera que de courte durée.

Malgré le fait que la tâche semblait déjà perdue d'avance, elle n'avait pas renoncé. Il n'en attendait pas moins d'elle. Même s'il savait lui aussi qu'il n'y avait pas beaucoup d'espoir, il était résolu à faire tout ce qui était en son pouvoir pour lui venir en aide. Et même si cela signifiait retarder sa vengeance pour quelques temps encore. Elle posa soudain sa tête sur son épaule et prit l'une de ses mains dans la sienne. Aradon se raidit. Il ne s'attendait pas à un tel élan d'affection alors que lui était extrêmement tendu. En sentant ainsi la douce présence de la jeune fille, il s'apaisait un peu. Il referma ses doigts sur la main d'Arya, dans un geste affectueux cette fois-ci.
Arya se remit à parler, avec une pointe d'hésitation dans la voix. Intrigué, Aradon baissa les yeux vers elle, mais il ne voyait pas bien l'expression de son visage qui était masqué par des mèches de cheveux. Les cheveux de la demoiselle n'étaient d'ailleurs plus qu'à quelques centimètres de ses narines, et dégageaient une douce odeur de shampoing, comme il avait déjà pu le constater quelques instants auparavant. Chaque fois qu'il inspirait, ce parfum s'engouffrait en lui. Cela le déconcertait un peu, d'autant plus qu'il n'avait pas l'habitude de le sentir sur quelqu'un d'autre. Mais cela ne dura guère longtemps, car perplexe, il écoutait le récit d'Arya avec attention.

Elle avait tout d'abord évoqué le vampire de sang pur, Fujisaki, pour enchaîner ensuite sur l'histoire de sa propre famille. Aradon ne discernait pas encore le rapport qu'il y avait entre les deux, mais il se retint de la couper pour l'écouter jusqu'à la fin. Elle avait appris, et ce grâce aux recherches de son frère Shin, qu'ils étaient tous deux les descendants d'une vampire de sang pur. La nouvelle l'avait particulièrement surprise, et Aradon ne fut pas étonné de l'apprendre. Difficile de croire qu'on puisse avoir un aussi "illustre" ancêtre dans sa propre famille. Surtout quand on sait que l'on ne fait pas partie soi-même de la même catégorie. Mais à force de métissage, le temps fait son oeuvre, et le passé et l'héritage tombent peu à peu dans l'oubli. Ainsi naît une jeune fille tout ce qu'il y a de plus humaine... Arya s'était arrêtée un instant de parler, laissant le temps à Aradon d'assimiler tout ce flot d'informations. Il se demandait pourquoi Arya lui racontait maintenant cela, alors même que son esprit aurait dû être occupé avec celui qui lui avait volé son humanité. Mais ce qui le préoccupait encore davantage c'était l'histoire de ces deux jumelles. Il y avait quelque chose, il ne savait pas quoi, qui le troublait dans cette histoire. Ou peut-être que c'était juste les doigts de la jeune fille qui se serraient contre les siens qui le troublaient vraiment. Mais il n'eut pas le temps de chercher plus longtemps la cause de son malaise car Arya reprit soudain la parole, plongeant son regard dans celui d'Aradon. A mesure que les mots d'Arya défilaient, ses doutes se dissipaient peu à peu. Il devinait la conclusion, sans oser la formuler clairement dans son esprit. Il la craignait, s'il pouvait ne pas l'entendre, tant mieux... Mais il n'avait pas le pouvoir ni le temps d'arrêter ces paroles qui jaillirent hors de la bouche d'Arya en un souffle.

Aradon avait tourné malgré lui la tête de l'autre coté, cachant son visage à la vue d'Arya. On aurait dit qu'il avait cessé de respirer, que même son coeur avait arrêté de battre. Son regard était perdu au loin, quelque part à des lieus de l'académie Cross, dans un endroit qui n'existait plus sans doute, ou même qui n'existait pas. Un endroit que le jeune homme avait représenté dans son esprit en écoutant le récit d'Arya. Le lieu où son arrière grand-père avait rencontré son arrière grand-mère, la mère de cette dernière à leur côté, avec pour décor la maison familiale. Il se souvint soudain des paroles de Leon qui disait qu'il n'était pas rare que des humains aient pour proches des vampires – que ce soit des grands-parents ou des ancêtres si éloignés qu'on ne les nomme même pas –, et que même sans le vouloir, même s'il aurait voulu hurler et se débattre de toutes ses forces pour empêcher une telle chose, il ne pouvait rien faire : peut-être que des vampires faisaient partie de sa famille, et donc de son code génétique ; et que, quand bien même il préférait oublier l'existence même des vampires, que de toute façon, il n'avait rien à voir avec ses créatures, son propre sang était là pour le détromper. C'était douloureux d'y songer. Parce qu'il était persuadé que s'il n'avait jamais croisé le chemin des vampires, il aurait été plus heureux. S'il n'avait pas croisé leur chemin... La vision des derniers instants de ses parents lui revint en mémoire. Elle était floue, il ne distinguaient plus les détails, comme c'était pourtant le cas autrefois. Et s'il s'était trompé ? Pendant tout le temps qu'il avait passé depuis leur mort, c'est-à-dire aux côtés de Leon, il n'avait jamais vraiment repassé ni examiné les circonstances de leur mort. Il ne se souvenait même plus s'il en avait parlé à Leon ou non... Sans doute que oui. La seule fois où il se souvint avoir clairement repenser à tout cela, c'était lorsqu'il avait tout raconté à Arya, il y a trois mois de cela. Et à ce moment-là, il avait commencé à se poser des questions. C'était étrange : il avait le légère impression que quelque chose ne collait pas, qu'il avait oublié un détail important, mais il ne parvenait pas à se souvenir quoi. Il avait commencé à se demander ce qui l'avait amené à une telle situation, à savoir comment donc ses parents étaient-ils devenus des vampires. Ils n'arrivaient plus à se souvenir de leur visage. Est-ce qu'ils étaient humains ou vampires ? Avaient-ils des longues canines saillantes ? Ils en avaient... peut-être... Il n'était plus sûr de rien. Est-ce qu'ils avaient l'air encore humain ? Chaque fois qu'il essayait de se concentrer sur leurs visages, ses souvenirs se dérobaient. Peut-être qu'ils étaient déjà des vampires... S'il avait une arrière-arrière grand mère vampire, ce n'était pas improbable. L'un de ses parents avait du sang de vampire dans les veines, et l'autre était peut-être juste humain. Non c'était impossible. Les vampires ne chassent pas leurs congénères non ? Mais, et lui dans tout ça, qu'est-ce qu'il était ? Il se souvint tout à coup de ce jour de pluie où, voyant ce liquide rouge se déversait à grosses gouttes hors du corps d'une certaine jeune fille aux cheveux roses, il avait soudain eu l'envie de le boire. Non, il ne pouvait pas être un vampire, comme ça, presque tout à coup. Il l'aurait su bien plus tôt si cela avait été le cas. Ou bien était-il en train de se transformer... Mais rien n'avait changé. Il était toujours fidèle à lui même. Il n'était pas un surhomme, loin de là. Il ne se déplaçait pas plus vite que la normale, il n'avait pas une excellente vue non plus même s'il ne portait pas de lunettes ; il ne possédait pas une force incroyable non plus... De la force... Il en faut pour tuer un homme. Et impossible de tuer un vampire avec une arme conventionnelle. Pourtant, ses parents... Qu'est-ce qu'il avait utilisé... Quelque chose de tranchant... Un couteau ? Non impossible. Sa dague peut-être ? Il n'arrivait même pas à se souvenir de ce qu'il avait fait. Il commençait à avoir la nausée et mal à la tête. Au moment où il s'apprêtait à porter une main à son front, il se rendit soudain compte qu'Arya serrait toujours ses mains dans les siennes. Il tourna les yeux vers elle. Sa vision se brouilla et il se raidit soudain. L'espace d'une seconde, la jeune fille avait pris des traits vampiriques : des canines, un regard monstrueux. Mais l'illusion disparut aussi vite qu'elle était apparue. L'effet de cette illusion, lui, persistait. Il retira ses mains, et se leva pour s'éloigner d'elle, alors que sa migraine redoublait d'intensité. Il murmura un vague 'désolé' et se réfugia près de la fenêtre qu'il ouvrit après avoir un peu repoussé les rideaux qui la dissimulait. L'air était froid, très froid même. Il avait neigé la veille alors les rayons du soleil qui se reflétaient sur elle l'éblouissaient un peu. Il resta pourtant là un instant, les yeux grand ouverts, respirant l'air glacé de ce matin d'hiver.

Cruel... Elle l'avait été en décidant de venir le retrouver, mais c'était peut-être plus de l'égoïsme que de la cruauté. Il se sentait davantage cruel envers elle, qu'il ne parvenait pas à aimer à sa juste valeur, parce que, parfois, il doutait encore, et aussi parce qu'il lui arrivait de la craindre, comme c'était le cas à l'instant. C'était injuste, vraiment injuste. Après tout ce qu'elle faisait déjà pour lui. Il ne la méritait pas, non, vraiment pas...
Son mal de tête s'était presque totalement estompé. Il ne s'en rendit pas compte car déjà son esprit était occupé par autre chose. Il venait de se souvenir pourquoi l'histoire d'Arya l'avait un peu troublé. Et à vrai dire, la vérité était encore plus troublante. Cette histoire, il l'avait déjà entendu, à moins que ce ne soient deux histoires similaires mais différentes, mais la probabilité que ce soit effectivement le cas paraissait mince : et d'une, parce qu'un vampire qui s'éprend d'un humain, ça ne court pas les rues, et de deux, parce qu'un vampire de sang pur, ça court encore moins les rues. Une histoire de jumelles... Il était sûr de l'avoir déjà entendu. Il se rappelait encore la voix de celui qui la lui avait raconté. Et à présent, il se demandait pourquoi il ne lui avait rien dit, pourquoi il ne lui avait pas dit que ce vampire était quelqu'un de sa famille. Peut-être avait-il eu peur de sa réaction... Comme Arya sans doute... Il se tourna vers elle en se souvenant de l'appréhension qu'elle avait eu tout en lui racontant l'histoire, appréhension qu'il n'avait, de prime abord, pas compris ni même saisi. Il s'en excusait mais sa réaction jouait plutôt contre lui. Est-ce qu'elle aurait mieux fait de ne rien dire ? De toute façon, c'était déjà trop tard. D'ailleurs, elle ne lui avait pas expliqué pourquoi elle en était venu à parler de cela. Il lui posa donc la question, de peur en outre qu'elle l'interroge sur son état.


« Et... quel est le rapport entre cette histoire, enfin la nôtre, et ce vampire ? », lui demanda-t-il finalement tout en montrant des yeux la photographie.

Son ton était neutre, son attitude sans aucun cynisme. En réalité, la réponse, il la connaissait, mais il espérait se tromper. Il espérait sans grande conviction que l'histoire qu'elle lui avait raconté n'était pas celle qu'il connaissait. Parce que, à mesure qu'il prenait conscience de cette vérité, il éprouvait des remords, tant de remords à l'idée qu'il n'avait jamais rien su de la vie de Leon, et qu'il y avait certainement encore bien des choses qu'il ignorait. Mais maintenant, il était trop tard pour lui poser des questions, parce qu'il n'était déjà plus là pour les entendre...

A présent, les paroles de Leon résonnaient dans sa tête.
Après que celui-ci lui eut raconté l’histoire, Ardaon lui avait demandé avec ironie d'ailleurs, ce qui était advenu des descendants de ces deux jumelles, si l'histoire finissait en "Happy End" comme on dit :
« et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, j'imagine ? »
Après un instant de réflexion, Leon avait alors répondu, tout en affichant un air sérieux teinté de mélancolie :

« Oui, ils sont heureux... »
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